Intégralité de la contribution intitulée "Présenter à chaque foyer son coût annuel pour l'Etat, faire travailler les demandeurs d'emplois pour l'environnement et autres idées..."
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Fiscalité et dépenses publiques le 17 février 2019 à Saint-Sébastien-sur-Loire .

Quelles sont toutes les choses qui pourraient être faites pour améliorer l'information des citoyens sur l'utilisation des impôts ?
Les citoyens ne se rendent pas compte de ce qu'ils coûtent à l’État (retraites, santé, éducation, aides sociales, infrastructures...). L'envoi à chaque foyer d'un récapitulatif de ces éléments (sur la base du réel pour tout ce qui est faisable et de moyennes pour les infrastructures etc.) permettrait une prise de conscience et un peu plus de reconnaissance vis à vis de l’État.

Que faudrait-il faire pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ?
Que chacun soit soumis à l'impôt sur le revenu au regard de ce qu'il gagne, dès le premier euro ou presque. Quitte à avoir une tranche à 1%. L'idée n'est pas de taxer les foyers les plus pauvres mais d'associer chacun au budget public, que chacun se sente acteur des entrées et sorties d'argent. Restaurer un sens à l'impôt en taxant beaucoup plus fortement les comportements non responsables face aux grands enjeux mondiaux (ce qui ne respecte pas l'environnement et génère des émissions de GES).

Quels sont selon vous les impôts qu'il faut baisser en priorité ?
Il me semble essentiel de mettre en place ou de développer les incitations fiscales pour les entreprises dont l'activité principale est la lutte contre le réchauffement climatique. Une fiscalité destinée à faire de la France un incubateur de l'économie verte.

Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous...
Revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales

Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous… [Autres]
Taxer fortement tout ce qui nuit à l'environnement (taxer les produits selon leur emprunte carbone...)

S'il faut selon vous revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales, lesquelles doivent être concernées ?
Dégager des ressources humaines pour les grands enjeux d’utilité publique (environnementaux, sociaux…) en mettant en place des contreparties au versement des allocations chômage et minimas sociaux. Chaque demandeur d’emploi ou bénéficiaire de certaines aides sociales serait dans l’obligation de participer à des actions utiles à la société pendant un certain nombre d’heures chaque mois. Les candidats aux actions Lors de l’inscription à pôle emploi ou à l’aide sociale concernée, un relevé des compétences liées au champ des actions serait effectué et inscrit dans le profil du candidat. Le nombre d’heures à réaliser et les contraintes associées seraient adaptés en fonction de divers critères (enfants en bas âge non scolarisés, possession d’un véhicule, présence de transports en commun…). Chacun pourrait choisir parmi les actions celles auxquelles il souhaite s’inscrire. Les actions Elles pourraient relever du domaine de l’environnement, du social, de l’aide à la personne, éventuellement de la protection du patrimoine, ou d’autres domaines liés à l’utilité publique. Elles seraient proposées par des associations, collectivités ou autres structures de statut public. Elles seraient présentées 1 à 3 semaines à l’avance par l’intermédiaire d’un site internet ou d’une plateforme, avec description de la mission, des compétences requises s’il y en a, date, heure et géolocalisation du lieu de rendez-vous. L’inscription se ferait en un clic si les compétences du candidat à l’action sont en cohérence avec les compétences demandées. Le responsable de chaque action validerait, via son accès au site ou à l’application, les heures réalisées par chacun et délivrerait un certificat à chacun, remis en main propre le jour même. Les bénéfices Cette mesure serait gagnante pour tous. Les besoins de ressources des associations, collectivités et structures publiques seraient mieux satisfaits et de manière générale plus de moyens seraient dédiés aux grandes causes couvertes par le champ des actions. Le bénéfice serait également éducatif, les missions, portant un sens sociétal fort, permettront aussi de sensibiliser les participants. Ce dispositif permettrait aux demandeurs d’emploi ou bénéficiaires d’aides de conserver un lien social mais surtout une utilité pour la société, en réalisant des actions à finalité noble. Les risques Le risque principal porte sur l’inadéquation quantitative, qualitative ou géographique entre missions et candidats. Un autre risque serait la suppression de certains postes fixes de collectivités pour les remplacer par des sommes d’actions. Cela peut être réduit en étant stricts sur les types d’actions entrant dans ce cadre. Et les ressources des collectivités étant limitées, ce n’est pas forcément une mauvaise chose.

Pour quelle(s) politique(s) publique(s) ou pour quels domaines d'action publique, seriez-vous prêts à payer plus d'impôts ?
L'environnement et c'est tout.

Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Il est totalement scandaleux que l'avion bénéficie de carburant non taxé alors qu'il est responsable d'émissions de GES considérables. Un citoyen qui fait un vol aller retour Paris-New York sur une année double son emprunte carbone annuelle par rapport au même citoyen qui ne prend pas l'avion. Pourtant il ne paie aucune taxe là dessus... Un grand voyageur qui prend 30 longs courrier par an (professionnels ou personnels) est une vraie catastrophe environnementale. Mais ni lui ni son entreprise ne sont taxés à ce titre. C'est aberrant! Les accords entre pays doivent être revus, la France doit montrer l'exemple!


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