Intégralité de la contribution intitulée "Une taxe sur les transactions financières pour contribuer aux dépenses sociales en relation avec la transition énergétique"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Fiscalité et dépenses publiques le 4 mars 2019 à Lescure-d'Albigeois .

Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
La TTF (taxe sur les transactions financières) pourrait représenter une recette significative pour l’état et être utilisée pour des actions sociales en relation avec la transition énergétique. Mais cette taxe verra-t-elle le jour ? Pourquoi la mise en place de cette taxe met-elle tant de temps ? Parce qu’elle doit être décidée au niveau européen ? Ou par ce qu’elle est mal ciblée ? Au fait, pourquoi taxer ? Une transaction financière n’est pas mauvaise en elle-même ! C’est la spéculation qui est mauvaise : les entreprises ont besoin d’un actionnariat stable, le dirigeant ne doit pas avoir les yeux fixés sur la valeur des actions de son entreprise, il doit définir sa stratégie industrielle en fonction du marché et de ses concurrents et non pas en fonction de l’humeur de la bourse. La spéculation ne crée aucune valeur, bien au contraire : l’argent gagné par les uns, grâce à l’achat ou la revente d’actions, correspond à de l’argent perdu par les autres du fait de la revente ou l’achat de ces mêmes actions ! Et la valeur réelle de l’entreprise n’est changée en rien, quoiqu’en laisse apparaitre le cours de l’action ! Il faut donc limiter la spéculation… en la taxant ! Et que dire des méthodes actuelles qui permettent de passer des ordres numériques dans un sens puis dans l’autre en quelques secondes (voire des millièmes de secondes parait-il ?) ! Il faut les éradiquer ! Au contraire, il faut inciter les actionnaires à conserver leurs actions sur le long terme et à ne les vendre que pour un bon motif. On propose donc de taxer les transactions financières en fonction de la durée de détention du titre. Par exemple : au-delà de 5 ans ou de 8 ans : aucune taxe supplémentaire (CSG et IR ou PUF s’appliquent) ! Entre 2 ans et 5 ans de détention : TTF de l’ordre de 2-3% de la plus-value (en plus de CSG et IR ou PUF). Entre 1 et 2 ans : TTF de 10% de la plus-value réalisée. Entre 3 mois et 1 an : 25%. Entre 1 mois et 3 mois : 50%. Entre 1 semaine et 1 mois : 80%. Entre 1 jour et 1 semaine : 90% ! Inférieure à 1 jour : 99% ! Puisque ces transactions rapides ne recherchent que les plus-values (fictives) à court terme, avec une telle taxation, il est clair que le volume des transactions sera bien assaini !


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