Quelles sont toutes les choses qui pourraient être faites pour améliorer l'information des citoyens sur l'utilisation des impôts ?
Si les citoyens le voulaient, ils iraient lire les rapports de lois de finance avec les projets de budgets.
Mais ces rapports étant illisibles pour la plupart des gens sans une explication de texte, personne ne le fait : les chiffres sont en grandes masses dont les montants ne veulent rien dire pour 99,99% de la population (comment comprendre ce que représentent des centaines de millions d'euros quand notre réalité quotidienne est au mieux à la dizaine d'euros près?)
La solution serait donc en deux points :
- formation dès le plus jeune âge au budget de l'Etat et des différents étages administratifs (quelles recettes et quelles dépenses),
- simplification et amélioration de la diffusion de la communication sur le budget.
Il n'y a pas si longtemps, chaque foyer recevait avec sa déclaration papier une synthèse du budget, c'était insuffisant mais mieux que le vide actuel.
Que faudrait-il faire pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ?
Il faut élargir la base des fiscalisés, diminuer les taux intermédiaires, augmenter les taux des hautes tranches, supprimer les niches fiscales et les intégrer dans la fiscalité globale.
Par exemples :
- augmenter la CSG-CRDS était une mauvaise idée, au mauvais moment, bien qu'elle touche tous les revenus (du patrimoine immobilier, du portefeuille titre, du travail, de la retraite, du chomage, ...) sans distinction, sans différence (bien que légèrement moins fort sur les revenus du travail, ce qui est juste).
C'est un impôt juste car il touche tous les revenus et efficace car il touche tout le monde et est prélevé à la source. Mais il n'est pas juste d'augmenter cet impôt alors qu'existent trop de niches fiscales inaccessibles pour trop de citoyens modestes et qui permettent à des gens à très hauts revenus d'en payer moins qu'ils pourraient ou devraient.
C'est un impôt à conserver mais arrêtons de mentir : 100% de la population paye cet impôt, sans distinction de classe.
- augmenter le taux de TVA de 20% à 22% : elle est payée par tous, même les touristes étrangers, et taxe la valeur ajoutée, donc les importations moins chères que le travail en France (c'est une sorte de taxe sur la marge des entreprises payée par les consommateurs "complices" de la désindustrialisation de la France, et j'en fait forcément partie); MAIS baisser la fiscalité de tout ce qui touche aux matériaux et services (artisanat) de construction à 10 ou 15%, voire à 5,5% pour le bois et matériaux "écologique" (laines de bois ou autres isolants naturels).
La TVA touche toute personne qui consomme, ce qui est juste et efficace. Cette baisse serait compensée par la suppression de toutes les niches et aides d'Etat au logement, libre aux collectivités locales de créer des aides sociales.
- comme il existe la CSG-CRDS et le PAS, il est inutile d'avoir une fiscalité avec des niches fiscales. La CSG-CRDS serait donc partie de ce qu'on appelle IRPP sur le travail. Mieux vaux diminuer les taux mais les appliquer à plus de monde. Pourraient toutefois être des charges déductibles des revenus tous les services à la personnes payés par les ménages. Ce n'est pas une niche, c'est juste de faire en sorte que ces revenus de services ne soient pas taxés deux fois. Si c'est une charge déductible, cela impacterait aussi donc la CSG-CRDS qui serait donc pris en compte dans la fiscalité IRPP des ménages. Les premiers taux d'impôts pourraient (sous réserve de supprimer toutes les niches fiscales sur les investissements remplacées par une baisse de la TVA) baisser : 5% à 3%, 14% à 12%, et 30% à 28%. Cela compense la hausse de la TVA. La Tranche actuellement à 30% serait réduite de son tiers supérieur qui passerait à une nouvelle tranche à 40%, et l'actuelle tranche à 40% passerait à 50%.
Il reste une injustice : tous les revenus ne sont pas taxés de même façon : le revenu du patrimoine immobilier et d'activité (ou assimilé) est bien plus taxé (au barême de l'IRPP et IFI) que les revenus du patrimoine financier (flat tax et rien d'autre). Aucune logique à cela. D'autant que tout ménage taxé à une tranche de moins de 12,8% verra augmenter sa fiscalité (en pourcentage) sur son petit patrimoine financier (les placements sur livrets autres que LDD ou A) sans être vraiment informé de la possibilité de faire une option plus intéressante. Des calculs sont possibles, mais pas ou mal expliqués.
Enfin, dans le cadre d'une réforme du financement des collectivités locales permettant une diminution de la fracture territoriale, un prélèvement proportionnel complémentaire pourrait être inventé, pour permettre la suppression totale de toute fiscalité sur le patrimoine : ISF, IFI, Taxes d'habitation, Taxes Foncières, CET sont des impôts injustes car non répartis équitablement sur le territoire et les citoyens ou sources de défiance pour les investisseurs. Il vaudrait mieux que la ressource des collectivités locales soit prélevée directement sur un impôt national et répartie en fonction à la fois du nombre d'habitants (pas les entreprises pour ne pas trop favoriser les bassins d'emplois actuels en défavorisant les secteurs qui doivent investir pour attirer des entreprises) et de la surface territoriale occupée par la commune, le département ou autre (favorise ici sans distinction le sol occupé par l'agriculture ou l'industrie). Ainsi, les territoires à populations faibles mais plus aisées sur des petits territoires plus petits contribueraient indirectement au financement de ville à forte densité de population (banlieues denses et souvent avec des populations plus pauvres) ou au territoire étendu mais avec moins d'âmes (nos chères campagnes).
Là ou la politique de redistribution entre communes a échoué, cette méthode serait juste et efficace. Le taux est relativement aisé à établir : on compte combien a été prélevé de fiscalité patrimoniale en moyenne non pondérée sur les 3 à 10 dernières années, on compare à l'ensemble des revenus déclarés (Revenus des personnes physiques et IS) et au bases de TVA (pour répartir le financement aussi sur les revenus déclarés et ceux non déclarés ou de source touristique en augmentant la TVA) et on trouve les taux à appliquer, à répartir entre les dépenses (TVA) et les revenus (IRPP et IS) par des règles de trois et à répartir aussi entre les échelons administratifs pour établir leurs budgets (par exemple 30% pour les communes, 30% pour les départements et 40% pour les régions, réparti à 60% en fonction de la population et 40% en fonction de la surface occupée, sans créer d'exceptions sources d'abus ou de fraudes). Et après on voit bien comment les territoires s'en sortent avec ces budgets équitablement répartis. il est trop facile en ce moment pour les maires de certaines communes de surtaxer les concitoyens pour camoufler des dépenses trop importantes sans justification (le plus grand le plus beau rond point ne sert pas à grand chose et ne serait pas financé si le budget était contraint).
Quels sont selon vous les impôts qu'il faut baisser en priorité ?
Il ne faut pas nécessairement baisser (en masse globale) les impôts principaux que sont l'IRPP, l'IS, la TVA ou la CSG-CRDS, mais il faut les répartir mieux (voir ci dessus).
Il faut supprimer les impôts sur le patrimoine : IFI, ISF, Taxes Foncières, Taxes d'Habitation, Contribution Economique Territoriale et les remplacer par une taxe sur les revenus et la consommation, éventuellement modulé selon des systèmes de tranche, plus juste.
Il existe aussi trop de taxes fiscales et parafiscales : sur les carburants, sur les énergies, sur l'investissement des entreprises, sur la publicité, ... Cela renchéri le coût de la vie, diminue la compétitivité des entreprises et la capacité d'investissement des particuliers.
Si ces taxes ne financent pas directement de grands projets permettant de diminuer la source de ces taxes, c'est qu'elles sont inutiles : les taxes sur le carburant non utilisées pour investir dans la recherche sur le stockage d'énergies propres sont par définition inutiles.
Revoir l'utilité pratique des taxes et impôts est la priorité, pas leur baisse.
Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous...
Augmenter le temps de travail, Revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales, Reculer l'âge de la retraite
S'il faut selon vous revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales, lesquelles doivent être concernées ?
Concernant les aides sociales, trop de gens n'y accèdent pas ou n'ont pas assez quand trop de gens en "profitent" alors qu'ils pourraient faire autrement.
Par exemple, certains chômeurs "professionnels" de la recharge de "droits" coûtent trop d'argent qui ne peut de fait pas être dépenser pour des gens en détresse réelle.
Avoir une "préférence nationale" pour les aides pérennes (logement, alimentation, éducation, santé) me parait logique.
Mais avoir une politique d'accueil digne mais non incitative pour la misère du monde provoquée par la guerre ou la discrimination est très important.
Avoir une politique dure contre l'immigration économique illégale me parait essentielle car elle favorise le marché "noir" du travail (esclavage parfois) qui fragilise notre modèle sociale et alimente les milieux mafieux. Il faut combattre pied à pied ce flux migratoire en aidant les pays sources à avoir une économie stable et des populations fières de rester dans leur pays natal.
Quels sont les domaines prioritaires où notre protection sociale doit être renforcée ?
Le logement et l'alimentation, le vrai chômage, l'accès au soin.
Pour quelle(s) politique(s) publique(s) ou pour quels domaines d'action publique, seriez-vous prêts à payer plus d'impôts ?
Je crois surtout que les impôts déjà trop élevés devraient être mieux utilisés en réduisant la dépense publique politicienne et en répartissant mieux les dépenses vers l'action publique concrète. On pourrait certainement trouver un moyen pour que les administrations coûtent moins cher en fonctionnement, ce qui permettrait d'utiliser les budgets pour les actions de terrains.
Exemples :
- des centaines de fonctionnaires à l'ADEME coûtent un "pognon de dingue" avec des locaux nombreux alors que l'argent pourraient soit n'être pas dépensé (économie donc diminution du budget et du besoin de financement) soit être utilisé au financement de projets locaux de parcs éoliens ou fermes solaires publiques ou d'isolation de HLM(investissement).
- des locaux toujours plus beaux et plus grands pour les "Pôles Emplois" (investissement privé) alors que l'on pourrait financer de la formation avec le même argent (investissement pour l'intérêt public).
Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Au lieu de diminuer le nombre de députés et sénateurs (garants d'une démocratie plurielle et non autocratique), mieux vaudrait supprimer les commissions et comités théodules, dites "autorités administratives indépendantes", tellement indépendantes qu'ils "emploient" des dizaines de hauts fonctionnaires très (trop) bien rémunérés issus des membres des gouvernements et secrétariats d'Etat du passé. On parle de centaines de millions d'Euros, globalement.
La simplification du modèle fiscal serait souhaitable pour augmenter la productivité des entreprises et rendre la population fière de contribuer à un modèle social juste et équilibré.
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