Quelles sont toutes les choses qui pourraient être faites pour améliorer l'information des citoyens sur l'utilisation des impôts ?
Connaître le montant des aides attribuées aux diverses entreprises
Que faudrait-il faire pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ?
* Refondre les prélèvements des indépendants : ils sont sujet à de multiples prélèvements ayant une fâcheuse tendance à se chevaucher, avec des montants sans rapport avec leur trésorerie. Ces prélèvements commencent dès la création de l’entreprise, alors même qu’elle n’a pas encore de recettes, et sont calculés sur des sommes comme les recettes de l’année n-2, sans prise en compte de l’état actuel de la trésorerie de l’entreprise ni l’éventuelle volonté de l’entrepreneur de changer d’activité ou de fonctionnement ; comment espérer fermer l’entreprise si on continue de payer pendant deux ans ? Dans de telles conditions, l’État fait de facto pression sur les indépendants pour qu’ils travaillent dur et conservent leur activité, qu’ils le veuillent ou non. Ces prélèvements devraient être unifiés, calculés par tranches similaires à l’impôt sur le revenu, et fonction des ressources des derniers mois. De la sorte, ceux qui voudraient travailler moins le pourraient sans être pénalisés par l’État, ceux qui voudraient changer de métier et fermer leur entreprise le pourraient également plus facilement, et ceux qui se lancent ou qui ont une affaire qui a du mal à être rentabilisée ne seraient plus coulés par l’État.
* Taxer le transport maritime, et surtout aérien, rarement indispensable, souvent superflu
* Taxer la finance : les fonds injectés dans le jeu financier sortent de l’économie réelle mais n’y retournent que rarement ; la taxation des transactions financières semble un bon début
* Taxer davantage les produits « de luxe » (fruits et bois exotiques, smartphones, gadgets électroniques, écrans plats haut de gamme…) et moins les produits de base et respectueux de l’environnement (téléphones simples, produits en vrac et locaux, énergies renouvelables…)
* Taxer davantage les combustibles fossiles et allouer le fruit de cette surtaxe au remplacement des appareils consommateurs par des équivalents basés sur une énergie renouvelable ; par exemple, surtaxer significativement le fioul domestique et le gaz naturel pour financer le remplacement des chaudières fioul et gaz par des chaudières au bois ou à pompe à chaleur
* Taxer lourdement les activités de marketing et de publicité, énergivores et à perte
* Taxer les investissements dans les énergies fossiles et les activités destructrices du tissu social ou de l’environnement, même si ces dommages sont compensés (comment compenser, par exemple, la destruction de tourbières ? En en créant une autre ?), et que ces investissement soient faits en France, ou à l’étranger par des entreprises françaises
Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous… [Autres]
Taxer la finance, la publicité et les activités et actions destructrices, directement ou non, du tissu social ou environnemental
S'il faut selon vous revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales, lesquelles doivent être concernées ?
Toutes celles qui auraient vocation à être remplacées par le revenu universel de base (RUB) : allocations logement, chômage, familiales, minima sociaux, PAJE, RSA, prime à l’emploi, prime de Noël, régime spécial des intermittents…
Quels sont les domaines prioritaires où notre protection sociale doit être renforcée ?
Le financement de la reconversion professionnelle : actuellement, ce mécanisme est complexe et ne permet souvent que de se rabattre sur un second choix de formation, le premier n’étant qu’insuffisamment pris en charge. Quelle égalité y a-t-il dans un mécanisme qui ne suffit pas à financer la reconversion sauf si on est déjà suffisamment aisé ? Cela devrait être fait de façon bien plus simple, par exemple 5 ans de travail à jour de cotisations (salarié, indépendant, patronal, fonctionnaire…) = 1 an de formation financée (maintien du salaire, prix de la formation et frais annexes), cumulable sans limite. Ceci dit, le RUB permettrait de se passer de ce mécanisme : si on travaille, le RUB en plus du salaire peut être épargné pour payer la formation et les Opacif deviennent inutiles ; si on fait le choix de ne pas travailler, la reconversion professionnelle n’est plus applicable.
Pour quelle(s) politique(s) publique(s) ou pour quels domaines d'action publique, seriez-vous prêts à payer plus d'impôts ?
Le RUB : même si une cotisation supplémentaire de la moitié de son montant m’était prélevée, je resterais gagnant, et l’État également.
Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Sérieusement, quand va-t-on passer au RUB ? Y passer permettrait de simplifier grandement la répartition des prestations sociale : une personne = un versement mensuel, et au même montant pour tout le monde. Tous les gens employés à gérer ces fonds, en calculer les montants, vérifier l’éligibilité des bénéficiaires, les conseiller, ainsi que les concierges, techniciens de surface, manutentionnaires… de tout ce beau monde, pourraient faire quelque chose d’autre, et peut-être même qu’ils pourraient faire quelque chose qu’ils jugeraient bien plus épanouissant qu’un travail de bureau, tout ça en gardant les moyens de vivre, avec le choix de travailler s’ils le veulent, et dans une autre branche s’ils le souhaitent. Un revenu sans travail ? Ce genre de chose est déjà monnaie courante, entre les prestations déjà existantes et les rentes et revenus de la finance. Il s’agit simplement d’accepter le fait, déjà répandu, que les revenus ne sont pas nécessairement le fruit du travail, et de permettre simplement à tous d’en profiter.
Au delà, combien de personnes travaillent, même dans un emploi inutile, ennuyeux, voire nuisible à la société, pour pouvoir simplement vivre ? Si toutes ces personnes avaient le choix, elles choisiraient probablement des activités plus épanouissantes ou bénéfiques pour elles comme pour la société. Les essais de RUB le montrent : globalement, le temps de travail ne diminue pas, mais est alloué différemment, par des personnes qui le gèrent à leur convenance, ce qui augmente leur bien-être. Par ailleurs, quelle part de notre culture, de notre littérature, de notre musique… devons-nous à des agriculteurs, des ouvriers, des cols blancs ou des financiers plongés dans leur labeur, et quelle part à des oisifs, qui pouvaient se permettre de consacrer tout leur temps à la création sans se soucier d’avoir de quoi faire bouillir la marmite ? Combien de personnes subissent la solitude parce que leurs proches passent trop de temps au travail, à aller au travail ou à en revenir à gérer leur foyer, et qu’ils ne peuvent accorder de temps à leurs proches qui sont seuls ? Combien de SDF se retrouvent sans possibilité de remettre le pied à l’étrier, parce que les employeurs veulent une adresse, ce qui nécessite un logement dont les propriétaires attendent des revenus stables ? Combien de citoyens aimeraient protéger leur cadre de vie, l’environnement ou développer la vie sociale de leur quartier ou de leur village, et qui ne peuvent le faire parce qu’ils passent leur journée au travail et ne peuvent, le WE, que souffler, laissant la main rigide, impersonnelle et sans nuance de l’État sauver les meubles ? Le RUB offrirait une solution simple, rapide et efficace à ces problèmes, en permettant aux citoyens, qui ont ces problèmes à cœur, de s’en occuper bien plus efficacement et finement que l’État, tout en conservant un revenu suffisant pour vivre et en permettant à l’État d’allouer ses ressources là où son intervention est plus efficace.
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