Quelles sont toutes les choses qui pourraient être faites pour améliorer l'information des citoyens sur l'utilisation des impôts ?
Il convient de rappeler à ceux qui disent ne pas voir les bénéfices de leur contribution à l'impôt que nous utilisons ceux-ci au quotidien : retraites, assurance-maladie, assurance chômage, école et université, justice, police, crèches, entretien de la voirie, équipements sportifs et culturels, ramassage des ordures ménagères... Et la liste est loin d'être exhaustive. Il faudrait en afficher clairement le coût réel en comparaison de ce que nous payons pour les utiliser, et comparer avec les situations dans nombre de pays étrangers beaucoup moins favorables. De plus, toutes les données sur l'utilisation de l'argent public sont accessibles, et contrôlées par ailleurs par le cour des comptes ou les chambres régionales des comptes. Il convient de le rappeler aux citoyens et aux médias qu'ils ont la possibilité et le droit de se renseigner.
Que faudrait-il faire pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ?
Les services publics sont utilisés par tous et ils ont un coût. Or l'impôt n'est pas aujourd'hui acquitté par tous et certains ont le sentiment que ces services sont gratuits. Il conviendrait que l'impôt sur le revenu s'applique à tous, en fonction de ses revenus, par une contribution même symbolique. Il s'agit d'un acte d'appartenance à la société. La lutte contre l'évasion fiscale doit être amplifiée, et les multinationales qui échappent à l'impôt sur les sociétés en France doivent être taxées. Une uniformisation de la fiscalité doit être entreprise au niveau européen, imposant aux états qui pratiquent aujourd'hui des règles trop avantageuses favorisant l'évasion fiscale de les durcir. Une tranche supplémentaire de l'impôt sur le revenu pourrait être créée pour taxer plus fortement les très hauts revenus. Les niches fiscales doivent être revues à l'aune de leur efficacité ; il convient cependant de sanctuariser les déductions fiscales des dons aux associations reconnues d'utilité publique car elles sont indispensables à leur fonctionnement.
Quels sont selon vous les impôts qu'il faut baisser en priorité ?
La taxe d'habitation, qui repose sur des critères injustes et qui n'est acquittée que par un faible pourcentage de la population.
Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous...
Revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales
S'il faut selon vous revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales, lesquelles doivent être concernées ?
Les APL aujourd'hui sont inefficaces : les propriétaires augmentent leur loyer d'office en fonction de ceux-ci. Un autre système d'aide au logement qui ne soit pas dévoyé doit être imaginé.
Quels sont les domaines prioritaires où notre protection sociale doit être renforcée ?
Le vieillissement de la population et la dépendance sont un problème à résoudre. Beaucoup de personnes âgées affrontent aujourd'hui des situations difficiles.
Pour quelle(s) politique(s) publique(s) ou pour quels domaines d'action publique, seriez-vous prêts à payer plus d'impôts ?
Pour la culture, en particulier la préservation du patrimoine, et pour la transition écologique.
Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Des économies peuvent en revanche être effectuées concernant certaines politiques publiques : infrastructures et travaux d'aménagement inutiles (rues ou places refaites sans nécessité, subventions à des projets comme Europa City nuisibles pour l'environnement) en sont un exemple. L'Etat ou les collectivités ont-ils pour mission de subventionner des entreprises ? D'autant plus que les créations d'emploi escomptées ne sont pas souvent au rendez-vous et que ces entreprises ne respectent pas leurs engagements. Le sport professionnel ne doit plus être subventionné car il bénéficie de moyens suffisants de son propre fait. L'organisation très coûteuse des jeux olympiques en 2024 doit être abandonnée pour consacrer cet argent à d'autres priorités.
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