Intégralité de la contribution intitulée "contribuer selon ses moyens, recevoir selon ses besoins"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Fiscalité et dépenses publiques le 3 mars 2019 à Paris 14e Arrondissement .

Quelles sont toutes les choses qui pourraient être faites pour améliorer l'information des citoyens sur l'utilisation des impôts ?
Au lieu de communiquer lorsque les gens payent (l'impôt sur le revenu, la TVA, la CSG...), il faudrait communiquer lorsque les gens reçoivent (cet Hôpital, ce collège, ce commissariat, ce tribunal, cette gare, cette station de métro, cette agence pôle emploi, ce passage piéton ... a été financé par vos impôts et a couté ...€ pour son installation et ..€ chaque année pour son fonctionnement).

Que faudrait-il faire pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ?
Faire contribuer les gens selon leurs moyens et faire contribuer la nation (les revenus, les entreprises, les patrimoines) selon ses besoins. En particulier, les droits de succession doivent être augmentés, avec un plancher exonéré, par exemple 2 PASS par héritier et le logement principal pour les héritiers occupants, mais un taux important sur le reste pour garantir la redistribution, au moins 50% pour les héritiers apparentés et 70% pour les non apparentés.

Quels sont selon vous les impôts qu'il faut baisser en priorité ?
La TVA sur les produits de première nécessité me semble une contribution des plus pauvres qu'on devrait pouvoir leur éviter. La taxe sur les salaires est aussi un impôt que je ne comprends pas : Elle me semble un frein à l'embauche plus fort que le niveau du SMIC ou les cotisations chômage.

Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous… [Autres]
reculer l'âge de la retraite n'est pas une solution tant que les non-cadres n'auront pas une espérance de vie en bonne santé égale à celle des cadres. Augmenter le temps de travail des salariés qui ont des conditions de travail pénibles ne peut pas être imposé sans compensations. Augmenter les impôts de manière inconsidérée peut être vécu comme une iniquité. Certaines aides sociales doivent être attribuées sur une base universelle comme les allocations familiales par exemple.

S'il faut selon vous revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales, lesquelles doivent être concernées ?
Le principe doit toujours être de contribuer selon ses moyens et de recevoir selon ses moyens. Par exemple sur les allocations familiales, cotiser en proportion de son salaire et recevoir une allocation fixe revalorisée, par exemple un quart de SMIC par enfant, me paraît équitable.

Quels sont les domaines prioritaires où notre protection sociale doit être renforcée ?
Le remboursement des frais de santé doit être plus important pour éviter que les catégories défavorisées renoncent à des soins, et en particulier sur le dentaire qui est fortement lié à l'espérance de vie. Le ""panier de soin"" des mutuelles doit être revu et augmenté en conséquence, quitte à ce que les entreprises augmentent leurs cotisations patronales et y soient invitées par une réduction d'un montant presque équivalent de la taxe sur les assurances accordée dans ce cas.

Pour quelle(s) politique(s) publique(s) ou pour quels domaines d'action publique, seriez-vous prêts à payer plus d'impôts ?
La recherche publique et privée me semble être insuffisamment financée ou subventionnée et je serais prêt à payer plus d'impôts pour des investissements dans la recherche qui pourraient assurer des emplois à mes enfants dans l'avenir. En particulier, les engagements du traité de Lisbonne ne me semblent pas tenus, et en particulier en France. Un accord européen devrait permettre que le financement des équipements et du fonctionnement de la recherche publique ne soit pas imputé sur les comptabilités nationales moyennant des réductions sur les droits d'utilisation des brevets européens dérivés. Il me semble que les infrastructures devaient être financées sur des obligations d'état et pas sur des impôts. Par exemple l'Eurotunnel a ruiné des petits actionnaires et enrichi des collectivités locales ce qui est injuste. Des infrastructures ne sont pas financées ou ne sont pas maintenues (Exemple le pont Morandi à Gènes) à cause de positions partisanes des partis politiques ou de limites comptables (les 3% de déficit de Maastrich). En ces temps d'épargne mal rémunérée, il suffirait de faire des obligations d'état rémunérées 1% de plus que le livret A et garanties par la BCE pour que des infrastructures nécessaires soient financées hors budget national et l'épargne des particuliers mieux rémunérée. Des péages raisonnables sur ces infrastructures permettraient de rémunérer ces intérêts renforcés.

Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Les ordonnances Macron-Penicaud ont réduit fortement le nombre d'élus du personnel et décimé mécaniquement les effectifs des adhérents et les moyens des syndicats au moment où le dialogue syndical est plus que jamais nécessaire, puisque les accords de branches et d'entreprises sont sensés compenser la perte des acquis sociaux liés à la simplification du code du travail. Le chèque syndical, finançant en partie l'adhésion d'un salarié à un syndicat, devrait être déductible à 66% de l'impôt sur les sociétés comme les cotisations syndicales le sont de l'impôt sur les revenus.


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