Intégralité de la contribution intitulée "Réduire les dépenses pour pouvoir réduire impôts et dette"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Fiscalité et dépenses publiques le 27 janvier 2019 à Rignieux-le-Franc .

Que faudrait-il faire pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ?
- Travailler à l'harmonisation des fiscalités des pays de la zone euro, pour éviter la concurrence fiscale qui tire vers le bas certains impôts et favorise l'évasion fiscale
- Imposer les multinationales du numérique (GAFA) autant que les entreprises basées en France
- Lutter encore plus contre le travail au noir, extrêmement répandu
- Remplacer l'ISF et l'IFI, impôts injustes et inefficaces par une augmentation des tranches supérieures de l'impôt sur les successions. Ce sont les successions qui permettent les fortunes les moins légitimes, car non liées au travail et à l'inventivité de leur titulaire. C'est aussi à ce stade qu'il est le plus simple et le plus juste de prélever l'impôt sur le capital, plutôt que de le prélever chaque année sur des valeurs virtuelles intégrant les impôts futurs sur les plus-values.
- Augmenter l'impôt sur les grosses plus-values immobilières, qui ne sont que partiellement le fruit du travail.
- Taxer plus fortement le kérosène par équité / taxation de l’essence et du gasole et pour réduire le développement du transport aérien, qui génère beaucoup de bruit et de CO2.
- Augmenter les taxes sur les camions étrangers traversant la France, pour qu'ils contribuent à l'entretien du réseau routier et pour favoriser le ferroutage.

Quels sont selon vous les impôts qu'il faut baisser en priorité ?
- Baisser les droits de mutation pour favoriser la mobilité, indispensable à notre époque pour faire baisser le chômage notamment. Aujourd'hui, les personnes qui se déplacent pour trouver du travail sont pénalisées par ces impôts.
- Lorsque la réduction des dépenses le permettra, baisser un peu le taux de TVA de 20% (par ex à 18,5% où il se trouvait avant la présidence Hollande)
- Etendre le périmètre du taux de TVA à 10% à l'ensemble des prestations artisanales, pour réduire le travail au noir.
- Réduire la fiscalité sur l’électricité qui sert à financer des projets d’éolien inutiles puisque la France est déjà dans les meilleurs mondiaux en matière de production d’électricité décarbonée, et néfastes pour la faune et les riverains.
- Supprimer l’Impôt sur la Fortune Immobilière : l’IFI est payé sur des valeurs théoriques, sans tenir compte de la taxation des plus-values. Il est coûteux car perçu chaque année et exigeant une déclaration annuelle complexe à établir. Enfin, il décourage l'investissement dans l'immobilier et la construction de logements.
- Supprimer la surtaxation des résidences secondaires dans la taxe d'habitation, à laquelle procèdent certaines villes, comme Paris. Cette surtaxation est d'autant moins légitime que seules les résidences secondaires continueront à être assujeties à la taxe d'habitation, impôt supprimé pour les résidence principales car sa base est difficile à établir de manière équitable (selon l'argumentaire du gouvernement) ! Alors, si on conserve une taxe injuste, au moins ne l'alourdissons pas avec une surtaxe !
- Réduire les « impôts de production » pesant sur les entreprises, pour faciliter la renaissance de notre industrie. Ceci permettra corrélativement de réduire certaines aides aux entreprises.

Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous...
Reculer l'âge de la retraite, Revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales, Augmenter le temps de travail

S'il faut selon vous revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales, lesquelles doivent être concernées ?
- Modifier les conditions d'indemnisation du chômage pour mieux inciter à la reprise du travail
- Limiter le recours répétitif des entreprises aux contrats de durée très courte (quelques jours) via par exemple l'instauration de bonus-malus.
- Revoir le système d'assurance chômage des intermittents du spectacle, notamment pour ne pas subventionner par ce biais les entreprises.
- Stopper l'immigration illégale et par conséquent, réduire considérablement l'Aide Médicale d'Etat (qui coûte actuellement plus d'un milliard). Pour les cas où elle est indispensable, rétablir la franchise de 30 euros supprimée par le Président Hollande. Il n'est pas normal que des personnes entrées illégalement en France profitent des impôts payés par les français.
- Systématiser le contrôle par radiographie de l'âge des immigrés se prétendant mineurs isolés, pour ne par leur attribuer de manière indue l’aide sociale à l’enfance (ASE), qui atteint 50.000 euros par jeune et par an, soit au niveau du pays plus d’un milliard / an.
- Recentrer les aides au logement sur les personnes les plus démunies.
- Recentrer les bourses d'étude sur les étudiants les plus démunis, obtenant de bons résultats, et sur les filières d'études présentant des débouchés avérés. Il n'est pas normal que l'Etat finance des études sans perspectives professionnelles, qui déboucheront sur le chômage, qui sera lui-même à indemniser.

Quels sont les domaines prioritaires où notre protection sociale doit être renforcée ?
Notre protection sociale est déjà l'une des plus élevées du monde. De plus, nous ne parvenons pas actuellement à la financer autrement que par de la dette, c'est-à-dire que nous en confions la charge à nos enfants. Je ne pense pas qu'il faille actuellement la développer encore. La question pourra se poser quand nous serons à nouveau en mesure de la financer sans dette.

Pour quelle(s) politique(s) publique(s) ou pour quels domaines d'action publique, seriez-vous prêts à payer plus d'impôts ?
Aucune, car je paie déjà énormément d'impôts

Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
- L'une des principales causes de l'importance de nos dépenses sociales est l'immigration, clandestine et légale. Outre les dépenses sociales, l'immigration grève les coûts d'éducation (il faut dédoubler les classes dans les « quartiers » à majorité immigrée ou d’origine immigrée, ce qui est indispensable mais coûteux) et de justice et sécurité (l'immigration a un poids considérable dans les incivilités et la délinquance, y compris le trafic de drogue et le terrorisme. Elle génère donc des coûts énormes au niveau police, justice, système pénitencier). Pour payer toutes ces dépenses, le pays ferme les services publics dans les campagnes, manque de ressources pour les services aux personnes âgées dépendantes et croule sous la dette, qui atteint 100% du PIB et que nos enfants devront payer. Comme l'immigration pose actuellement, en plus, des problèmes d'intégration très sérieux, il est indispensable de la réduire fortement, et de carrément stopper l'immigration clandestine.
- Comme souhaite le faire le gouvernement, il faut augmenter les frais d’inscription des étudiants non européens dans les universités : il n’est pas normal que nos impôts financent intégralement les études d’étudiants non européens. Bien sûr, il ne s’agit pas de leur faire porter intégralement le coût de leurs études, mais de les faire contribuer à la prise en charge d’une petite partie de ces coûts. D’ailleurs, cette pratique est largement répandue à l’étranger.
- Exiger la fermeture de centrales nucléaires qu’EDF et l’Autorité de Sûreté indépendante jugent pouvoir continuer à fonctionner est un gaspillage scandaleux d'argent public. Ces centrales appartiennent en effet en grande partie à l'Etat (le capital d'EDF est public à environ 80%) et il faut de plus indemniser EDF et subventionner des activités de remplacement. Rappelons qu'un réacteur nucléaire produit chaque jour une quantité d'électricité valant environ 1 million d'€. C'est donc une richesse à ne pas dilapider.
- Comme souhaite le faire le gouvernement, il faut réduire le nombre de fonctionnaires, puisque nous ne pouvons les payer que par la dette. Il faut des fonctionnaires moins nombreux, mais mieux payés et bénéficiant d’une vraie gestion des ressources humaines, avec de bonnes perspectives de carrière. La réduction du nombre de fonctionnaire peut se faire en recentrant l'action de l'Etat sur les domaines régaliens et la santé et en améliorant la productivité de la fonction publique, via l'informatisation, une meilleure gestion des ressources humaines et une optimisation des processus.
- Outre sur les dépenses sociales et les effectifs de fonctionnaires, il est possible de faire des économies dans le domaine de la culture. Pourquoi ne cesse-t-on de créer de nouveaux équipements très coûteux à Paris, qui en est déjà richement dotée ? Nous avions, entre autres, la Cité de la Musique. Et voilà qu'on crée la Philharmonie de Paris alors qu'on rénove l'auditorium de Radio France. On crée le Musée des Arts Premiers, mais on ne ferme pas le Musée de l'Homme... Ces structures bénéficient exclusivement aux plus aisés et essentiellement aux parisiens, alors que la majorité de la population est bien loin de bénéficier d'équipement culturels plus basiques. Par ailleurs, on subventionne largement la production de films. Bien sûr, il est important de soutenir la production française. Mais vivait-on moins bien quand on produisait un film par mois et non un film par semaine, le tout en grande partie aux frais du contribuable ? Et nous avons déjà parlé du coût du système de chômage des intermittents du spectacle, qui est un moyen indirect de subventionner encore plus le secteur.
- Redonner aux communes un pouvoir de décision sur au moins une taxe locale d’ampleur significative (pouvoir supprimé avec la suppression de la taxe d’habitation). Cette (ou ces) taxe(s) doivent permettre de faire contribuer, même modestement, tous les habitants (pas seulement les propriétaires) au financement des services et équipements municipaux dont ils bénéficient. Au Moyen-Age, les représentants des "bourgeois" avaient le pouvoir de fixer eux-mêmes, sans intervention du seigneur, les impôts nécessaires à l'entretien des équipements du bourg (par ex, fortifications) : ce n'est même plus le cas aujourd'hui !
- Un système fiscal doit être simple, stable et l'impôt ne doit pas pouvoir être rétro-actif. Baisser les impôts permettra d'ailleurs de supprimer les innombrables "niches" qui n'existent que pour corriger l'excès d'imposition. Cela contribuera à la simplification. Mettre en place des mécanismes qui garantissent à l'avenir un minimum de stabilité du système fiscal est également important : l'instabilité pathologique du système, notamment durant le précédent quinquennat, décourage les acteurs économiques et notamment les investisseurs. Fiscalité trop élevée, complexité, instabilité et risque de rétroactivité tuent la croissance et génèrent donc le fléau du chômage.


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