Intégralité de la contribution intitulée "L'impôt, notre richesse collective"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Fiscalité et dépenses publiques le 23 janvier 2019 à Trébabu .

Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Le président écrit que l’un des rôles de l’État est d’organiser la solidarité, mais aucune invitation n’est faite au débat sur les sans-logis, la pauvreté, la précarité ; pire, les coûts engendrés par les décisions votées en décembre (suppression de la CSG sur les heures sup, la retraite et augmentation de la prime d’activité payée par la CAF) ne sont plus compensés obligatoirement par l’Etat et ils réduiront fortement les moyens de solidarité (sécurité sociale, pôle emploi, CAF…).

Monsieur Macron, sans aucune remise en cause ni recherche de régulation des entreprises, fait le choix de leur redonner une partie des prélèvements (de la solidarité), et cela sans contrepartie. Pourtant, est-il possible d’aborder la question de la transition écologique sans redonner des limites à notre économie de marché et sans la réguler ?

Dans sa lettre il condamne toute forme de violence, alors que lui-même ne peut se retenir de montrer son mépris d’une partie des Françaises et des Français par ses petites phrases non anodines ; ne devrait-il pas plutôt, lui ainsi que les députés de la majorité, donner l’exemple en étant moins arrogant, plus à l’écoute des corps intermédiaires et de l’opposition ? Il peut être important de lui rappeler qu’une partie des électeurs du 2nd tour a d’abord voté contre l’extrême droite et non pour le programme MACRON, qui n’avait obtenu que 24 % des suffrages exprimés au 1er tour. Nier les personnes qui ont voté ainsi, c’est prendre le risque qu’aux prochaines élections ceux-ci ne participent plus à la défense des valeurs républicaines.

Je pense que la France doit faire vivre les valeurs de solidarité, coopération, empathie, générosité, fraternité, égalité, liberté.

Je pense que l’impôt c’est notre richesse collective. Moins d’impôt c’est renforcer l’individualisme au détriment du collectif, c’est prendre le risque de ne plus pouvoir financer les services publics indispensables à la cohérence de notre nation et au bien-être de ses citoyens, l’éducation, la formation, la santé, la recherche, la justice, les transports collectifs, la sécurité. Il faudrait au contraire conforter les services publics. Démarrer le débat par cette question c’est le démarrer par la fin. Il serait plus constructif, plus lisible, de démarrer par un projet de société et dans un deuxième temps on parlerait de son financement.
Je pense qu’il faut privilégier l’humain par rapport à la finance et à l’économie.

Ce que je propose :
- garantir à chacun-e le droit à un logis, à la santé, à la nourriture, et à l’éducation ;
- introduire progressivement un revenu universel d’existence ;
- introduire une garantie de services publics universelle à moins de 30 minutes du domicile ;
- renforcer les services publics protecteurs pour faire respecter les règles sanitaires et vétérinaires, les règles fiscales, le droit du travail, etc ;
- instaurer un droit à l’accompagnement global des personnes en détresse ;
- prendre en compte que la dématérialisation ne se substitue pas à la relation humaine ;
- créer un impôt unique et progressif sur le patrimoine ;
- instaurer une taxe sur le bénéfice des multinationales ;
- s’il faut baisser l’impôt baisser celui qui concerne les produits vitaux de base ;
- plafonner les revenus ;
- limiter les écarts de salaires de 1 à 4 ;
- supprimer les droits de succession des descendants.
- supprimer les niches fiscales, les remplacer par des crédits d’impôts ;
- l’Europe si elle harmonise les échanges économiques et sociaux doit rapidement harmoniser les régimes fiscaux et condamner l’utilisation des paradis fiscaux
- garantir à toute personne élue et ayant une fonction reconnue au service de la collectivité, quelle que soit sa situation sociale, de pouvoir facilement s’y consacrer et cela sans avoir la crainte de subir de perte de rémunération (compensation financière) ou d’emploi.


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