Intégralité de la contribution intitulée "une écologie non sectaire et extrémiste"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Transition écologique le 14 mars 2019 à Sceaux-sur-Huisne .

Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
ECOLOGIE Mes propositions pour l’écologie sont fondamentalement que les écologistes soient moins des militants extrémistes et qu’ils soient davantage des gens compétents, qu’ils ne proposent pas des dépenses énormes qui ruineront ce pays, et que l’Etat ne reporte pas sur les contribuables les solutions qui doivent être à sa charge. J’explique pourquoi l’attitude actuelle des responsables de l’écologie est complètement ruineuse et comment elle pourrait être réorientée, et en fin de texte, je rappelle que le nucléaire est une énergie propre, non polluante, sans impact négatif sur le climat, et sans aucun mort en France depuis 40 à 50 ans, même si les écologistes nous incitent à être contre. Notre production d’électricité étant en France non polluante, il n’est pas utile de mettre trop de moyens coûteux sur l’électricité (solaire, éolienne), et je propose de se concentrer sur la pollution automobile, dont l’Etat est responsable en l’absence de transports publics sur la plus grande partie du pays. ECOLOGIE Dans le cadre des manifestations des gilets jaunes et du Grand Débat, l’écologie ne passionne pas les foules, sans pour autant laisser indifférents un grand nombre de gens : 40 % des gens intéressés contre 80 % pour la fiscalité et les dépenses publiques. Le lien entre la fiscalité écologique et le déclenchement du mouvement des gilets jaunes et le soutien à ce mouvement d’une majorité de Français, à ses débuts, n’a pas aidé. Les motivations des actions projetées ou engagées pour l’écologie me paraissent poser de grosses questions. Si les préoccupations pour l’avenir de la planète paraissent globalement légitimes, les modalités d’analyse des problèmes posés et de définition des objectifs pratiques me paraissent moins évidents. Au risque de caricaturer un peu en grossissant les problèmes pour rendre le message plus clair, le mouvement pour l’écologie est animé par des gens dont les connaissances en la matière (ou parfois leurs connaissances en général !) sont souvent limitées, approximatives, douteuses ou erronées. Toutes ces caractéristiques négatives parce que les promoteurs de l’écologie et les responsables des actions dans ce domaine le sont moins pour leurs CONNAISSANCES que pour leur IDEOLOGIE. François de Closetz avait fort bien expliqué il ya des décennies que l’idéologie agit comme un prisme déformant : on y croit tellement qu’on fait par réflexe un choix entre les réalités, celles qu’on a envie de voir et celles qu’on a le reflexe d’occulter. C’était d’ailleurs une idée de base du projet Macron : travailler sur la réalité et pas avec des idéologues militants de partis politiques … faire travailler ensemble des gens venus de différents horizons politiques pour étudier et gérer les problèmes en ne prenant en compte que la réalité objective, et pas en référence à des idéologies politiques. On peut être sidéré par l’amateurisme des militants écologistes, qui semblent conditionnés par l’idéologie et le militantisme, un peu comme le sont les militants islamiques radicalisés (mais les écologistes restent généralement pacifiques … quoique … certaines actions militantes soient franchement des actions physiquement agressives : voir certaines actions de Greepeace). On se croirait parfois revenus au temps de Copernic, quand il était interdit de dire que la terre était ronde. Exemple : au moment des élections présidentielles, quand je discute avec de jeunes militants de la France insoumise comme je l’aurais fait avec des militants d’autres « camps », et quand je conteste la possibilité d’utiliser le solaire pour certains usages, ils me répondent : oui, vous parlez des panneaux solaires, et nous on vous parle des panneaux photovoltaïques (alors qu’il s’agit de deux appellations différentes pour les mêmes panneaux). Même effarement, mais là moins facile à justifier, quand madame Eva Joly, candidate écologiste à l’élection présidentielle, déclare à la télévision qu’on peut fermer sans problème les centrales nucléaires, puisqu’il suffit d’utiliser les panneaux solaires : pas d’inquiétude pour nous éclairer et pour nous chauffer ! Si, problème : l’électricité ne se stocke pas (sauf pour des quantités minimes, symboliques, non généralisables), et comme la nuit il n’y a pas de lumière solaire pour alimenter nos panneaux solaires, on n’a pas d’électricté la nuit, et donc ni lumière, ni chauffage, ni alimentation électrique pour nos activités qui fonctionnent la nuit : usines, hôpitaux, télévision … Apparemment même ignorance à l’école primaire de mon enfant, où des fiches ont été envoyées aux enseignants pour initier les enfants à l’écologie. Et mon enfant vient me dire : « le maitre a dit qu’il ne faut pas chauffer au bois, mais avec les panneaux solaires ». L’absence d’études, même en ayant exercé des activités multiples dans le monde de l’audio-visuel, et ce brillamment – pas davantage des études à Sciences Po … - ni des études économiques générales sans connaitre un certain nombre de données scientifiques … ne suffisent pas forcément pour élaborer et imposer à tout un pays une politique écologique contraignante (il faut sans doute d’ailleurs une collaboration pluridisciplinaire dont il n’est pas sûr qu’elle ait été conduite assez loin) le problèmes est d’ailleurs le même avec la plupart des responsables politiques dans le monde présidents, premiers ministres, ministre : leur connaissances universitaires le plus souvent très générales, sans un minimum de connaissances économiques et technico-économiques afin d’évaluer chacune des grandes activités économiques de leur pays, les rend peu compétents pour évaluer la situation économique de chaque grand domaine d’activité et pour trouver des solutions concrètes aux problèmes... Et donc la politique écologique mise en oeuvre par un militant dont le regard semble scruter l’horizon comme un prophète impassible ou « habité », qui parle d’une voix presque monocorde, celle de l’homme qui sait et qui nous dit quoi faire, la force tranquille … tout ça ne suffit pas. Le problème est peut-être que la politique écologique de la France et peut-être du monde, n’est pas définie par des gens qui sont attentifs avant tout à des réalités et à l’écoute de la majorité d’une population, mais par des militants dont le parti politique représente au maximum 10 % de la population, et qui de surcroit sont arrivés à ce pourcentage parce que les politiques les ont flattés pour les avoir avec eux et complèter ainsi leur majorité pour être élus (à la Présidence de la République, à l’Assemblée nationale). La politique écologiste de la France ne peut pas être définie en exclusivité par une minorité de militants écologistes, pas plus que la politique économique ne peut être élaborée que par les représentants du patronat et notamment certains lobbies qu’on critique souvent, ni par la politique sociale être aux mains des seuls socialistes : la politique écologique s’appuie peut-être trop sur des militants qui ont diffusé leur idéologie à toute la classe politique qui n’avait pas toujours beaucoup d’idées sur la question. Exemple encore de ces affirmations très contestables : on nous montre des plages qui reculent, « envahies par les eaux » … la mer là où il y avait des maisons , comme si le niveau de la mer avait déjà atteint le niveau attendu annoncé par les écologistes pour dans quelques années, des iles ont disparu au large du Bangla-Desh : exact, mais oubli par une idéologie qui rend la vue sélective, d’autres iles ont apparu : cela est connu depuis des décennies : ça s’appelle érosion et sédimentation : la mer érode, use, la côte, emporte la sable, le niveau de la plage devient plus bas, et l’eau va plus loin, et la partie emportée – sable, galets - va se déposer plus loi, et provoquer l’apparition d’iles nouvelles. Autre exemple de ces aberrations idéologiques : il ya des décennies, les grands agronomes français qui travaillaient en Algérie disaient qu’il ne faut pas cultiver les régions semi-arides, parce qu’on détruisait les sols fragiles en les travaillant, ils étaient alors emportés par le vent. Quand après avoir vu des spécialistes de régions comparables en Australie et vu comment ce pays avait résolu le problème de l’érosion dans ces régions, en faisant de ces régions d’Australie les principales régions de production de céréales, en utilisant d’autres techniques (utilisation d’outils à dents et à griffes pour ne pas retourner la terre, mise au point d’assolements spécifiques) … tous ces ingénieurs opérant en Algérie, au départ intransigeants, étaient d’accord pour cultiver une partie de ces zones arides d’Algérie de la façon dont les ingénieurs australiens m’avaient parlé: leur problème avait été qu’ils venaient de France, et qu’il n’avaient aucune idée des problèmes et des solutions dans des régions qui ont ce type de sol et de climat des régions semi-arides d’Algérie (même problème maintenant en Nouvelle Calédonie quand on encadre l’agriculture - d’ailleurs symbolique - avec des ingénieurs agronomes venus de France, qui n’ont aucune idée sur la spécificité du climat et des sols de ce pays. On a observé dans le monde une évolution du climat depuis quelques années. Nicolas Hulot dit que ça n’a jamais existé auparavant sous la forme d’une évolution non durable. Les évolutions du climat se seraient toujours faites dans la durée, pendant dans millénaires, de façon irréversible. Je pense avoir entendu et lu qu’il y a eu - localement ou sur l’ensemble de la planète - des évolutions du climat sur quelques décennies seulement avec fin de ces phases de climat excessif après quelques décennies. Il me parait probable semble qu’on ne peut avoir aucune certitude sur le fait que les évolutions su climat au cours de ces dernières années vont être durables. Je ne suis pas sûr qu’à l’échelle planétaire, on soit en mesure d’évaluer avec certitude la cause de ces phénomènes climatiques et encore moins, que les actions définies par les spécialistes du climat puissent être efficaces à aussi grande échelle, sur l’ensemble de la terre et dans l’espace, entre soleil et terre. Il me parait extrêmement grave qu’il ait été interdit ou presque de contester l’analyse dominante de cette évolution climatique : Claude Allègre, géographe et chercheur pour lequel certains avaient demandé à un Ministre de l’obliger à se taire. Il ne disait pas de ne rien faire, mais que s’il s’agit d’un changement radical dans la durée, comme il y en a eu dans un passé lointain, irréversibles, il fallait, non pas engager des actions TITANESQUES ET RUINEUSES dont on ne connait pas l’effet, mais s’adapter aux conséquences de ce dérèglement comme la montée des eaux, par exemple construire ailleurs et/ou autrement. On peut penser aussi à un météorologue de France 2 licencié il ya quelques années parce que dans un livre, il avait émis des doutes sur l’exactitude des certaines idées ambiantes sur l’évolution du climat. La question posée n’est pas de savoir s’il faut anticiper une poursuite du réchauffement ou des dérèglements climatiques, mais de savoir QUELS changements radicaux on va apporter à l’ensemble du fonctionnement de l’économie mondiale. C’est l’ampleur des changements et de leur coût, et la légèreté dans l’analyse de la situation et des solutions préconisées, qui peut inquiéter. Si on engage des coûts exorbitants dont les gens vont porter le poids, notamment comme contribuables, la révolte qui s’est engagée il ya quelques mois va se radicaliser encore, et à juste titre. Le pouvoir d’achat et la fiscalité intéressent beaucoup plus la majorité des gens, c’est-à-dire ceux qui ont les revenus les plus bas, que la transition écologique telle qu’elle est engagée, perçue comme tyrannique et injuste. Il se dégage de ce risque deux types de précautions, qui pour l’instant n’ont pas été prises : Contenir les dépenses écologiques : ne pas considérer que plus on dépense, plus on agit. J’ai cru voir passer sur BFMTV il y a 2 ou 3 semaines l’information suivante que j’ai peut-être mal notée et qui était peut-être mal précisée : la France aurait dépensé pour l’écologie 145 Milliards d’euros (sur quelle période), avec le commentaire suivant de spécialistes : un pays nordique (la Suède ?) a obtenu des résultats beaucoup plus impressionnants avec beaucoup moins de dépenses, moins de 50 %. Si cette information est exacte (cette situation se vérifie en comparant la France et d’autres pays européens assez souvent), les conséquences de ce bilan des investissements écologiques sont extrêmement graves : le pays ne peut pas se ruiner avec des sommes aussi fabuleuses. Les gilets jaunes qui se déchainent sur les 3 à 5 milliards de l’impôt sur la fortune trouveraient là une alternative plus convaincante sur la façon de trouver de l’argent pour résoudre les problèmes des populations qui doivent vivre avec des revenus dérisoires. Les dépenses doivent être beaucoup mieux maitrisées et leur efficacité gérée avec rigueur Ces dépenses déjà effectuées, ces 145 milliards, doivent être épluchées et ceux qui les ont engagées et qui auraient dû les suivre devraient avoir à rendre compte de ce gachis financier et être sanctionnés : ce contrôle de l’utilisation des finances publiques, lorsqu’il s’agit de sommes énormes, doivent être possibles pour tout citoyen, pas en écoutant par hasard un passage d’un journal télévisé, mais en permanence (avec des mises à jour périodiques de l’information, pas trop espacées afin qu’on n’intervienne pas trop tard pour arrêter le gâchis), sur des sites ou d’autres espaces d’information, d’accès simple, compréhensibles par tous et quelques secondes ou minutes. Ce serait une alternative au RIC (referendum …) dont l’accès est difficile : être informé pour engager une action par des moyens à définir. Les députés ne représentent pas les différentes couches sociales et surtout pas celles qui ont les revenus les plus faibles : le souci de représentation s’est limité depuis des décennies à vouloir représenter les femmes. Cet objectif est presque atteint, mais les bas revenus ne sont pas représentés. La possibilité de voir l’évolution des coûts et de la réalisation des grands projets établira un peu de démocratie réelle à la place d’une démocratie formelle. Et bien sûr, il faudrait pouvoir en parler avec nos députés, pour que leur rôle à l’Assemblée Nationale ne soit pas de défendre leurs propres idées seulement, mais surtout celles des citoyens qui n’ont jamais été représentés dans notre pays. Comprimer les dépenses doit conduire aussi à faire des choix dans les investissements : j’ai envoyé dans un autre texte une contribution sur le nucléaire. Le nucléaire est une énergie non polluante, et l’essentiel de l’électricité produite en France est d’origine nucléaire. Contrairement aux peurs agitées par les militants, il n’est dangereux que dans des pays où on ne contrôle rien ou à la suite d’erreurs hallucinantes. Je pense qu’il n’y a jamais eu un mort dans le nucléaire en France en 40 à 50 ans. On peut alors dépenser moins pour les autres énergies renouvelables (solaire, éolien) , et dépenser plus pour les autres énergies qui, elles, ne sont pas propres, et principalement le transport automobile. La pollution y est considérable, les dégâts, pas seulement pour le climat, mais tout de suite, pas dans 20 ans, pour la santé humaine (on parle de 50 000 morts par an). Les actions ne doivent pas être mises – ajoutées – sur le dos des contribuables, comme pour les taxes sur les carburants. On ne peut pas taxer les contribuables si l’Etat ne leur propose pas d’alternative aux transports polluants. J’ai envoyé une autre contribution sur les transports : en dehors de quelques grands axes rayonnants à partir de Paris et de très grandes villes, à l’exception des transports scolaires, il n’existe presque pas de transport autres que la voiture particulière. Il est urgent que l’Etat engage des actions pour que soient crées en dehors des grandes villes des transports à des prix soutenus comme dans ces villes, notamment DANS les zones rurales, et ENTRE ces zones rurales et la ville.


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