Intégralité de la contribution intitulée "Vers une fiscalité responsabilisante"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Fiscalité et dépenses publiques le 12 mars 2019 à Rochefort-Samson .

Quelles sont toutes les choses qui pourraient être faites pour améliorer l'information des citoyens sur l'utilisation des impôts ?
Réaliser et populariser un site dédié.

Que faudrait-il faire pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ?
Augmenter sensiblement le nombre de tranches fiscales sans pour autant rétablir l'ISF. Tout le monde doit participer à l'impôt sur le revenu en fonction de ses capacités contributives, même de façon symbolique (afin de renforcer le sentiment d'appartenance à une même nation). Il est contre-productif que plus de la moitié des ménages ne paient pas l'impôt sur le revenu car cela conduit inexorablement vers une société où tout le monde a des droits mais peu de devoirs. Il conviendrait également de réduire drastiquement le nombre de niches fiscales pour n'en conserver que 5 au maximum. Ne pas traiter et taxer les retraités ni entre eux ni avec les autres citoyens (supprimer l'augmentation de la CSG pour tous les retraités en non pas seulement celle-ci pour les ""plus modestes""). Il en va de même pour la revalorisation de toutes les retraites et non pas celles des ""plus modestes"". Une telle différence de traitement est-elle appliquée aux actifs ? Notre pays doit choisir entre la poursuite du nivellement par le bas au nom d'une pseudo ""justice sociale"" qui a conduit le pays dans la situation problématique qui est celle que nous connaissons désormais, ou bien assumer des décisions courageuses qui ne sont plus vraiment prises depuis plusieurs décennies. Comment affirmer que l'on veut revaloriser la valeur travail en malmenant ceux qui ont travaillé durant toute leur vie active en augmentant dans le même temps le RSA (seule prestation sociale augmentée récemment avec l'AAH) ?

Quels sont selon vous les impôts qu'il faut baisser en priorité ?
Une baisse des impôts doit être corrélée à une baisse significatives des dépenses de fonctionnement de l'Etat (5,5 millions de fonctionnaires) ainsi que des dépenses de certains services ""publics"" : EDF, SNCF etc. dont les dépenses statutaires grèvent directement et indirectement les finances publiques (voir les nombreux rapports de la Cour des comptes). Il faut aboutir à une baisse des prélèvements obligatoires pour tous les Français et non pas en fonction des revenus ou catégories sociales.

Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous...
Augmenter le temps de travail, Revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales

S'il faut selon vous revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales, lesquelles doivent être concernées ?
Limiter les allocations familiales de toute nature aux deux premiers enfants. Réduire sensiblement l'allocation de rentré scolaire pour les très jeunes enfants afin qu'elle corresponde davantage aux dépenses engagées.

Quels sont les domaines prioritaires où notre protection sociale doit être renforcée ?
La santé Les seniors (créations de structures d'accueil à des tarifs compatibles avec les revenus des citoyens âgés)

Pour quelle(s) politique(s) publique(s) ou pour quels domaines d'action publique, seriez-vous prêts à payer plus d'impôts ?
Le problème n'est pas une augmentation des impôts pour mener telle ou telle politique, notre pays étant déjà le champion européen des prélèvements sociaux. La priorité est la diminution rapide des dépenses de fonctionnement de l'Etat. Le Président actuel s'est engagé, comme la plupart de ses prédécesseurs, à diminuer le nombre de fonctionnaires. Comme la plupart de ses prédécesseurs, il ne l'a pas réellement fait mais il a poursuivi l'augmentation de la dette du pays tout en l'accompagnant, malgré tout, d'un relèvement des prélèvements obligatoires.

Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Notre pays souffre trop du poids de sa dette et du niveau de ses prélèvements obligatoires. Trop de jeunes diplômés quittent le pays pour aller travailler ailleurs, ce qui nous prive de compétences qui nous seraient fort utiles en ces temps de concurrence acharnée tant au niveau mondial qu'européen. Même si les choix sont politiquement sensibles, seuls une baisse des dépenses de fonctionnement de l'Etat ainsi que de certaines dépenses publiques non indispensables en ces temps difficiles, ainsi que des prélèvements obligatoires, pourra rendre à la France la situation relativement enviable qui était la sienne dans le concert des nations. il n'y encore pas si longtemps.


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