Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
En matière d’économie il faut être pragmatique plutôt que théoricien dogmatique. La France a pratiqué par doctrine successivement selon les majorités des politiques de l’offre et des politiques de la demande, elles ont toutes deux échouées. Chaque camp d’énarques, politique et hauts fonctionnaires, a soutenu « mordicus » que c’était la bonne méthode en croyant avoir inventé l’eau chaude. Il faut accepter de reconnaître qu’aucune n’est bonne en soi comme aucune n’est mauvaise, les deux ont permis à un économiste d’obtenir le prix Nobel , Joseph E. Stiglitz en tant que défenseur de la politique de la demande et Milton Friedman en tant que promoteur du libéralisme et donc de la politique de l’offre. Mais les deux ont aussi échouées, sans doute parce que la plupart des études ont été faites sur des bases économiques qui ne sont pas celles d’aujourd’hui mais sur la base de données des 50 années d’après guerre. La vérité est sans doute un savant mélange des deux, du libéralisme mais sous la condition que chacun s’y retrouve avec les moyens de vivre sur les bases de ce qui est considéré comme le minimum aujourd’hui dés lors que l’on travaille. Au sortir de la guerre, un toit, ses deux jambes pour aller travailler et de quoi manger était suffisant, aujourd’hui, pas de travail possible sans un moyen de transports, internet, un téléphone portable, etc même pôle emploi demande tout cela pour se mettre à jour. Suite à la crise des Subprimes en 2008 on a beaucoup disserté sur le manque d’argent, en 18 mois en 2015 et 2016 la banque centrale européenne a injecté plus de 1100 milliards d’€uros, à comparer au 16 000 Milliards de PIB en 2015 (60 milliards par mois de QE), soit presque 5%. Ces 5% aurait du avoir un impact visible sur la consommation mais ils n‘ont fait qu’éviter l’effondrement du système, quand vous donnez une augmentation de salaire de 5% à quelqu’un il s’en rend compte. C’est peut être tout simplement que le système mis en place après guerre ne marche plus et que le problème est ailleurs que dans le manque d’argent. Il serait intéressant de savoir exactement combien de ces 1100 milliards ont réellement été injectés dans l’économie. La banque centrale s’en est bien rendu compte puisque dans le même temps elle avait mis en place un rendement négatif des taux de dépôt pour obliger à mettre la valeur dans l’économie. C’est sans doute là le réel problème, la vitesse de rotation ne cesse de descendre et chacun réduit sa consommation pensant à un manque d’argent alors que les montants disponibles sont les mêmes mais ne tournent plus assez, c’est l’exact opposé au phénomène ayant conduit à des taux d’inflation à 2 chiffres dans les années 70. Posons les vrais questions plutôt que de se servir de théories simplistes avec un bon ou un mauvais système et trouvons des solutions pour que les sommes disponibles bénéficient réellement à l’économie et à l’augmentation du niveau de vie général plutôt qu’à la spéculation. Si les français voient que leur travaille rapporte plus comparativement aux personnes qui ne font que jouer avec cet argent ils feront tourner la machine.
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