Intégralité de la contribution intitulée "Internaliser les externalités négatives"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Transition écologique le 15 mars 2019 à La Verpillière .

Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ?
Les dérèglements climatiques (crue, sécheresse)

Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?
Prendre en compte les externalités négatives dans les coûts des différentes solutions techniques qui sont proposées aux entreprises et aux citoyens. En clair, il faut que les solutions non durables soient économiquement pénalisées par un mécanisme qui réintègre le coût de la dégradation de notre environnement, qui est un bien commun.

Diriez-vous que votre vie quotidienne est aujourd'hui touchée par le changement climatique ?
Oui

Si oui, de quelle manière votre vie quotidienne est-elle touchée par le changement climatique ?
Episodes météorologiques violents, approvisionnement en eau, vagues de chaleur...

À titre personnel, pensez-vous pouvoir contribuer à protéger l'environnement ?
Oui

Si oui, que faites-vous aujourd'hui pour protéger l'environnement et/ou que pourriez-vous faire ?
Réduire mon empreinte carbone en choisissant de consommer des produits dont la fabrication est moins énergivore (intégrant le coût énergétique de ""fabrication"" de l'aliment consommé, comme la viande par exemple, dont on sait que sa production consomme énormément de ressources primaires), en effectuant moins de déplacements ou en en faisant avec des modes de mobilités plus doux, réduire la quantité de déchets générés par mon activité,...

Qu'est-ce qui pourrait vous inciter à changer vos comportements comme par exemple mieux entretenir et régler votre chauffage, modifier votre manière de conduire ou renoncer à prendre votre véhicule pour de très petites distances ?
Les trajets que j'effectue se font entre plusieurs communes la plupart du temps, a minima une dizaine de kilomètres, et le plus souvent avec des enfants. Un véhicule à faible niveau d'émission serait le plus adapté pour réduire mes émissions, mais ne correspondrait pas à mes besoins de mobilité sur de plus grandes distances. Il serait alors envisageable d'en louer un, mais cela supposerait de pouvoir disposer d'une offre vraiment flexible.

Quelles seraient pour vous les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier pour vous inciter à changer vos comportements ?
En premier lieu, sans impact financier, bénéficier d'informations fiables sur l'économie que pourrait représenter l'usage d'un véhicule électrique par rapport à un véhicule classique pourrait entraîner une modification des comportements. Par ailleurs, disposer d'offres de mobilité permettant d'adapter le choix du véhicule en fonction du besoin (ex : véhicule électrique en semaine, véhicule thermique plus gros pour les déplacements le week-end ou durant les vacances) serait un plus. Il faudrait que le système soit naturellement plus économique, afin qu'il devienne de fait incitatif. Par ailleurs, il me semble incontournable que les tarifs des énergies fossiles augmentent, en considérant qu'il s'agit de ressources fossiles, donc par nature épuisables. Une taxe CO2 sur les produits fossiles, qui servirait à financer le développement des solutions alternatives (mobilité douce, mobilité flexible, transports en communs,...) aurait donc un sens à mes yeux.

Par rapport à votre mode de chauffage actuel, pensez-vous qu'il existe des solutions alternatives plus écologiques ?
Oui

Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à changer de mode de chauffage ?
Aujourd'hui je me chauffe principalement au bois. Je pense que la géothermie est plus écologique, mais je n'ai pas d'installation de chauffage central dans ma maison, et refaire toute l'installation coûterait très cher... Une aide de l'Etat pourrait éventuellement m'inciter à faire ce changement, mais en pratique il y a très peu de chance pour que je modifie ce mode de chauffage, économique et renouvelable, même si relativement polluant.

Avez-vous pour vos déplacements quotidiens la possibilité de recourir à des solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle comme les transports en commun, le covoiturage, l'auto-partage, le transport à la demande, le vélo, etc. ?
Non

Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à utiliser ces solutions alternatives ?
Mieux communiquer sur leur existence et les avantages qu'elles procurent, proposer des devis gratuits montrant les économies que le recours à de tels systèmes pourrait représenter... Il serait aussi envisageable d'interdire l'accès des véhicules aux centres-villes, ce qui forcerait les automobilistes à utiliser les solutions alternatives (train,...).

Si non, quelles sont les solutions de mobilité alternatives que vous souhaiteriez pouvoir utiliser ? [Autres]
Des solutions permettant de changer de véhicule ""à volonté"" pour adapter la capacité disponible au besoin en fonction des circonstances

Et qui doit selon vous se charger de vous proposer ce type de solutions alternatives ?
Des opérateurs privés

Que pourrait faire la France pour faire partager ses choix en matière d'environnement au niveau européen et international ?
Etre exemplaire, prendre le leadership sur ces questions, et ne pas se laisser tirer en arrière par les pays européens qui ne veulent pas prendre le train en marche. Ces questions environnementales sont une urgence, il n'est plus temps de tergiverser.

Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
1) La transition écologique passe aussi par un meilleur partage des espaces naturels. En l'occurrence, pour des raisons purement politiques, il est impératif que les chasseurs partagent davantage les espaces naturels. Je demande à ce qu'à minima le mercredi et le dimanche soient déclarés ""jours sans chasse"", de manière à ce que les autres usagers puissent pratiquer leurs activités sans être dans la crainte de recevoir une balle de fusil de chasse. 2) La gestion des déchets est réellement problématique : le tri est loin d'être effectué correctement, et les Eco-Organismes ne sont pas suffisamment challengés sur la réduction des tonnages de déchets, le développement du réemploi, l'amélioration de la valorisation. Il faut être plus ambitieux ! Je m'étonne notamment que les metteurs sur le marchés ne soient pas davantage obligés de se sentir concernés par la fin de vie des produits qu'ils distribuent. La mise en place de systèmes de consignation (sur les emballages, par exemple) obligerait tout le monde à trier correctement en frappant au portefeuille, et conduirait probablement au développement de circuits vertueux de récupération des déchets dispersés dans la nature pour percevoir le montant de la consigne. Il faut également durcir l'arsenal de véritables sanctions dissuasives pour ceux qui font des dépôts sauvages de déchets, et appliquer les sanctions prévues par la loi. Communiquer sur ces sanctions permettra de faire réfléchir les fauteurs de troubles...


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