Intégralité de la contribution intitulée "Transition écologique : fin de l’égocentrisme, courage politique, justice sociale, régulations et solidarité internationales"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Transition écologique le 9 mars 2019 à Saint-Maime-de-Péreyrol .

Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ? [Autres]
L’égocentrisme de la mentalité ‘Moi d’abord et après moi, le déluge’ : d’un côté recherche de profit maximal des entreprises et fournisseurs de biens et de services au détriment de l’environnement et du bien-être, de l’autre surconsommation et ultra-individualisme du consommateur. Le tout sans interférence régulatrice suffisante de la part des gouvernements. Tout le reste en découle : pollutions diverses, dérèglements climatiques, atteinte à la biodiversité, disparition de certaines espèces etc.

Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?
Le problème est national et international. Il ne faut pas minimiser cette interaction. Réévaluer les critères d’autorisation de production pour promouvoir la qualité dans tous les secteurs d’activité. Lutter contre toute forme de gaspillage, à commencer par l’obsolescence programmée. Système de bonus/malus appliqué aux entreprises non seulement sur les critères écologiques et de pollution mais aussi sur les critères de gaspillage, de conditions éthiques, de conditions de travail. Ceci implique un contrôle accru de la part des instances gouvernementales assortis de sanctions quant aux produits nationaux et une obligation d’information d’une transparence totale sur tous les produits, nationaux et importés. Le développement de labels informatifs quant à ces critères permettrait aux citoyens l’adoption d’une consommation responsable et éthique qui impacterait en retour les offres de produits. Cercle vertueux de l’offre et de la demande. Éduquer dès l’enfance sur l’origine et l’épuisement des matières premières, développer l’esprit coopératif et collectif, le respect de l’autre (humain, animal) de la nature et de l’environnement. Valoriser les bonnes pratiques. En parallèle, éducation active des adultes par le biais des médias et réseaux sociaux, voire par des conférences à un niveau local. Promouvoir la consommation de produits locaux pour limiter les pollutions associées aux transports et réglementer à l’international les délocalisations couteuses en énergies sans parler des implications éthiques et sociales. Développer les transports en commun, pour les usagers et les transports de marchandises Effort tout particulier à apporter aux campagnes. Fréquence et flexibilité accrues par l’utilisation de minibus pour renforcer la demande et la rentabilité. Fonctionnement à la demande sur certains créneaux horaires. Fiscalité écologique plus juste, proportionnelle aux revenus pour les citoyens, taxe pour les entreprises proratisée en fonction du degré de pollution sans niches ni exemptions ni indulgences pour les plus polluantes (aviation, transport de marchandises). Régulation de l’industrie automobile. Le produit de cette fiscalité doit être réinvesti dans la recherche sur l’énergie propre, des aides pour la rénovation énergétique des bâtiments particuliers et collectifs, des créations d’emplois en lien avec l’environnement, le développement des produits bio etc. Simplification du système d’obtention des aides : facilité d’accès aux conseils concernant l’amélioration des performances énergétiques et aux aides financières. Intensifier et diversifier la recherche sur les énergies, les matériaux dans un cadre international. Réguler et réglementer les échanges commerciaux internationaux en tenant compte de l’impact sur l’environnement et le climat. La France et l’Europe doivent avoir une volonté politique réelle de contrôle des importations commerciales sur ces critères. Aide aux pays en voie de développement pour qu’ils puissent atteindre un meilleur niveau de vie tout en tenant compte de leur responsabilité écologique, ce que n’ont pas eu à faire les pays développés qui ont ainsi allègrement contribué à la pollution non seulement chez eux mais dans ces mêmes pays en voie de développement.

Diriez-vous que votre vie quotidienne est aujourd'hui touchée par le changement climatique ?
Oui

Si oui, de quelle manière votre vie quotidienne est-elle touchée par le changement climatique ?
Au quotidien, ce n'est pas forcément perceptible, mais de façon indirecte par l’impact sur l’environnement, la faune et la flore, le climat.

À titre personnel, pensez-vous pouvoir contribuer à protéger l'environnement ?
Oui

Si oui, que faites-vous aujourd'hui pour protéger l'environnement et/ou que pourriez-vous faire ?
Contribution individuelle, même si l’apport majeur de la protection de l’environnement ne peut être fait qu’à l’échelon national et international. À titre personnel, 'pleine conscience’ des diverses consommations (alimentaire, entretien maison et jardin, eau, électricité, chauffage, transports etc.) et de leur impact sur l’environnement et la santé. Tri sélectif.

Qu'est-ce qui pourrait vous inciter à changer vos comportements comme par exemple mieux entretenir et régler votre chauffage, modifier votre manière de conduire ou renoncer à prendre votre véhicule pour de très petites distances ?
Habitant à la campagne, le transport est un problème réel. Il faudrait redévelopper les transports en commun en milieu rural. Pour redémarrer cette activité, l’utilisation de minibus plutôt que de cars plus coûteux permettrait une plus grande fréquence et flexibilité. En parallèle à des services réguliers classiques pour les actifs, il pourrait y avoir des services plus flexibles à la demande sur le modèle du co-voiturage : les personnes pourraient être cherchées à leurs domiciles ou sur des lieux de proximité avec une heure de retour définie à des points précis, comme pour les périodes temps libre des voyages organisés. Mais nécessité de regrouper ces sorties sur des créneaux /demi-journées spécifiques pour des raisons d’organisation et de rentabilité. Les communautés de communes pourraient en partager le coût ou subventionner un prestataire privé.

Quelles seraient pour vous les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier pour vous inciter à changer vos comportements ?
Développement des transports en commun avec utilisation de minibus plutôt que des cars plus coûteux pour une plus grande fréquence et flexibilité. Services à la demande sur le modèle du co-voiturage : personnes cherchées à domiciles ou à proximité avec heures de retour définies à des points précis. Nécessité de regrouper ces sorties sur des créneaux spécifiques pour des raisons d’organisation et de rentabilité. Les communautés de communes pourraient en partager le coût ou subventionner un prestataire privé. Développement et facilité d’accès aux aides individuelles pour l’amélioration de l’efficacité énergétique (maison, voiture etc.). Lutte au niveau national contre les entreprises créatrices de gaspillage et de pollution et transparence à ce sujet. Une réglementation plus stricte et pénalisante pour le pollueur/gaspilleur est nécessaire. Éducation des citoyens par une information claire obligatoire sur tous les produits. Le citoyen lambda n’est ni chimiste ni biologiste et ne peut évaluer seul leur qualité nutritive ni les risques associés. Une information transparente sur les produits et les entreprises permettrait aux citoyens de se positionner dans leur consommation de manière responsable et éthique (Dans ce cadre, un label garantissant la bientraitance des animaux consommés devraient être obligatoire avec de véritables contrôles à ce sujet assortis de sanctions).

Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à changer de mode de chauffage ?
Solutions alternatives, non, mais complémentaires, tel l’ajout de panneaux photovoltaïques et la géothermie. Malheureusement ces améliorations complémentaires sont compliquées à réaliser et impliquent des surcoûts importants. En outre les produits proposés actuellement sur le marché ne sont peut-être pas tous eux-mêmes fabriqués de façon écologique. Il y a un réel besoin de régulation, nationale et internationale. Le consommateur a une part de responsabilité dans ses choix de consommation mais l’offre des produits, de leur conditionnement etc. est la responsabilité des entreprises et des États.

Avez-vous pour vos déplacements quotidiens la possibilité de recourir à des solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle comme les transports en commun, le covoiturage, l'auto-partage, le transport à la demande, le vélo, etc. ?
Non

Si non, quelles sont les solutions de mobilité alternatives que vous souhaiteriez pouvoir utiliser ?
Les transports en commun, Le transport à la demande

Si non, quelles sont les solutions de mobilité alternatives que vous souhaiteriez pouvoir utiliser ? [Autres]
• En milieu rural l’utilisation de minibus permettrait une plus grande fréquence des navettes, et une plus grande flexibilité des lieux de prise en charge sur certains créneaux horaires par souci de rentabilité rendrait ce service plus attractif. Voir ci-dessus

Et qui doit selon vous se charger de vous proposer ce type de solutions alternatives ?
Toute solution est au confluent des bonnes volontés individuelles, entrepreneuriales, industrielles et étatiques mais ces dernières sont les seules à pouvoir défendre les intérêts collectifs, à disposer de moyens de recherche réels pour des alternatives, de moyens juridiques pour la mise en application de normes respectueuses de l’environnement et de la santé des citoyens et à pouvoir inciter ces derniers à des comportements adéquats par une éducation médiatique et si besoin par l’attribution d’aides financières.

Que pourrait faire la France pour faire partager ses choix en matière d'environnement au niveau européen et international ?
Question complexe pour un simple citoyen mais le positionnement de la France se doit d’être celui d’un acteur d’avant-garde dans la défense de choix écologiques et dans la lutte contre les lobbies. Une régulation internationale est nécessaire. La recherche se doit aussi d’être solidaire au niveau international ; dans le domaine environnemental et climatique, il n’y a pas de frontières, ce qui impacte un pays impacte tous les autres. Par conséquent, les pays développés qui maintenant peuvent se permettre cette réflexion écologique après avoir fortement contribué aux diverses pollutions et dérèglements planétaires, se doivent d’aider les pays en voie de développement à surmonter cet obstacle supplémentaire de l’écologie dans leurs efforts pour atteindre le niveau de vie privilégié des pays riches qui parfois ont contribué/contribuent d’ailleurs à leur pollution.


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