Quelles sont toutes les choses qui pourraient être faites pour améliorer l'information des citoyens sur l'utilisation des impôts ?
A l'heure où Internet est la norme, où des enfants comme des adultes ont les yeux rivés en permanence sur leurs téléphones pour voir les dernières nouveautés, comment cette question peut-elle encore être posée ? L’État doit se renouveler, tout comme la démocratie actuelle qui doit être remplacée par la Webocratie, déjà présentée auparavant dans les sections « Démocratie et citoyenneté » et « organisation administrative », c'est-à-dire un système dans lequel le gouvernement, l'administration et les citoyens seraient tous maintenus en contact permanent par le biais du Maelström, un site créé et financé par l’État qui regrouperait des forums de discussion, des ressources de débat et des services divers et variés qui jusque là étaient éclatés sur plusieurs pages du Web. A partir de là, il n'y a rien de plus facile pour aider à la transparence : il suffit que nos représentants mettent en ligne de manière régulière tout ce qui touche à la récolte et à la redistribution de l'impôt, de telle sorte que chaque citoyen puisse être informé en temps et en heure de ce qui est fait de ses deniers.
Que faudrait-il faire pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ?
Rendre transparentes les informations concernant la fiscalité serait déjà un bon pas, mais qui resterait insuffisant. Pour rendre la fiscalité plus juste, quoi de mieux que de demander à la justice de prendre en charge certains dossiers ? Il n'est plus acceptable que, de nos jours, certains concitoyens se disent encore Français, touchent des droits associés à ce titre et refusent pourtant de payer des impôts alors même qu'ils s'enrichissent sur le dos de leurs compatriotes. Autrement dit, il serait grand temps d'emprisonner les fraudeurs et de taxer plus ceux qui gagnent plus. L'égalité, valeur si chère à notre République, est strictement impossible dans notre société tant que cette condition sine qua non ne sera pas remplie.
Quels sont selon vous les impôts qu'il faut baisser en priorité ?
Aucun. Les impôts sont le fondement de notre société, sans eux l’État serait incapable d'aider les concitoyens dans le besoin. A partir de là, puisque j'ai les moyens de payer mes charges vis-à-vis de la société et de vivre décemment malgré tout, ce qui n'est malheureusement pas le cas de tout le monde, je n'ai strictement aucune raison de réclamer une baisse de l'imposition.
Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous… [Autres]
La réponse E, qui, étrangement, n'apparaît pas, c'est-à-dire taxer les grandes entreprises qui exploitent leurs salariés. Reculer l'âge de la retraite ? Pour avoir des ouvriers incapables de remplir leur office et mis à la porte en conséquence ? Augmenter le temps de travail ? Pour renforcer le nombre de chômeurs qu'il y a dans le pays ? La logique est excellente ! Il serait surtout grand temps de prendre le taureau par les cornes et de se rendre compte qu'il est actuellement difficile de trouver un travail, et que le financement de la dépense sociale ne se fera pas en exploitant encore plus le peuple qui est déjà en difficulté, mais plutôt en faisant payer ceux qui vivent dans l'opulence et qui se contentent du minimum pour aider un pays qui leur a pourtant tout donné.
Pour quelle(s) politique(s) publique(s) ou pour quels domaines d'action publique, seriez-vous prêts à payer plus d'impôts ?
Aucun : c'est à l’État de gérer correctement l'argent que nous lui donnons. S'il en est incapable, qu'il commence par se remettre en question, et certainement pas en cherchant par tous les moyens à « dégraisser le mammouth ».
Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Absolument. Taxer les grandes entreprises est certes une solution, mais ce n'est pas la seule. Comment faire en sorte que l’État touche plus d'impôts ? En ayant moins de chômeurs. Et comment cela peut-il être réalisé ? En appliquant tout simplement la théorie économique de Keynes, c'est-à-dire cesser la politique de rigueur qui dure depuis des décennies et privilégier celle de la relance. François Mitterrand avait déjà essayé, sans succès, parce qu'il avait oublié que la France était désormais un pays ancré dans la mondialisation, et que les Français avaient donc tendance à acheter des produits venus de l'étranger. La solution à cet épineux paradoxe serait donc un repli économique de la France sur elle-même, menant à de l'autoconsommation. Pour autant, il n'est pas certain que ce soit la meilleure, il serait dommage de finir comme nos voisins américains après tout. Il faut par conséquent trouver une alternative, et celle-ci pourrait bien être, une fois de plus, la Webocratie. Pour résumer une idée qui pourrait s'étaler aisément sur cinquante pages, disons simplement que l’État, par l'intermédiaire du Maelström, pourrait régulièrement encourager les Français à consommer des productions françaises en difficulté. Les entreprises du pays augmenteraient ainsi leurs ventes, embaucheraient des concitoyens qui à leur tour consommeraient des productions plus locales et payeraient au passage des impôts. Il ne fait de toutes manière aucun doute que l'économie peut être régulée, encore faut-il que l’État le souhaite et intervienne davantage dans des secteurs à haut potentiel, en particulier celui des énergies renouvelables, qui est une ressource d'avenir encore trop mésestimée et qui fait l'objet de la dernière partie du Grand Débat, à savoir la « Transition écologique ».
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