Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ? [Autres]
La pollution de l'air, les dérèglements climatiques, la démographie proliférante et la destruction de la biodiversité sont le même problème.
Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?
1) Pas d'écologie punitive, mais une transition en douceur : créer une émulation entre les différentes énergies (chimique, électrique, hydraulique, nucléaire, solaire, thermique...) en favorisant les moins polluantes et en retirant progressivement les plus polluantes. Il ne faut pas taxer sévèrement une énergie ou l'interdire sans proposer d'alternative crédible. La transition vers des énergies et des produits peu polluants doit se faire en douceur. L'écologie ne doit pas être une punition, mais un chemin vers un monde plus propre et plus juste. Et ce chemin, c'est à l'état de le baliser en accompagnant le peuple dans la bonne direction, pas en l'écrasant de contraintes et de taxes. 2) Généraliser le ferroutage : pour les transports de marchandises longue distance, obligation d'utiliser le ferroutage en France et dans toute l'Europe. Les gros camions qui, actuellement polluent et abîment nos routes en permanence, ne seront utilisés que sur courte distance (moins de 300 km). Le ferroutage nécessite un maillage ferroviaire efficace entre les lieux de départ et d'arrivée des marchandises, ainsi que l'interdiction des grèves pour ne pas entraver la fluidité de ce transport écologique. À part la Suisse et l'Autriche, la France et le reste de l'Europe sont très en retard sur le ferroutage. C'est pourtant un mode de transport plus écologique que les transports par camions, bateaux et avions. 3) En finir avec le gigantisme urbain : il est temps d'interdire la construction d'immeubles géants où s'entassent sur un petit espace des centaines, voire des milliers d'individus. Le gigantisme urbain est un fléau qui dope la démographie et participe à la destruction de la biodiversité et des espaces verts. Il faut également interdire la construction de logements sur les terrains agricoles, commerciaux, publics et industriels. L'objectif est d'endiguer la prolifération urbaine, source de pollution et de tension. C'est toute une politique de gestion démographique et urbaine qui est à revoir. Il faut aussi abolir la loi SRU qui, en exigeant 20 % de logements sociaux, amplifie la prolifération urbaine. Par exemple : une commune qui n’a que 10 % de logements sociaux est obligée de construire des immeubles et de multiplier ainsi le nombre de ses habitants pour respecter la loi SRU. Mieux vaut remplacer cette loi par 20 % d’espaces verts et de loisirs.
Diriez-vous que votre vie quotidienne est aujourd'hui touchée par le changement climatique ?
Oui
Si oui, de quelle manière votre vie quotidienne est-elle touchée par le changement climatique ?
1) La canicule qui s'invite chaque été, alors qu'elle était extrêmement rare au 20e siècle. 2) Dans le village d'été de mes parents, la disparition silencieuse des escargots, grenouilles, hérissons, hirondelles, tortues... qu'on croisait quotidiennement dans les jardins jusqu'au début des années '90 et qu'on n'en voit plus depuis. Entre temps, la région de ce village a été bétonnée massivement... d'où la disparition de ces animaux ? 3) Lors des voyages sur autoroutes jusqu'au milieu des années '90, le pare-brise de la voiture recevait de nombreux impacts d'insectes. Depuis, sur ces mêmes autoroutes, le pare-brise demeure propre car aucun insecte ne vient s'écraser. Que se passe-t-il ?
À titre personnel, pensez-vous pouvoir contribuer à protéger l'environnement ?
Oui
Si oui, que faites-vous aujourd'hui pour protéger l'environnement et/ou que pourriez-vous faire ?
Je n'utilise pas la voiture tous les jours, mais c'est facile quand on habite une ville bien desservie par les transports publics. Je mange beaucoup moins de viande animale qu'auparavant. Je rêvais de fonder une famille nombreuse, mais j'ai renoncé quand j'ai réalisé - grâce au dernier épisode ""Il était une fois... l'homme"" revu à l'âge adulte - que c'est la prolifération démographique qui est la source de toutes les catastrophes : climatique, écologique, sociale.
Par rapport à votre mode de chauffage actuel, pensez-vous qu'il existe des solutions alternatives plus écologiques ?
Oui
Avez-vous pour vos déplacements quotidiens la possibilité de recourir à des solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle comme les transports en commun, le covoiturage, l'auto-partage, le transport à la demande, le vélo, etc. ?
Je n'utilise pas la voiture pour des déplacements quotidiens
Que pourrait faire la France pour faire partager ses choix en matière d'environnement au niveau européen et international ?
Montrer l'exemple en devenant la fille aînée de l'écologie. La France doit devenir un pays phare pour une mondialisation équitable et écologique : réformer la mondialisation en favorisant les productions locales et moyenne-distance. Ce qui suppose de doter les villes de fermes urbaines, de banlieues agricoles et d'usines, de manière à ce que le maximum de produits soient fabriqués et consommés localement ou dans un rayon inférieur à 900 km du pays. En réduisant ainsi les transports de marchandises, on réduira la pollution. La production locale ou de proximité favorisera la transition écologique. Il restera cependant des exceptions naturelles : on ne produira jamais de bananes à Paris ! D'où le transport de cet aliment depuis des pays lointains. En revanche, faire venir du jus de raisins de Californie par exemple, alors qu'on peut les produire en France et en Europe, c'est à la fois absurde et anti-écologique. A l'inverse, si une société californienne ouvrait en France une usine de jus de raisins, c'est autre chose. Elle donnerait du travail et chez elle et en France. D'où la nécessité de taxer lourdement le jus de raisin s'il est produit en Californie, et faiblement s'il est produit en France ou en Europe. Idem avec les produits non-alimentaires : pourquoi fabriquer un vêtement ou un jouet en Asie alors qu'on peut les faire en France et en Europe ? De plus, en fabriquant localement ou sur le même continent, on réduit à la fois les délais de transports et la pollution ! La mondialisation doit être un échange de produits qui n'existent pas localement (voir l'exemple de la banane), pas un vampirisme commercial où un pays (voire une entreprise) détruit l'économie locale. Pour une mondialisation équitable et écologique, il faut taxer lourdement les produits venus de pays lointains, sauf ceux ne pouvant pas être fabriqués localement. À l'inverse, la taxe sur les produits de première nécessité et ceux fabriqués localement doit être la plus faible possible. Pour que la transition écologique ait un sens, les taxes doivent être intelligentes en tenant compte de la distance parcourue par chaque produit, de leur faisabilité locale et de l'impact écologique.
Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Sans régulation démographique, la transition écologique est vouée à l'échec. Réguler la démographie est une nécessité, car la population ne peut pas augmenter sans cesse au risque d'amplifier les problèmes écologiques, économiques et sociaux. La lutte contre la surpopulation est la mère de toutes les batailles. D'où l'urgence de brider la natalité et l'immigration. Pour mémoire, la population de la France a augmenté de 23 millions d'habitants depuis 1950. C'est le triple de la population suisse actuelle ! Oui, vous avez bien lu : en 6 décennies seulement, c'est l'équivalent de 3 fois la Suisse qui s'est ajouté sur le territoire français ! Et pour loger, nourrir, scolariser, soigner, transporter et faire travailler ces millions d'humains supplémentaires, il a fallu bétonner massivement... et détruire la biodiversité ! En effet, même sans polluer, l'explosion de la démographie humaine entraîne la destruction de la nature. L'humanité a mis des millions d'années pour atteindre 1 milliard d'habitants. Depuis 1950, cette croissance est devenue folle, passant de 2,5 à 7 milliards en six décennies seulement ! La prolifération démographique est un fléau à l'origine des désastres écologiques et des dérèglements climatiques. Car 7 milliards d'humains, c'est aussi 7 milliards de consommateurs. Et toute croissance démographique se traduit fatalement par des millions d'animaux supplémentaires à tuer, des millions de poissons supplémentaires à pêcher, des millions d'arbres supplémentaires à abattre, des millions d'hectares de terre supplémentaires à bétonner, etc. Combien d'animaux et d'arbres étaient abattus en 1950 en comparaison d’aujourd’hui ? Si quelqu'un a les chiffres comparatifs pour la France et le monde, je suis preneur. On sait tout de même que, selon WWF, 60 % des animaux sauvages ont disparu depuis 1970 ; et selon Planetoscope.com, 30 millions d’hectares de terres agricoles disparaissent chaque année. Conséquence logique de l'impact destructeur de la surpopulation humaine sur la biodiversité. Quand va-t-on arrêter cette folie ? Les ressources de la France et de la planète ne sont pas illimitées et ne sont pas le monopole des humains. Il est urgent de prendre conscience de l'effet dévastateur d'une croissance démographique folle, que ce soit avec la natalité ou l'immigration. D'où la nécessité de prendre des mesures pour réguler la démographie. La surpopulation n'est pas seulement un problème écologique. C'est aussi un problème déontologique. Chaque année, 1 milliard d'animaux sont tués dans les abattoirs en France. C'est trop, beaucoup trop ! On a ainsi transformé les animaux en esclaves de la consommation humaine. Sans oublier la réduction et la destruction de leurs habitats et de leurs ressources au profit de la croissance humaine. La régulation démographique doit donc aussi s'accompagner d'une réduction de la consommation de viandes animales, surtout la viande rouge. Au final, il s'agit de penser le pays comme n'étant pas habité uniquement d'humains ! La France, c'est aussi le pays des animaux et des végétaux.
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