Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Réduire les doses de médicaments : allouer 30 millions €/an pour financer la recherche sur la recherche de dose optimale. Il s’agit d’une mesure essentielle pour le bien être des patients. Les posologies administrées reposent sur le principe de « Dose Maximale Tolérée », issue d’une vision datée de « qui peut le plus, peut le moins ». Cette logique a trouvé sa limite avec la prise de conscience qu’administrer des principes actifs en forte quantité peut avoir des impacts non maîtrisés et graves pour les patients, et immédiats sur l’environnement dans lequel se retrouvent in fine toutes ces substances. Le sujet a tout particulièrement été identifié pour les antibiotiques, dont l’administration excessive nuit aux patients et se retrouvent in fine dans les eaux sales un peu partout dans la nature, ce qui est vrai pour tout autre type de médicament. Il appartient aux organismes publics de recherche de mener les études cliniques pour déterminer la « dose optimale ». (cela afin d'éviter une suspicion désastreuse sur les laboratoires privés de maximiser les doses nécessaires pour des raisons commerciales). Un exemple remarquable d’étude clinique est mené en matière de réduction des traitements des personnes séropositives, par l’ANRS, intitulé Quatuor. Cet essai pourrait changer la vie des patients, en réduisant de 40% leur prise de trithérapie (soit une prise de 4 jours sur 7, au lieu de 7 sur 7). En cas de succès pour ce modèle, ce sont 100 000 patients sous traitement continu en France qui pourraient réduire la charge de chimie dans leur corps et pour l’environnement. Chaque année, un budget devrait être alloué pour financer les projets les plus prometteurs d’études cliniques permettant d’affiner les doses nécessaires, tout en gardant une marge importante de sécurité, mais sans aller systématiquement vers la Dose Maximale Tolérée. Une étude peut couter de l'ordre de 1 à 2 millions €. Compte-tenu de l'ampleur des champs de recherche à mener, plusieurs dizaines devraient être menées chaque année. L'investissement aurait un impact majeur sur la santé des Français, donnerait une légitimité renforcée à la recherche française (ces études faisant l'objet de publications dans les revues scientifiques voire même de brevets), sur l'environnement, voire même sur les finances avec de potentiels économies.
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