Intégralité de la contribution intitulée "Un environnement durable sans dogmatisme"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Transition écologique le 9 mars 2019 à Trans-en-Provence .

Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ? [Autres]
Le ""je-m'en-foutisme"" général et le manque de respect de chacun pour ce qui l'entoure (les autres, les animaux, l'eau, les ressources naturelles, etc..) ; seul l'argent semble compter. Quant aux pouvoirs publics, ils en font un objectif ""isolé"" comme les autres, au lieu d'en faire un chapeau de toute politique.

Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?
Un changement radical des mentalités ; à chaque niveau, il faut cesser d'avoir une approche individualiste (rechercher son plaisir, faire son petit boulot dans son coin et éviter tout gêne) et avoir une vison collective et durable de la vie (éviter de ""polluer"" les autres et, par là même notre environnement, en consommant ""raisonnablement""). Les états devraient en faire un chapeau de toute politique et non un objectif ""à sous-poudrer"".

Diriez-vous que votre vie quotidienne est aujourd'hui touchée par le changement climatique ?
Non

Si oui, de quelle manière votre vie quotidienne est-elle touchée par le changement climatique ?
Par les médias et les politiques qui ont trouvé ce biais-là pour nous imposer des impôts et des taxes qu'ils utiliseront d'ailleurs à autre chose que le respect de la nature et de notre environnement ! On le voit d'ailleurs déjà dans la répartition actuelle (ex. carburants)... avant les augmentations souhaitées !

À titre personnel, pensez-vous pouvoir contribuer à protéger l'environnement ?
Oui

Si oui, que faites-vous aujourd'hui pour protéger l'environnement et/ou que pourriez-vous faire ?
Le compostage et le tri sélectif sont déjà des moyens d'éviter de polluer et de jeter inutilement (encore faudrait-il que partout, cela soit ensuite suivi d'actions concrètes de recyclage). La consommation ""raisonnable"" évite de gâcher des ressources (eau qui coule continuellement, lumières inutilement allumées, surconsommation de viande par rapport aux besoins nutritifs, utilisation des fruits et légumes ""non vendables"", etc.) Un effort sur les énergies renouvelables va aussi dans la bonne direction, si et seulement si les conséquences à long terme ont été bien étudiées (ressources abondantes, recyclage en fin de vie, ...). Malheureusement, comme les politiques sont influencés par des lobbyistes et qu'ils s'engagent pour des solutions, les études d'utilité et de durabilité sont faussées... et nos informations également !

Qu'est-ce qui pourrait vous inciter à changer vos comportements comme par exemple mieux entretenir et régler votre chauffage, modifier votre manière de conduire ou renoncer à prendre votre véhicule pour de très petites distances ?
Rien, je fais déjà ces types d'actions. A la campagne, les gens ont appris dès leur plus jeune âge à respecter les ressources et à utiliser les moyens les plus appropriés de la façon la plus efficace possible. L'effort doit donc porter sur les citadins, qui disposent de tout avec une grande facilité ; ceux-ci doivent prendre conscience de tout ce qu'ils gâchent.

Quelles seraient pour vous les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier pour vous inciter à changer vos comportements ?
On voit immédiatement apparaître le ""plan financier"" associé au terme ""supportable"", ce qui montre bien toutes les arrières pensées des doctrinaires qui font semblant de s'intéresser à ce nouvel eldorado pour plumer le citoyen. Les personnes qui ont reçu une éducation ""normale"" ne se sont jamais désintéressés de leur environnement (même si parfois, ils n'avaient pas tous les éléments pour faire les bons choix, notamment à cause des ""doctrinaires"" qui n'ont qu'une solution... celle qu'ils ont découvert initialement !).

Par rapport à votre mode de chauffage actuel, pensez-vous qu'il existe des solutions alternatives plus écologiques ?
Oui

Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à changer de mode de chauffage ?
Rien, j'ai déjà fait, en grande partie, ""ma mue"" avec du solaire et une pompe à chaleur notamment.

Avez-vous pour vos déplacements quotidiens la possibilité de recourir à des solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle comme les transports en commun, le covoiturage, l'auto-partage, le transport à la demande, le vélo, etc. ?
Je n'utilise pas la voiture pour des déplacements quotidiens

Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à utiliser ces solutions alternatives ?
Le problème des transports en commun, c'est que, hors des grandes agglomérations, la fréquence n'est pas suffisante pour être acceptable et du coup, ils sont quasiment vides et leur fréquence n'augmente pas...

Si non, quelles sont les solutions de mobilité alternatives que vous souhaiteriez pouvoir utiliser ?
Le vélo

Et qui doit selon vous se charger de vous proposer ce type de solutions alternatives ?
Les pouvoirs publics doivent prendre des dispositions pour favoriser le développement de toutes les solutions alternatives ci-dessus, avec une vue large et globale des choses. Prenons le vélo par exemple, on vous parle partout des ""réalisations"" effectuées pour favoriser leurs déplacements. En pratique, si les voies sont spécifiques, on ne peut y circuler qu'à petite vitesse (nombreux virages, partage avec les piétons _et donc les enfants qui jouent dessus_, etc.) ; sinon, chaque fois qu'il y a des dangers (gros croisements, ponts, etc.) les bandes cyclables s'arrêtent et à chacun de se débrouiller ; malheur aux cyclistes. De plus, tous les aménagements ""dits de sécurité routière"" sur les routes diminuent nettement la sécurité des cyclistes ; c'est d'ailleurs ce que l'on constate avec l'augmentation des morts de cette catégorie. Tenter de faire ralentir les autos (alors que les automobilistes eux-aussi n'ont pas de temps à perdre), en restreignant les largeurs de voies, comme on le fait partout (entrée de ronds-points, séparations de voies, gendarmes couchés, bandes blanches glissantes), c'est tuer des cyclistes ! D'une manière plus générale, la fameuse ""sécurité routière"" est un bon exemple de ""politique étroite"" qui va totalement à l'encontre de l'environnement : tous les aménagements ""de ralentissement"" font consommer beaucoup plus de carburant (donc + de CO2 également) et dégradent les voitures plus de pneus, d'amortisseurs, etc.). Réparer les routes permettrait de rouler plus en sécurité en consommant moins. Le lobbying là encore est roi ; personne ne veut voir les vrais raisons de l'hécatombe ; on a la conclusion avant l'étude, en excluant ce qu'il ne faut pas voir

Que pourrait faire la France pour faire partager ses choix en matière d'environnement au niveau européen et international ?
Il faut qu'elle perde son dogmatisme actuel. Pour les ""écologistes"", sans que cela ne puisse se discuter, certaines choses sont bonnes et d'autres mauvaises. Ainsi par exemple, le nucléaire est à éliminer, alors quand l'Allemagne a supprimés ses réacteurs, elle a augmenté les ""rejets"" (poussières, CO2, etc.) avec les centrales à charbon et à fuel qui ont pris le relais. Les politiques doivent définir les buts recherchés et surtout éviter de rentrer dans les solutions ; les ministères, chacun à leur niveau pourront ainsi tous proposer les meilleures moyens pour avancer dans la bonne direction. Face à une solution choisie très tôt, les autres ne ressentent plus la nécessité de faire quelque chose... Pour élargir notre vision, il faut souligner que les autres pays peuvent adhérer à des objectifs supérieurs, même s'ils refusent les moyens que l'on veut imposer actuellement.

Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Il faut arrêter de laisser consommer les ressources pour rien à tous les niveaux. Un bon exemple des gâchis perpétuels peut être donné avec les travaux sous les rues des villes. Ils sont insupportables (perte de temps, bruits générés) et ils sont totalement ""inutiles"" avec une municipalité ayant pris des mesures vraiment écologiques. Pour éviter de percer, puis de reboucher les trous, juste avant que la société suivante ne refasse la même chose, comme sur certaines emprises industrielles ou sous les grands immeubles, il suffit de construire un tunnel (de 5 à 9 m² carrés de section environ), couloir dans lequel doivent passer toutes les canalisations et tous les câbles. On creuse donc une seule fois ; toutes les sociétés y font passer les éléments qui leur sont nécessaires (eaux, égouts, chauffage, gaz, électricité, fibre optique, etc.). Quand il faut intervenir, elles passent par des entrées sur les trottoirs. Les sociétés, qui auront ultérieurement une nette diminution de leurs coûts d'intervention, pourraient donc aider les villes à financer l'installation de ces gaines techniques. Quand j'ai fait poser des panneaux solaires sur la maison, l'aide importante qui m'a été accordée n'a finalement servi qu'à enrichir des sociétés de pose qui ont fait faillite à la fin des aides (car elles sur-facturaient le prix des panneaux, par rapport aux agriculteurs par exemple ; ceux-ci n'avaient pas d'aides et les achetaient donc près de deux fois moins chers) et à développer la Chine qui est devenue le leader mondial incontesté de la production en solaire. Ce n'est pas une politique intelligente et durable, et ce d'autant plus que mes panneaux seront obsolètes en vingt ans, alors que leur amortissement pour la France interviendra en 75 ans !... On s'était mis ""dans le vent"" des lobbys écologiste. On a fait du sous-poudrage ""ponctuel"" et trop tardif (en réaction) et l'Etat a donc gâché l'argent soit-disant investi. De même, la France ne peut acheter ""écologiquement"" que des éoliennes à axe horizontal ; le Canada en fabrique, pour les particuliers, à axe vertical ; elles ont l'avantage de démarrer avec moins de vent (5-6 km/h au lieu de 20 à 25) et de supporter les tempêtes (150 km/h au lieu des 90). Avec des roulements globalement plus importants, il n'est sans doute pas nécessaire de les faire tourner en consommant du courant pour éviter d’aplatir les ""billes"". La politique en question ne se discute pas, alors même qu'elle nous coûte un argent fou (plus hautes et moins rentables), qu'elle crée une pollution visuelle des sites et que le terrain ne pourra jamais être récupéré pour des plantations (près de cent m² de béton = pollution). Je croyais que l'approche écologique visait le développement durable. Les politiques sont ""en réaction"" et ne savent pas vraiment où ils veulent nous mener ; ils subissent le lobbying. Partant de ces exemples, on constate qu'il faut arrêter d'avoir une approche dogmatique des problèmes, surtout si le dogme consiste à imposer des solutions pas complètement étudiées. On va arrêter le diesel parce qu'il polluait plus que l'essence (particules fines notamment) ; les constructeurs qui ont vu l'axe à suivre proposent des véhicules beaucoup plus écologiques dans tous les domaines ( particules et CO2) que l'essence... et l'Etat dogmatique ne change pas d'approche, en dépit des conséquences sur l'industrie et l'emploi, et ceci tout simplement parce que certains n'en veulent plus... Les véhicules électriques rechargés par les centrales à charbon pollueront infiniment plus la planète ! Les politiques sont normalement payés pour nous fixer les grandes directions de l'avenir ; ils doivent fixer des objectifs à atteindre ""collectivement"" (avec l'engagement de tous les acteurs publics et privés). Ils doivent anticiper et non être en réaction, ce qui amène toujours à se lancer sur une ""solution"" qui s’avérera ultérieurement plus ou moins mauvaise. L'anticipation permet à plusieurs acteurs de réfléchir parallèlement et surtout d'évaluer de nombreuses solutions en multicritères.


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