Intégralité de la contribution intitulée "Changeons le système d'exploitation de l'économie <U+270C><U+FE0F>"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Transition écologique le 6 mars 2019 à La Fare-les-Oliviers .

Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ? [Autres]
Tout est lié

Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?
Je pense que l'écologie peut être un relais de croissance gigantesque si on l'utilise maintenant. Face aux technologies, sources d'énergie et habitudes de vie que nous avons, les options dites ""écologiques"" ne font pas le poids. Le premier facteur, c'est qu'elle sont souvent immatures et peu adaptés commercialement à ce que recherche les consommateurs. Le deuxième facteur qui finalement est la source du précédant problème; les solutions écologiques se battent pas à armes égales avec leur alternatives non-écologiques puisque le coût de l'impact sur l'environnement n'est pas pris en compte. On parle d'écologie mais à la fin ce n'est qu'une histoire d'économie. Si nous décidons d'un cadre écologique restreint et évolutif, l'économie est contrainte de se développer dans ce cadre. En tant qu'agent économique, si vous agissez en dehors du cadre, vous êtes ""Hors-la-lois"". Il ne s'agit pas d'interdire d'un coup purement et simplement tout type d'activité qui a un impact sur l'environnement mais plutôt de donner un avantage compétitif aux solutions plus propres en taxant les solutions plus polluantes. Et cela ne doit surtout pas être binaire. Toute solution à un impact sur l'environnement. L'idée est simplement de dire qu'à un certain niveau l'Etat commence à collecter une taxe. Plus on estime que la solution est polluante plus elle est taxée. Techniquement ce n'est pas quelque chose de facile, mais avec l'arrivée de la technologie de blockchain par exemple il va devenir de plus en plus facile de retracer la vie d'un produit. De l'extraction des matières première à la mise à disposition du client final. De cette manière, en fonction des process et matières utilisés on pourrait calculer une sorte d'index d'impact environnemental qui serait appliqué sur chaque transaction effectuée. C'est à dire que chaque agent paierait directement la taxe proportionnellement à ce qu'il achète. En définitive, ce sûr-coût est transféré au client final bien sûr, mais c'est le but car ça rend le bien/service moins compétitif. Si un produit/service ou une matière première provient d'un pays étranger qui n'applique pas cette règle, alors c'est l'importateur qui est taxé sur la totalité du produit (avec une marge supplémentaire si l'on a pas accès à la chaine de traçabilité de la production) Que fait-on de cette taxe récoltée me dirait vous? On la retransfère sous forme de déduction d'impôt, voir crédit d'impôts aux agents économiques qui produisent des biens ou services considéré comme propre (chaque agent peut produire des biens propres et/ou polluants). Plus les biens/services produits sont propres, plus le taux de déduction d'impôt obtenu est important. Ceci ayant pour effet d'inciter les agents à investir dans le développement et l'exploitations de technologies de plus en plus propres car le niveau minimum auquel un produit est considéré comme ""propre"" est plus exigeant chaque année. Voila, en résumé, il s'agit de guider la machine économique afin qu'elle prenne le chemin de l'économie respectueuse de l'environnement. Enfin, on peut penser qu'une solution de ce type serait totalement suicidaire pour le pays qui l'adopterait, je pense qu'à court terme ce serait effectivement très difficile; c'est comme si on changeait le système d'exploitation de l'économie. Mais sur le long terme mais sur le moyen terme cela commencerait à donner un avantage compétitif et peut à peut d'autres pays l'adopteraient jusqu'à ce que ce soit une évidence pour tous les pays développés. On se demandera ainsi comment à-t'on pu laisser les agents économique détruire notre capital commun (notre planète) pour leurs profits personnels durant si longtemps sans éxiger aucune contre-partie.

Diriez-vous que votre vie quotidienne est aujourd'hui touchée par le changement climatique ?
Oui

À titre personnel, pensez-vous pouvoir contribuer à protéger l'environnement ?
Oui

Si oui, que faites-vous aujourd'hui pour protéger l'environnement et/ou que pourriez-vous faire ?
Créer des entreprises dont les systèmes de production respectent l'environnement

Qu'est-ce qui pourrait vous inciter à changer vos comportements comme par exemple mieux entretenir et régler votre chauffage, modifier votre manière de conduire ou renoncer à prendre votre véhicule pour de très petites distances ?
Le coût de l'énergie et l'emergence de solutions alternatives

Quelles seraient pour vous les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier pour vous inciter à changer vos comportements ?
Règlementation des industriels pour ne plus distribuer des produits avec des emballages inutiles, rendre obligatoire les consignes, rendre obligatoire la traçabilité des biens achetés pour organiser le recyclage Par exemple: on acquiert ou déclare un frigo. Lorsque l'on souhaite s'en débarrasser il faut le faire récupérer par des agents de recyclages qui en échange mette à jour la chaine de traçabilité et remette un somme d'argent qui represente une sorte de consigne. Si je le vent à quelqu'un d'autre c'est la même chose, l'acquéreur doit me payer la consigne

Avez-vous pour vos déplacements quotidiens la possibilité de recourir à des solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle comme les transports en commun, le covoiturage, l'auto-partage, le transport à la demande, le vélo, etc. ?
Oui

Et qui doit selon vous se charger de vous proposer ce type de solutions alternatives ?
Les acteurs privés

Que pourrait faire la France pour faire partager ses choix en matière d'environnement au niveau européen et international ?
Commencer à appliquer la stratégie à soit même et le reste suivra


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