Intégralité de la contribution intitulée "Se fixer un seul et grand objectif qui serait une baisse importante des émissions de CO2"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Transition écologique le 12 mars 2019 à Paris 8e Arrondissement .

Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ?
La pollution de l'air

Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?
Il faut se fixer un seul et grand objectif qui serait une baisse importante des émissions de CO2.

Diriez-vous que votre vie quotidienne est aujourd'hui touchée par le changement climatique ?
Non

À titre personnel, pensez-vous pouvoir contribuer à protéger l'environnement ?
Oui

Si oui, que faites-vous aujourd'hui pour protéger l'environnement et/ou que pourriez-vous faire ?
Prendre les transports en commun.

Par rapport à votre mode de chauffage actuel, pensez-vous qu'il existe des solutions alternatives plus écologiques ?
Non

Avez-vous pour vos déplacements quotidiens la possibilité de recourir à des solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle comme les transports en commun, le covoiturage, l'auto-partage, le transport à la demande, le vélo, etc. ?
Oui

Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à utiliser ces solutions alternatives ?
Que les trains fonctionnent !

Que pourrait faire la France pour faire partager ses choix en matière d'environnement au niveau européen et international ?
Reconnaître le nucléaire comme une énergie décarbonnée.

Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte a défini une série de paramètres qui sont politiques, contradictoires et qui ne sont pas atteignables sans augmenter la dette publique, les impôts et taxes diverses, dont la taxe carbone et la Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE). Il faut que la France se fixe un seul et grand objectif qui serait une baisse importante des émissions de CO2. Pour y arriver, il faudrait : 1. Maintenir le parc actuel de centrales nucléaires (qui n’émettent pas de CO2 et qui sont déjà rentabilisées). Terminer les travaux de sécurisation post Fukushima et prolonger leurs durées de vie. 2. Lancer rapidement une série de centrales de type European Pressurized Water Reactor (EPR), afin de faire baisser les coûts du démonstrateur de Flamanville. Mettre en place une task force avec EDF en chef de file et promouvoir la vente des EPR à l’export. 3. Filialiser chez EDF le parc électronucléaire français au sein d’une entité où l’État conserverait la majorité. 4. Reconnaître l’énergie nucléaire comme une énergie décarbonnée au même titre que les énergies renouvelables. Engager une modification des directives européennes afin de reconnaître l’énergie nucléaire comme une énergie d’avenir. 5. Arrêter de subventionner les énergies de sources renouvelables électriques (fin des tarifs d’achat, fin des compléments de rémunération et fin des appels d’offres) qui impactent négativement la balance commerciale de la France et ne permettent pas de réduire nos émissions de CO2. Les panneaux photovoltaïques sont importés principalement de Chine et les éoliennes du Danemark, de l’Allemagne ou de l’Espagne. 6. Mettre un terme au Statut national du personnel des Industries électriques et gazières (IEG) créé en 1946 après la nationalisation des moyens de production et de distribution en France de l’électricité et du gaz naturel, associé à la création d’EDF et de GDF. Ce statut spécifique impact financièrement les entreprises en concurrence sur les marchés de l’électricité et du gaz, tel que la rappelé la Cour des comptes pour EDF. 7. Revoir les conditions d’attribution du « tarif agent » pour les achats d’électricité et de gaz naturel. Le bénéfice d’un tarif préférentiel doit être établi sur la base de la consommation réelle et de l’abonnement. Il doit être également fiscalisé et assujetti à l’ensemble des taxes et contributions diverses. 8. Supprimer le régime de retraite spécial des salariés du secteur des IEG et par conséquent la Caisse de retraite spéciale pour ces salariés. Supprimer la Contribution tarifaire d’acheminement (CTA) qui permet de financer les droits spécifiques relatifs à l’assurance vieillesse des personnels relevant du régime des IEG. 9. Ouvrir entièrement le capital d’EDF, ainsi que celui d’Engie. Les groupes en concurrence n’ont pas vocation à avoir l’État comme actionnaire, même minoritaire. Seule l’entité électronucléaire au sein d’EDF doit rester à majorité étatique. 10. EDF doit racheter les turbines à vapeur (notamment les turbines Arabelle) au conglomérat General Electrique (GE) et les regrouper au sein de la nouvelle entité Framatome (du Groupe EDF). Mettre un terme au joint-venture GE Alstom Nucléaire. 11. Supprimer le droit pour les fournisseurs d’électricité alternatifs d’acheter de l’électricité à EDF à un prix régulé. Mettre un terme à l’Accès régulé à l’énergie nucléaire historique (ARENH). 12. Mettre un terme au Tarif réglementé de vente d’électricité (TRVE) et au Tarif réglementé de vente de gaz naturel (TRVG) pour les particuliers. 13. Interdire les « offres d’électricité verte », car c’est un abus de langage. L’électricité fournie sera toujours dépendante du mix énergétique sur la plaque électrique. Les électrons verts, ça n’existe pas ! 14. Engager une refonte et une simplification des codes de réseaux européens. Les codes qui avaient pour objectif d’harmoniser au niveau européen les conditions de raccordement au réseau des installations de production, n’ont pas atteint leurs objectifs. 15. Sortir les réseaux publics de distribution en basse tension (BT) du monopole de la distribution électrique. Confier la propriété des réseaux en haute tension (HT – 63 et 90 kV) et en moyenne tension (MT – 15, 20 et 33 kV) aux gestionnaires de réseaux publics de distribution (dont Enedis). 16. Permettre aux collectivités territoriales de confier les boucles locales (réseaux électriques en basse tension) à des entreprises privées, après mise en concurrence. Faciliter la gestion multi-fluides des territoires. 17. Créer un gestionnaire national de la donnée énergétique à partir des plateformes ORÉ et ODRÉ. Les gestionnaires de réseaux de transport et de distribution d’électricité ou de gaz naturel n’ont pas vocation à être gestionnaires de la donnée. 18. Ouvrir le capital du gestionnaire de réseaux publics de distribution d’électricité – Enedis jusqu’à 50 % (comme celui du gestionnaire du réseau public de transport d’électricité – RTE). 19. Supprimer le Médiateur national de l’énergie (MNE) et réintégrer ses missions au sein de la Commission de régulation de l’énergie (CRE). 20. Donner l’indépendance financière à la Commission de régulation de l’énergie (CRE). 21. Fermer rapidement toutes les centrales thermiques au charbon. 22. Autoriser le refus de l’installation d’un compteur évolué de type Linky (en électricité) ou de type Gazpar (en gaz naturel). Mettre en place une composante de relève à pieds, reflétant précisément les coûts de cette relève, pour les personnes qui refuse cette installation. 23. Vérifier les puissances souscrites au niveau de l’Appareil général de coupure principal (AGCP) chez les personnes refusant les compteurs évolués et les sanctionner financièrement en cas de fraude. 24. Autoriser le développement de réseaux électriques privés sur les terrains privés, dans les immeubles et tous les types de bâtiments. Le réseau public de distribution n’a pas vocation à rentrer dans le domaine privé, mais à rester uniquement dans le domaine public. 25. Supprimer les Garanties d’origine (GO) et les Certificats d’économie d’énergie (CEE). Mettre en place un mécanisme de valorisation des déplacements de consommation. 26. Verdir le gaz. Développer une filière hydrogène décarbonnée ou renouvelable. Développer une filière de gaz de synthèse. 27. Développer le soutirage dans les grands ports français. 28. Revoir rapidement la Réglementation thermique des bâtiments (RT2012) et passer à la Réglementation environnementale des bâtiments (RE2020) en ne sanctionnant plus les énergies décarbonnées, telle que l’électricité.


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