Intégralité de la contribution intitulée "Taxation des algorithmes : la seule solution pour que l'informatique bénéficie à tout le monde"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Fiscalité et dépenses publiques le 25 février 2019 à Valbonne .

Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
En apparence nous [les professionnels de l'informatique] travaillons pour aider les salariés dans leur travail et les particuliers dans leur vie quotidienne. En réalité ceux d'entre nous [encore les professionnels de l'informatique] qui travaillons pour les particuliers nous ne sommes payés qu'a faire en sorte que ces derniers consomment toujours plus des biens ou services qui leur semblent indispensables ou gratuits afin d'enrichir toujours plus des entreprises qui n'ont d'autres objectifs que le profit. D'un autre côté ceux d'entre nous [toujours les professionnels de l'informatique] qui travaillons au service des professionnels, nous sommes là pour éviter aux maximum aux employeurs de recruter en remplaçant partout où c'est possible des actions humaines par des robots ou des algorithmes informatiques. Un algorithme n'est pas malade, il ne tombe pas enceinte, il ne fait pas grève, il ne demande pas de salaire ni d'avantages sociaux, il travaille 24h/24 et 7j/7 et en plus il n'est pas soumis à la moindre cotisation permettant de financer notre système solidaire (il est même délocalisable dans les paradis fiscaux si nécessaire) : Dans ce cas là aussi la finalité est claire, engranger toujours plus de profit au sein des entreprises. Quand on sait ensuite que la richesse produite par les entreprises (le profit) va ensuite bénéficier en grande partie à une extrême minorité des gens vivant sur cette terre il n'est pas difficile de comprendre que le transfert grandissant du travail des êtres humains vers les machines va très rapidement poser de réels problèmes de répartition des richesses produites, et qu'il faut y apporter des réponses de toute urgence. On peut s'amuser de voir qu'une intelligence artificielle est capable de concurrencer le champion du monde de l'éloquence dans un débat monté de toute pièce, mais si l'on y réfléchit bien ne devrait on pas se demander quel métier pourra être épargné par cet évolution exponentielle des capacités des algorithmes actuels : Médecin ? Pilote d'avion ? Artiste ? Journaliste ? Informaticien ? non ! aucun métier ne sera épargné et la ""destruction créatrice"" que l'on érige pour rassurer les foules n'y changera rien ! Il faut taxer les logiciels et les robots pour la valeur ajoutée et la richesse qu'il produisent dans les pays où ils sont utilisés, et se servir des revenus engendrés pour garantir à tous des revenus décents et inciter la recherche et le développement afin que la France soit propriétaire (et donc indépendante des puissances étrangères) des algorithmes les plus avancés dans tous les domaines.


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