Intégralité de la contribution intitulée "Rendre la fiscalité plus juste"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Fiscalité et dépenses publiques le 2 février 2019 à Malay-le-Petit .

Que faudrait-il faire pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ?
En termes de pouvoir d'achat force est de constater que l'outil statistique qui sert à le mesurer est
quelque peu biaisé. Le coût du loyer représente 20 à 30 % du revenu moyen mensuel alors qu'il n'est pris en compte par l'INSEE que pour 6 %. Il faut raisonner en revenu disponible après impôts et frais de logement.

Le Gouvernement, fidèle à la théorie du « ruissellement, » largement prônée aux USA, a voulu faire porter des allègements sur les « premiers de cordée ». Seulement les grandes entreprises ont délocalisé leurs sites de production, réservoir d'emplois, à l'étranger. En France ce sont les PME PMI qui constituent les réservoirs d'emplois. Ce sont elles dont il faut alléger le fardeau en veillant à ce que les avantages consentis ne soient pas réinvestis sur les marchés financiers.

Il faut supprimer les dispositifs, connus sous le nom de niches fiscales, permettant aux titulaires des plus hauts revenus de pratiquer l'évasion fiscale (Bernard ARNAULT 85 M€, Carlos GHOSN... ) en jouant notamment sur le concept de non résidence. A l'exemple des USA toute personne tant physique que morale (ex les GAFA) devrait payer l'impôt en France sur les revenus ou bénéfices d'origine française, quel que soit son lieu de résidence. Une telle démarche permettrait en outre de désensibiliser la question de l'ISF qui au demeurant a été partiellement vidé de sa substance en excluant de son assiette, dés l'origine, les œuvres d'art (il faut préciser que le ministre du budget de l'époque, devenu plus tard premier ministre, était particulièrement « concerné »), et plus récemment les actifs financiers.
A titre d'illustration l'imposition des GAFA pour un montant avancé de 500 millions d'euros représenterait le montant d'un mois de revenu médian (1.800 €) acquitté par 280.000 foyers fiscaux .
Seulement 43,1 % des foyers fiscaux payent l'impôt sur le revenu. Il conviendrait peut être d'accroître le nombre d'assujettis en contrepartie d'une réduction du montant de l'impôt sur la base d'un taux unique (principe de la « flat tax » pratiqué dans certains pays de la CEE).


Lire une autre au hasard
Retour aux Thèmes