Intégralité de la contribution intitulée "Adopter une approche globale du développement durable"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Transition écologique le 15 mars 2019 à Hirtzbach .

Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Je ne répondrai pas au questionnaire. L'ensemble du questionnaire est orienté et vise à interroger ma propre responsabilité. Je n'ai pas attendu le grand débat ni pour me poser des questions ni pour changer mes comportements. Ce questionnaire est certainement le reflet du point de vue de la majorité présidentielle sinon pourquoi serait-il construit ainsi ? Il se trouve que les données concernant l'ensemble des pollutions sont très claires : il existe de gros contributeurs. Certes, il y a les émissions de CO2 issue du chauffage et des voitures des particuliers, mais il en vient aussi d'autres activités des particuliers et de l'industrie et des transports liés à l'économie (camions, paquebots, avions). Certes la question du réchauffement climatique est importante, mais bien d'autres atteintes à l’environnent sont à dénombrer : consommation (et emballages), déchets du nucléaire, surpêche, surexploitation ou mal-exploitation de ressources (sables, ciment...), usage de phytosanitaire ou d'autres produits dans l'agriculture (y compris dans la bio), consommation de viande ...etc. Pensez l'écologie que du point de vue des rejets en CO2 des particuliers est très très réducteur. Il se trouve également que séparer l’écologie de la gouvernance ou de l'économie est absurde. L'approche est forcément holistique et le projet doit être globale. Je rappelle que le développement durable tel qu'il a été théorisé par le rapport Bruntland s'articule sur 3 piliers : environnement, économie et humain. Il ne faut en oublier aucun pour atteindre des résultats. Croire qu'on peut traiter la question écologique en mettant tout le monde dans des transports en commun électriques est juste incroyablement caricaturale. Les solutions sont simples : 1/ favoriser les économies locales en gouvernance partagée (ceux qui sont acteurs économiques, producteurs et consommateurs - dirigent) y compris pour la production de l'énergie et l'information. L'économie locale permet seule de répondre à des besoins variés dans le cadre du développement durable. Je ne dis pas que la France n'a pas besoin de grands groupes : je dis qu'elle n'a pas besoin de les aider et qu'il faut absolument réorienter les aides vers l'économie locale. Si je ds qu'elle n'a pas besoin de les aider c'est parce que ces grands groupes sont autant le problème que la solution : oui ils peuvent créer de l'emploi mais il faut s'interroger fortement sur le coût social et environnemental de ces créations. 2/ Mettre en place une fiscalité écologique et sociale et donc arrêter d'aider les grandes entreprises qui par définition ne peuvent y prétendre car elles centralisent et donc éloignent l'ensemble des process et produits engendrant un coût carbone important. Aider les petites structures vertueuses répondant à des enjeux de développement durable (productions et consommations locales, gouvernance partagée....etc). Il convient de le faire vraiment pas d'aider des franchisés par exemple mais vraiment de soutenir l'entreprenariat locale. 3/ S'attaquer au consumérisme donc cadrer la publicité (interdire par exemple de créer une ""image de marque"" et l'orienter vers l'information), informer les citoyens par exemple en aidant les associations de consommateurs - Que Choisir ou 60 millions) ou via les packaging. Continuer d'organiser les filières de recyclage, interdire la destruction de produits, favoriser la seconde vie des produits. Appliquer évidemment une fiscalité verte à l'information dans son ensemble. 4/ Mettre en place une RSE (Responsabilité sociétale des Entreprises) obligatoire et une RSE d'état (donc une Responsabilité sociétale des États) qui fixe des objectifs précis et clairs. Pour les entreprises, l'absence de résultat doit conduire à des amendes permettant à l'état de compenser les dégâts occasionnés. Pour l'état, ces objectifs doivent engager les candidats avant l'élection et donc être stipuler dans leur programme. L'absence de résultat doit conduire à de nouvelles élections. Nous n'avons plus le temps d'attendre le bon vouloir d'un seul homme élu pour 5 ans et assis dans son siège sans qu'on exige rien de lui. L'ensemble de la majorité actuelle doit suivant cette logique démissionner car son échec est patent. Les élections doivent être entièrement repenser pour permettre à quelques personnes motivées et crédibles de se présenter sans appartenir un aucun parti ou sérail. 5/ Réintroduire une préoccupation forte pour la santé au travail dans les entreprises et la fonction publique. Ceci passe par un plan de lutte drastique contre les Risques PsychoSociaux (l'ensemble des facteurs de risque sont aujourd'hui connus) et les TMS (Troubles Musculo Squelettiques). L'INRS, les CARSAT, ARACT et service de santé au travail doivent être soutenus (ce qui est tout le contraire aujourd'hui) et rapprochés des entreprises (ce qui est tout le contraire aujourd'hui également). Ceci passe aussi par l'intégration dans la gouvernance des entreprises de salariés élus et dans la gouvernance de la fonction publique d'agents élus selon des mandats clairs et révocables, pour que les décisions stratégiques intègrent l'ensemble des points de vue et des approches. La question de la santé au travail est évidemment une question de développement durable : il s'agit de traiter la soutenabilité du travail. 6/ Interdire la concurrence de produits ne respectant pas des standards internationaux tels que ceux de l'OIT ou d'autres ONG concernant l’environnement. Quand tout cela sera fait, on aura bien avancé.


Lire une autre au hasard
Retour aux Thèmes