Intégralité de la contribution intitulée "Une urgence : réduire la dépense publique en réformant, auditant et organisant les divers Administrations et Services.."
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Fiscalité et dépenses publiques le 8 mars 2019 à Saze .

Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous...
Reculer l'âge de la retraite, Revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales, Augmenter le temps de travail

Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous… [Autres]
Augmenter le temps de travail de certains actuellement en dessous des 35 heures.Egalement et surtout, réduire les autres dépenses publiques en améliorant le management, l'organisation et le fonctionnement de l'Etat et des Collectivités locales).

Quels sont les domaines prioritaires où notre protection sociale doit être renforcée ?
Un point central pour la dignité des personnes : Il faut absolument que, d'une manière ou d'une autre, il n'y ait plus de personnes vivant de façon moins qu'indécente avec un revenu anormalement bas, quelles que soient les origines du bas niveau de ces revenus. C'est la seule leçon que j'ai retenue des ""Gilets Jaunes"". Remettre d'aplomb et simplifier les systèmes d'aide pour qu'il en soit ainsi. Cela coûtera sans doute au moins une vingtaine de milliards par an et c'est pour cela que les améliorations mentionnées ci-avant en matière de réduction des dépenses sont indispensables.

Pour quelle(s) politique(s) publique(s) ou pour quels domaines d'action publique, seriez-vous prêts à payer plus d'impôts ?
Pas d'impôts supplémentaires ou de réduction de certains droits comme on ne cesse de l'imaginer ou de le faire (successions, immobilier, pensions de réversion,...). On est décidément plus doué et plus imaginatif pour ces types d'exercices que pour la réduction des dépenses. Il est vrai que la réduction des dépenses ne se vend pas très bien au point de vue électoral Arrêtez ou les Français vont devenir fous. Ce dernier point (la révision à la baisse des pensions de réversion) est d'ailleurs scandaleux car des couples ont organisé leur vie sur les conditions prévalant à l'époque de leur période d'activité : par exemple, avoir un ou plusieurs enfants et, au moins pendant une certaine durée, l'époux ou l'épouse, ne travaillant pas ou à temps partiel, pendant une certaine période, pour pouvoir prendre en charge l'éducation des enfants, ont donc moins cotisé pour leur retraite. Avec le niveau des pensions de réversion actuels, c'était une possibilité envisageable. Et maintenant, vous voulez modifier les règles au détriment d'une personne qui a moins cotisé et qui a par ailleurs eu le mérite d'élever des enfants permettant ainsi de payer les retraites des pensionnés qui ont eu, ou pas eu d'enfant(s). Il y a actuellement beaucoup de femmes (en particulier) qui n'ont pas travaillé, ou peu travaillé pour s'occuper de leur(s) enfant(s). Avec quoi vont-elles vivre désormais. Scandaleux ce projet de modification ! Ce n'était pas le contrat ! Vous allez voir rapidement la chute de la natalité dans la population que cette mesure va entrainer.

Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
1. Les grands chiffres clé pour la France : - un pays où les prélèvements obligatoires sont les plus élevés du monde (peut-être le Danemark nous devance-t'il, tout de même ?). - une dette publique de l'ordre de 2 300 milliards d'Euros (de l'ordre du PIB actuel du Pays). - 3.7 Millions de chômeurs sans emploi (catégorie A) inscrits à Pôle Emploi. - un déficit annuel du commerce extérieur (les Français s'en fichent éperdument et continuent à acheter leurs chères BMW, Audi, Mercedes,...pour épater leurs amis) de 60 Milliards d'Euros (3% du PIB et 1000 Euros/an et par personne). - un déficit budgétaire de l'ordre de 2.5 à 3%. Comme aurait dit le Syndicaliste André Bergeron, : ""Il n'y a pas beaucoup de grain à moudre"". Avec des chiffres comme cela, il n'y aura pas de miracle sauf à augmenter encore les prélèvements (de préférence chez les riches qui ""peuvent payer"" mais qui vont vraiment finir par se fatiguer), et à redistribuer encore plus. 2. Dans cette rubrique du Grand Débat, il y a surtout des questions concernant l'augmentation des impôts. On considère que ceci est inéluctable dans le Secteur public au sens large (État et Collectivités locales). Il faudrait cependant regarder : - ce que certains États (en particulier le Canada, la Suède (un Pays réactionnaire), ....) ont réussi à faire dans le domaine des réductions des dépenses publiques - ce que les Entreprises font au quotidien pour leur survie, en vue réduire les coûts de production de leurs produits tout en améliorant leur qualité de service et la qualité de leur produit. Ils sont en secteur concurrentiel et ne peuvent pas indûment et sans état d'âme augmenter leurs prix alors que l’État et les Collectivités locales font cela à longueur de leur existence, plombant ainsi la compétitivité des Entreprises en France et à l'International. Pour avoir pratiqué professionnellement cette recherche de réduction des coûts et d'amélioration des performances dans des Entreprises privées, je connais bien les résultats que l'on peut obtenir. Dans les Entités de L’État ou des Collectivités locales où cette pratique n'est guère usuelle, inutile de dire ce que l'on pourrait trouver en matière de réduction des coûts et d'amélioration de la qualité du service. Et ceci dans tous les secteurs sans exception. 1 000 000 de suppressions d'emplois publics sur plus de 6 000 000 d'employés du Secteur public : la faisabilité est évidente. Bien sûr, cela doit se faire dans le temps et en s'assurant obligatoirement du reclassement préalable des employés concernés car on sait que le chômage est très souvent un drame pour une personne. Ces personnes doivent pouvoir faire ailleurs des tâches plus utiles que dans leur emploi précédent. Toutes les Entités ou Secteurs sont concernés : la Santé, la Justice, l’Éducation, la Défense, les Autorités régionales, départementales et communales, .... La France et l'Europe semblent actuellement passer en matière de santé, à côté de l'utilisation de l'Intelligence Artificielle (IA) qui va révolutionner la qualité et la productivité de la médecine. Voir en particulier un Article dans le Monde du 13 mars, qui indique une amélioration de l'ordre de 40% qui serait à terme apportée par l'IA dans la productivité du fonctionnement de la médecine. Ceci est bien un exemple montrant que des changements dans l'organisation et le fonctionnement des Services sont éminemment possibles. Autre point pour l'IA, faute d'investir dans ce domaine notamment dans les applications médicales de l'IA, nous allons dépendre des grandes Nations qui investissent dans ce domaine : les USA (les Google, Amazon et autres Facebook en particulier investissent des milliards dans l'IA qu'ils considèrent comme une priorité pour développer leurs profits), la Chine, l'Inde, ... Et nous aurons à payer à ces Pays pour accéder aux applications qu'ils auront développées. Ne pas embaucher pour compenser les départs annuels à la retraite ou autres départs (de l'ordre de 2% par an), cela fait au bout de dix années, une réduction de 20% des personnes travaillant dans des Services publics mieux organisés et plus productifs, soit1 200 000 personnes. On retrouve à peu près le chiffre précédemment cité. 3. Certaines organisations de l’État remontent à la Révolution française (36 000 communes (dont un certain nombre avec moins de cinquante habitants ou plus d'habitants du tout), les départements,....). Le monde n'a pas changé depuis deux siècles ? Qu'ont fait les Dirigeants précédents (de Miterrand à Hollande) dans ce domaine : rien ou des demi-mesures (l'intercommunalité qui n'a pas réduit les dépenses). Il faut que l’État se réforme, progresse et s'organise. Alors il trouvera les moyens de réduire les prélèvements tout en améliorant la qualité de ses prestations et les conditions de vie de certaines personnes défavorisées. Réforme, Réforme, encore Réforme. Ceci, par expérience, est largement faisable si cela s'inscrit dans le temps avec la communication, l'explication et la négociation, ainsi que les reclassements indispensables. Ce que le privé fait au quotidien pour son organisation et son fonctionnement et en vue de sa survie, pourquoi l’État et les Collectivités locales ne pourraient pas le faire ?


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