Intégralité de la contribution intitulée "IFI"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Fiscalité et dépenses publiques le 10 mars 2019 à Saint-Aubin-de-Branne .

Quelles sont toutes les choses qui pourraient être faites pour améliorer l'information des citoyens sur l'utilisation des impôts ?
Mettre fin à l'ambiguité des mots. Impôts, taxes ou prélèvements obligatoires veulent tous dire la même chose mais les politiques continuent de faire croire que non

Que faudrait-il faire pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ?
Définir d'abord ce que le mot justice fiscale veut dire ! Un impôt est-il juste quand 1 français sur 10 le paye, ou 1 sur 100 ou quand une poignée de français payent la moitié des impôts., ou quand tous payent l'impôt?

Quels sont selon vous les impôts qu'il faut baisser en priorité ?
L'IFI qui est une absurdité totale doit disparaître . Version miniature de l’ISF, l’IFI paraît être l’instrument idéal pour taxer correctement les riches patrimoines immobiliers ou fonciers. On en est loin ! Cet impôt a plutôt tendance à favoriser la hausse des prix des appartements parisiens, à faire baisser les prix des résidences secondaires, surtout en zone rurale, et à pénaliser deux fois les propriétaires bailleurs. Ces anomalies flagrantes proviennent du mode de taxation des résidences principales, qui bénéficient d’un abattement de 30 %, quelle que soit la valeur du bien alors que les autres biens immobiliers sont taxés à leur valeur vénale sans abattement. Supposons que le foyer X possède uniquement une résidence principale valant 1,85 millions € ; il sera taxé sur 1,25 millions € à l’IFI et ne paiera pas l’IFI. Le foyer Y possède lui une résidence principale valant 1 million € et des autres biens valant 850 000€, c’est-à-dire un patrimoine total équivalent de 1,85 millions €. La base fiscale du foyer Y sera de 1,55 millions € et ce foyer paiera 4 250 € / an d’IFI. Si le foyer Y veut réduire son IFI, il ne lui reste que la solution de se séparer de ses biens autres que sa résidence principale ; soit il s’agit de résidence secondaire dans un contexte où les prix stagnent ou baissent, soit il s’agit de biens locatifs qui sont en fait taxés marginalement à un taux extrêmement élevé avec un impôt non déductible a priori des revenus fonciers (ce taux marginal étant égal à 4 250/ 850000€ soit 0,5 % pour un rendement locatif brut de l’ordre de 3 % par an (avant impôts) Première observation : l’IFI est un impôt qui ne respecte pas l’égalité des assujettis devant l’impôt puisque à patrimoine identique en valeur, l’IFI peut fortement varier en fonction de la nature du patrimoine. Deuxième observation : les propriétaires bailleurs subissent deux fois la taxation sur les mêmes biens puisqu’ils payent en plus les taxes foncières sur ces biens. Or, quoiqu’ en pense l’exécutif, l’immobilier participe à l’économie et décourager les bailleurs ne rend service à personne. D’autant plus que, dans le même temps, on renouvelle chaque année sous une forme qui change en permanence, les aides à l’investissement immobilier sous forme de déduction fiscale. On prend d’une main ce que l’on donne de l’autre ! Par ailleurs, il faut aussi observer que les tranches du barème de l’IFI ne semblent pas faire l’objet de revalorisation pour tenir compte de l’inflation. Quelle solution pour remédier à l’anomalie flagrante de l’IFI ? Première solution : supprimer l’IFI, du moins pour les biens donnés en location. A supposer que l’IFI soit maintenu, il faudrait procéder a minima, à plusieurs amendements : - Rendre l’IFI déductible des revenus fonciers pour les biens donnés en location, - Supprimer l’abattement de 30 % sur les résidences principales, - Exonérer les résidences principales à concurrence d’un plafond de 500 000 € par exemple (ce qui évitera qu’un propriétaire d’un appartement de € 10 000 000 bénéficie d’un abattement de 3 000 000 ! de sa base imposable) Avec l’exemple précédent, les deux foyers paieraient le même impôt soit 2 225 €. Et la progressivité serait accentuée pour les très gros patrimoines par rapport à la situation actuelle. Ce qui devrait aller dans le sens de la justice fiscale.

Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous...
Revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales

Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous… [Autres]
Redéfinir d'abord ce que dépenses sociales veut dire

S'il faut selon vous revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales, lesquelles doivent être concernées ?
Toutes

Quels sont les domaines prioritaires où notre protection sociale doit être renforcée ?
Handicap

Pour quelle(s) politique(s) publique(s) ou pour quels domaines d'action publique, seriez-vous prêts à payer plus d'impôts ?
On en paye déjà trop, alors arrêtons de poser cette question.

Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Notre économie est prise entre deux contraintes très négatives: une fiscalité historiquement très élevée et un rendement des placements historiquement très bas. Qui va donc prendre un risque d'investissement devant des perspectives aussi médiocres.? Il faut donc trouver d'autres moyens d'inciter à l'entrepreunariat et à la prise de risques


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