Intégralité de la contribution intitulée "La priorité n°1"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Transition écologique le 18 mars 2019 à Lias .

Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ? [Autres]
la mentalité humaine : le scepticisme, l'incapacité à comprendre l'ampleur du problème et la lenteur à passer à l'action

Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?
Marteler un discours clair et précis sur la situation, ni trop extrême ni trop léger, et mettre en avant les nombreux avantages à effectuer la transition énergétique (diminuer les risques sur la santé, améliorer le cadre de vie, réduire les coûts etc.) Sensibiliser la population, les industries, les entreprises etc.

Diriez-vous que votre vie quotidienne est aujourd'hui touchée par le changement climatique ?
Oui

Si oui, de quelle manière votre vie quotidienne est-elle touchée par le changement climatique ?
dans le quotidien de tous les jours non, en revanche, le dérèglement saisonnier et la multiplication des épisodes climatiques extrêmes qui surviennent dans le pays ont un impact qui me touche (inondations répétées, tempêtes, périodes de sécheresse, températures inhabituelles, recul des glaciers , diminution de l'enneigement dans les stations de ski)

À titre personnel, pensez-vous pouvoir contribuer à protéger l'environnement ?
Oui

Si oui, que faites-vous aujourd'hui pour protéger l'environnement et/ou que pourriez-vous faire ?
Premièrement, j'ai fait 6 ans d'études supérieures pour consacrer ma carrière à la protection de l'environnement et à l'amélioration de notre société. Dans mon quotidien je fais attention à ma consommation d'eau, d'électricité, j'enfile une veste et j'ai une couette plutôt que d'augmenter le chauffage, je modifie mon alimentation, je revois mon mode de consommation, je n'achète pas de voiture car j'habite en ville et j'emprunte les transports en commun.

Qu'est-ce qui pourrait vous inciter à changer vos comportements comme par exemple mieux entretenir et régler votre chauffage, modifier votre manière de conduire ou renoncer à prendre votre véhicule pour de très petites distances ?
Je pense que le point de départ est l'information : si je sais qu'il existe un moyen d'entretenir mon chauffage qui me permet de moins consommer et donc d'économiser de l'argent je vais le faire. Or je pense que les gens ne vont pas chercher ce genre d'informations. La priorité est donc la diffusion d'informations pertinentes et pratiques/concrètes sur le quotidien, avec comme argument principal l'économie d'argent au long terme.

Quelles seraient pour vous les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier pour vous inciter à changer vos comportements ?
Si l'argument écologique ne convaint pas ou s'il y a un frein au changement, il faut trouver une manière de valoriser le changement et insister là-dessus avec les arguments adaptés : il faut avoir un intérêt personnel à changer son comportement, il faut que l'investissement rapporte de l'argent (ex: le coût d'installation d'un mode de chauffage propre est élevé mais permet d'économiser X euros pas an avec amortissement en N années, grâce à des aides de l'état, une déduction d'impôts significative, une plus value sur le bien immobilier, un prêt bancaire à taux réduit, etc.)

Avez-vous pour vos déplacements quotidiens la possibilité de recourir à des solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle comme les transports en commun, le covoiturage, l'auto-partage, le transport à la demande, le vélo, etc. ?
Je n'utilise pas la voiture pour des déplacements quotidiens

Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à utiliser ces solutions alternatives ?
De manière générale, il faut s'assurer qu'utiliser les modes de transport alternatifs revient moins cher que la voiture individuelle, il faut en faire la publicité mais il faut surtout développer une offre complète et cohérente (aires multimodales, un maillage du territoire complet et cohérent avec les habitudes de déplacement et surtout un effort sur la fréquence de passage lors des heures de pointe essentiellement pour le réseau TER qui dessert les villes).

Et qui doit selon vous se charger de vous proposer ce type de solutions alternatives ?
Cela relève de l'unité territoriale cohérente par mode de transport : la ville ou la métropole gère son réseau de bus et de pistes cyclables, la communauté de commune ou le département gère le réseau de bus entre les villes, le département ou la région gère le réseau TER etc.

Que pourrait faire la France pour faire partager ses choix en matière d'environnement au niveau européen et international ?
Devenir leader et faire rayonner son engagement et son savoir-faire par tous les moyens possibles : grâce au tourisme, grâce aux événements internationaux organisés sur le territoire (ex : tous les événements sportifs relevant de circuits européens ou internationaux), grâce aux entreprises et industries françaises, par l'exemplarité du gouvernement et du monde politique, grâce à la vitrine publique (l'administration, les services publiques, le patrimoine etc) Devenir leader sur l'organisation d'événements consacrés à l'environnement afin de promouvoir la recherche, les entreprises et industries qui oeuvrent en matière d'environnement, les initiatives locales et citoyennes etc.

Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Le développement durable ne doit pas être perçu comme une contrainte mais comme une voie de développement et de résolution de certaines problématiques rencontrées dans notre société. Au-delà de l’écologie, il y a des avantages économiques à effectuer la transition énergétique. Le discours doit être clair et cohérent pour être pris au sérieux. La sensibilisation à la protection de l’environnement doit être enseignée à l’école : sensibilisation à la nature grâce à des cours et sorties pédagogiques, apprentissage de l’écologie, apprentissage des bons gestes au quotidien etc. Arrêter l’étalement urbain, rénover et construire en hauteur, intégrer espaces verts et communautaires en ville. Instaurer les péages urbains en appliquant une politique « tarifs / taxes » cohérente et qui favorise les modes de transport alternatifs à la voiture. Pour cela et en premier lieu, il faut développer massivement les offres de transport en commun et de mobilité alternative sur tout le territoire (maillage du territoire, horaires de pointe, tarifs sociaux, etc.). Règlementer contre la publicité qui pousse à la consommation, développer et valoriser le Made in France, limiter les importations. Agriculture et alimentation : la lutte contre le gaspillage tout au long de la chaine de production et de consommation est la priorité. Il faut aider au développement de l’agriculture biologique et favoriser l’agriculture française, trouver des solutions de remplacement et nouvelles pratiques pour pouvoir éliminer les pesticides des modes de production, pousser la règlementation sur l’industrie de la viande (plus d’éthique, amélioration des pratiques). L’efficacité énergétique est primordiale et doit être soutenue par des mesures à la fois incitatives et correctives. La fiscalité écologique doit servir à financer l’écologie seulement (aides sociales et investissements), il faut de la transparence sur l’objectif et les résultats de cette fiscalité. Favoriser les voies de recyclage / réutilisation / valorisation des matières résiduelles. Règlementer sur la diminution de l’usage des plastiques, jusqu’à interdire le suremballage inutile.


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