Intégralité de la contribution intitulée "Justice et efficacité"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Fiscalité et dépenses publiques le 24 janvier 2019 à Corbières .

Quelles sont toutes les choses qui pourraient être faites pour améliorer l'information des citoyens sur l'utilisation des impôts ?
Accès facile à l'information chiffrée. Avec internet, et un peu de pédagogie...

Que faudrait-il faire pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ?
Même s'il y a sans doute des choses à améliorer, la fiscalité en France est sans doute déjà relativement juste et efficace. Aux vues de toutes les informations fournies par les media sur le sujet depuis le début de la crise, puis du grand débat, j'en suis maintenant convaincu. Si le système est à bout de souffle, c'est qu'il manque d'oxygène. Et l'oxygène, c'est la croissance, l'activité des entreprises privées. Le salut ne viendra pas d'une refonte de la fiscalité.

Quels sont selon vous les impôts qu'il faut baisser en priorité ?
L'équilibre entre tva, charges sur les entreprises, et impôt sur le revenu, est, selon moi, une affaire de spécialistes.

Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous...
Revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales

S'il faut selon vous revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales, lesquelles doivent être concernées ?
Quand on n'a pas les moyens, il faut aller à l'essentiel. En ce qui me concerne, l'universalité n'est pas un tabou. Je pense qu'on doit établir des franchises/seuils, des plafonds, et éviter tout saupoudrage. Il faut se focaliser sur ceux qui en ont vraiment besoin. Par exemple, en ce qui concerne la santé, ce qui m'intéresse, ce n'est pas d'avoir tous les soins gratuits, mais de ne pas avoir à renoncer à des soins parce qu'ils dépassent mes moyens.

Quels sont les domaines prioritaires où notre protection sociale doit être renforcée ?
Je pense que l'état, sans doute par l'intermédiaire de la CAF, devrait faire office d'intermédiaire das certains domaines, pour éviter des situations parfois dramatiques. Ainsi, les pensions alimentaires pourraient être assurées par la CAF, qui se chargerait de poursuivre les parents qui ne les paient pas. On pourrait envisager quelque chose de similaire entre petits propriétaires et locataires modestes, sous certaines conditions. Les personnes en cessation de paiement pourraient s'expliquer calmement auprès des services concernés, et des solutions pourraient être envisagées. Sans intermédiaire, la situation tourne vite au clash.

Pour quelle(s) politique(s) publique(s) ou pour quels domaines d'action publique, seriez-vous prêts à payer plus d'impôts ?
La justice et la santé.

Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Une révolution n'est sans doute pas nécessaire dans le domaine, finalement. Lorsqu'on est au chômage, et qu'on reprend partiellement le travail, il existe un seuil au delà duquel on perçoit moins en travaillant (sans compter les dépenses annexes comme les frais de carburant et autres) qu'en restant à la maison. Par pitié, finissons en avec ce type d'absurdité. Je pense qu'il faut éviter les réductions de charges ou d'impôt proportionnelles aux salaires. Au final, ça favorise les hauts salaires, ce qui n'est ni juste ni efficace. C'était le cas pour les charges salariales. En temps que cadre, j'ai vu mon salaire augmenter de 85 euros alors que je n'en avais pas besoin, alors qu'un ouvrier n'a touché qu'une trentaine d'euros supplémentaires (certes, si on ne compte pas la prime d'activité).


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