Quelles sont toutes les choses qui pourraient être faites pour améliorer l'information des citoyens sur l'utilisation des impôts ?
Quand on va sur le site ""service-public.gouv"", obtenir une réponse à la question : ""à quoi servent les impôts ?"" Il y a quelques années, avec la déclaration de l'impôt sur le revenu, un camembert des pourcentages illustrait l'utilisation des impôts de l'année précédente. C'était intéressant... Ca a disparu avec les déclarations en ligne... Les mairies présentent plus ou moins clairement l'usage de leur budget... Mais ce que deviennent taxes d'habitation, impôts locaux, etc. est moins clair.
Que faudrait-il faire pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ?
plus juste : - que tous paient quelque chose - que tous reçoivent quelque chose pendant des décennies, j'ai entendu mes parents s'entendre dire qu'ils étaient assez riches pour payer des impôts mais qu'ils gagnaient trop donc n'avaient droit à rien. Et mes camarades de classe vivaient mieux que nous en étant boursiers... Tant mieux pour eux, mais... Pourquoi a-t-on laissé tellement de gens se construire sur l'idée que leur valeur était exprimée par leur revenu ? Etre et Avoir s'appelait même un film intéressant. Ensuite, on a sacralisé le temps et on a produit une main d'oeuvre consommable... Ce n'est pas indispensable. plus efficace : C'est une question pour les philosophes : que veut dire efficace ? Quand on voit le taux d'illettrisme et d'analphabétisme, c'est une priorité. Mais espérons que les progrès des neurologues vont faire bouger les lignes de nombreuses sciences et les méthodes de la pédagogie en particulier... Un enfant de 3 ans apprend à lire, à écrire et à compter en une dizaine de mois à raison d'une heure par jour, si et seulement si il est enseigné seul et s'il a un adulte attentif qui s'occupe de lui de la bonne manière. Pareil pour l'apprentissage des langues vivantes ou d'un instrument de musique ou d'un sport.
Quels sont selon vous les impôts qu'il faut baisser en priorité ?
Pas de réponse, comme je ne sais pas qui paie quoi dans toutes les strates des différentes entités territoriales et fiscales...
Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous...
Reculer l'âge de la retraite, Augmenter le temps de travail, Revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales
Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous… [Autres]
Je réponds ""reculer l'âge de la retraite"" mais sous réserve d'avoir une vraie prise en compte du vieillissement de la personne. Car l'Organisation Internationale du Travail est claire : la non discrimination est valable pour les races, les genres, les religions, l'état de santé et aussi l'âge. En ne dimenstionnant les tâches que pour des soi-disant performants qui sont capables de tenir le poste en fait, tous critères pris en compte qu'entre 27 ans (histoire d'avoir quand même l'expérience) et 40 ans (histoire d'avoir encore l'aptitude physique et le célibat imposé), cela fait peu... Et je réponds ""augmenter le temps de travail"" parce que le cerveau n'arrête jamais de travailler mais c'est la façon de le mesurer qui est insuffisante. L'infobésité et le droit à la déconnexion en témoignent.
S'il faut selon vous revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales, lesquelles doivent être concernées ?
Quand un parent ou un enfant est hospitalisé, ou malade chronique ou handicapé, l'aide aux aidants est extrêmement peu adaptée. L'ambulance ou le taxi est pour le patient mais pas pour l'aidant qui vient le visiter de l'autre bout du département. Et ne parlons pas du budget d'un séjour en EHPAD ou de l'hébergement d'un jeune handicapé qui sort de l'enfance et perd du même coup tout ce qui a pu être établi pour les jeunes... Heureusement, quelques études commencent à évoquer ce sujet. Que la seule solution proposée à l'horizon soit l'avortement si l'enfant est diagnostiqué handicapé durant la grossesse ou l'euthanasie pour la fin de vie des anciens, serait une honte. Le nombre de diabétique a suffisamment augmenté pour que l'OMS s'occupe un peu mieux de cette population : il n'empêche que les banques ne vous font pas de prêt, même si vous avez un emploi salarié en CDI... que les médecins du travail ne vous autorisent pas forcément à prendre le volant (ce qui, faute de véhicule autonome à date est, en fait, extrêmement contraignant quand dans le même temps, on vous restreint les déplacements pour raisons environnementales et surtout objectifs économiques), que les assurances vous ennuient dans plein de circonstances... La double peine.
Quels sont les domaines prioritaires où notre protection sociale doit être renforcée ?
Le maintien à domicile de personnes fragiles mais autonomes. Voir défiler chez soi 10 personnes par semaine à des horaires hétéroclites est particulièrement éprouvant : c'est le cas en Ile de France alors qu'en province, les personnels soignants et d'aide à la personne qui viennent à domicile sont plus souvent les mêmes. La densité de population et les risques divers pour les uns et les autres (maltraitance, manipulation, harcèlement ou vol etc.) mériteraient d'être réexaminés. D'un département à l'autre, il y a d'énormes disparités... Ensuite, les conditions de travail des personnels de service (les vrais qui font un service utile, pas les ""bullshit jobs"" décrits par les anthropologues) sont injustement reconnues et respectées. Ces emplois sont sous-rémunérés. L'accès au travail des jeunes est un enjeu majeur dit-on depuis une dizaine d'années bientôt mais chacun a de bonnes raisons de ne rien faire pour que ça se passe bien : ce n'est pas normal et pas juste.
Pour quelle(s) politique(s) publique(s) ou pour quels domaines d'action publique, seriez-vous prêts à payer plus d'impôts ?
1) continuer avoir de bons médecins et de bons hôpitaux. Il y a des spécialisations qui sont en train de disparaître alors même que le nombre de malades augmente : en endocrinologie par exemple, en ophtalmologie également. Quand 1 % de la population est diabétique, que ce soit des médecins généralistes qui ont reçu 4h de cours dans toute leur scolarité et leur formation qui s'en occupent, peut conduire à de graves défauts de traitement. En 10 ans, avec un diabète mal réglé, vous perdez la vue et qui a gagné quoi ? Alors que, bien soigné, de façon intelligente, vivre normalement est possible. 2) revoir complètement les méthodes pédagogiques : dans peu de temps, la neurologie va faire tomber les dogmes de bien des pensées uniques. Tant mieux ! Comme déjà dit, que l'on revoie les méthodes d'apprentissage des bases de l'élocution, de la lecture, de l'orthographe, de la l'audition musicale, de l'apprentissage des langues, du rapport à soi-même et aux autres et qu'on développe la curiosité et l'esprit critique constructif et citoyen... La religion du sport promue à longueur de coupes du monde ou de jeux olympiques et le laïcisme, promue nouvelle religion d'état, ne sont pas des solutions ; il faut une vraie éducation culturelle et religieuse pour se prémunir des instrumentalisations abusives. De la même façon, une vraie éducation n'est pas l'instruction ni l'élevage... Repenser le rôle des parents par rapport aux enseignants éviterait de sacrifier chacun en plus de l'enfant. 3) les infrastructures pour l'énergie. Dans la Programmation Pluriannuelle de l'Energie, des financements sont évoqués dans des termes qui les rendent infaisables. Si chacun voit midi à sa porte, cela ne peut pas fonctionner. On est tous liés et en interactions. Chacun doit être impliqué et aussi valorisé et reconnu d'une façon plus représentative de son impact carbone sur la planète et de la conséquence de son mode de vie sur le territoire. 4) les prisons. Je n'aime pas l'idée qu'il y ait tellement de mes concitoyens en prison. Cela dit quelque chose de souffrances et de mécommunication terribles... Que de vies abîmées... Mais, quand, en plus, on apprend les conditions de détention et de surpopulation des centres pénitentiaires, alors, cela demande des actions...
Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Voilà des décennies qu'il était de bon ton de supporter de s'entendre dire quand on payait des impôts, qu'on était bête... Bête aussi de payer son titre de transport etc. Comme cela arrivait après des décennies où mes parents s'étaient entendus traiter d'imbéciles de fonctionnaires qui, ""s'ils avaient eu de la valeur, on les aurait reconnus et ils auraient gagné plus""... Et, de fait, ils finissaient mal les mois, à l'époque où l'inflation était supérieure à 10 % et même après. Dans le même temps, qui payait quoi entre membres de la famille, en considérant les aides au logement, les coûts alimentaires, les aides à x ou à y... ? Donc je crois que remettre un peu plus clairement à plat qui paie quoi fera du bien. Et construire les coûts complets aussi. Combien coûte une année universitaire ? L'investissements dans la pierre est rentable pour qui ? Pourquoi a-t-on inscrit les salaires des employés dans les charges de telle sorte que, pour faire des économies, il faut sacrifier des postes ? Qui assume ces pertes de capital immatériel ? L'Organisation Internationale du Travail a pointé en 2014 que, dans nos pays développés, il y a avait un taux de travail informel largement non négligeable, du fait des particuliers qui prennent des baby-sitters, des jardiniers, des peintres etc au noir, plus ou moins consciemment, mais aussi du fait des maîtres d'ouvrages et donneurs d'ordre privés et aussi publics : les appels d'offres ont des clauses telles que des entreprises sous-traitantes ne peuvent sous-traiter en cascade. Tout ce mécanisme induit qu'ils ne se rendent pas compte des tords qu'ils font à la personne qu'ils emploient sans le dire et à la société civile au sens large... Tout le mécanisme de financement des retraites et de l'assurance maladie est impacté par la démographie. Ensuite, avec le digital, il y a, subrepticement, la disparation de pans entiers d'économie, non qu'ils ne soient plus ""techniquement / concrètement"" nécessaires. Mais parce que s'insère sournoisement chez chacune et chacun, l'idée que ""c'est en ligne, donc c'est gratuit"". Et le consentement à payer pour ce qui s'est déshumanisé se réduit forcément. Ensuite, dire qu'on va ajouter de la valeur sur ceci ou cela, en en restant à ce niveau de vision de la donnée, est un rêve dangereux.... En tout cas, quand on s'adresse à des fonctionnaires ou à des personnels de services publics, ils renseignent comme ils peuvent avec leurs outils mais ils n'ont pas l'accès aux outils informatiques que connaît le citoyen de base : ils ne peuvent pas se rendre compte de ce à quoi est confronté le citoyen qui vient leur demander quelque chose... ! En logique d'expérience client, c'est dommage et en fraternité citoyenne, aussi.
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