Quelles sont toutes les choses qui pourraient être faites pour améliorer l'information des citoyens sur l'utilisation des impôts ?
Faire appel à l'intelligence individuelle et collective des gens
Que faudrait-il faire pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ?
Récemment un économiste zurichois proposait de substituer la TVA à une taxe de 0, 01% sur toutes les opérations de transaction financières. Ainsi la recette de 149 Milliards d'euros de TVA par l'Etat en 2018 serait largement couverte par un gain supérieur de 4 fois cette valeur. Ceci aurait le mérite de faire peser la charge sur l'économie financière au lieu de l'imputer à l'économie réelle. De fait, la conséquence serait immédiate sur le pouvoir d'achat des particuliers et la compétitivité des produits des entreprises en France comme à l'exportation en serait renforcée. Il m’apparaît que cette proposition, nonobstant quelques règlements techniques qui ne manqueront pas d’apparaître, pourrait faire l'objet d'une discussion à l'échelle européenne pour éviter les réflexes de compétitions intra-communautaires et pour trouver un point d'accord général dans une logique de plus grande intégration des politiques européennes face à la concurrence chinoise et américaine. Faire de cet enjeux national un enjeu européen serait de nature à nous grandir pour envisager un avenir plus confiant.
Quels sont selon vous les impôts qu'il faut baisser en priorité ?
La charge du budget militaire est en France de 42 Milliards annuels. Elle donne à celle-ci un poids et une reconnaissance internationale qui la favorise quant à sa place dans le concert des nations, même s'il convient de relativiser vis-à-vis des 600 Milliards consacrés par les Etats-Unis, le budget grandissant de la Chine et les 60 Milliards de la Russie. La France est le seul pays en Europe à faire cet effort budgétaire qui pèse sur ces ressources. La constitution de l'Europe après la seconde guerre mondiale s'est faite sur la volonté de ne plus revivre ce drame. La Charte Franco-Allemande d'Aix La Chapelle engageait une relation de coopération pacifique entre les deux principaux protagonistes. A leurs initiatives, il est plus que souhaitable que ce projet ambitieux de paix durable sur notre continent puisse trouver avec l'ensemble des pays, sinon avec certains des pays européens volontaires et promoteurs, un prolongement par l'établissement d'une politique de défense européenne fondée sur un budget commun, une organisation partagée et une stratégie unique sous la responsabilité d'un Conseil et d'un ministre unique, disposant du pouvoir de décision, sous la responsabilité d'un Conseil des nations européennes. Encore une fois, ce point technique d'économie budgétaire dans le cadre de ce Grand Débat, ouvre des options de résolution à l'échelle européenne.
Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous… [Autres]
mes propositions ci-dessus, (le temps de travail comme l'âge de départ à la retraite sont bousculés par demain l'implication de plus en plus grande de l'intelligence artificielle dans la production et les services et au plan social par l'évolution de la relation au travail)
Pour quelle(s) politique(s) publique(s) ou pour quels domaines d'action publique, seriez-vous prêts à payer plus d'impôts ?
De mon point de vue, la question est mal posée puisqu'il s'agit de recourir à davantage d'efficacité dans l'emploi des ressources pour un meilleur service, que plus de dépenses. Tous les secteurs sont concernés de l'éducation à la santé, en passant par la culture ou la sécurité. Les réformes sont difficile mais nécessaires. La clef de cette amélioration passe par la différenciation des applications en fonction des territoires, des secteurs d'activités et des besoins. Cette différenciation doit conduire à donner davantage de compétences et de responsabilités aux collectivités territoriales sous couvert de fixer par l'Etat des critères et cadres de régulation qui font loi.
Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Il m’apparaît que par la loi MAPTAM de 2015, qui autorise les délégation de compétences de l'Etat aux collectivités territoriales, trop peu a été fait pour permettre des expérimentations qui auraient permis de disposer de premières expériences dont les évaluations auraient été instructives vis-à-vis des économies de charges de l'Etat, (j'ai sur ce point fait un premier exposé de ce qui est souhaitable en matière de politique culturelle entre déconcentration et décentralisation dans une précédente proposition transmis en février dernier : Mature et responsables, laissons les collectivités territoriale s’administrer elles mêmes en matière culturelle"").
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