Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ?
Les dérèglements climatiques (crue, sécheresse)
Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?
Inciter à l'orientation des investissements vers toutes solutions techniques et comportementales pour éviter les émissions de gaz à l'origine des dérèglements climatiques : meilleurs isolation, priorisation des énergies renouvelables, ... L'Etat doit poser un cap stratégique pluriannuel et soutenir avec constance les acteurs (ménages, collectivités, agriculteurs, industriels et services) à adopter de nouvelles pratiques. Le GIEC, diverses associations ou des entreprises ont déjà préconisé des solutions à mettre en oeuvre. Au gouvernement et au Parlement d'établir des priorités, après une courte phase de consultation et une longue phase d'explications et d'accompagnement.
Diriez-vous que votre vie quotidienne est aujourd'hui touchée par le changement climatique ?
Non
À titre personnel, pensez-vous pouvoir contribuer à protéger l'environnement ?
Oui
Si oui, que faites-vous aujourd'hui pour protéger l'environnement et/ou que pourriez-vous faire ?
Je veille à ma consommation énergétique. J'utilise les transports en commun et les transports terrestres autant que possible. Je ne fais des vols long courrier que tous les 3 ans.
Qu'est-ce qui pourrait vous inciter à changer vos comportements comme par exemple mieux entretenir et régler votre chauffage, modifier votre manière de conduire ou renoncer à prendre votre véhicule pour de très petites distances ?
Qu'entend-on comme critiques contre les transports en commun ? Trajets plus longs qu'en voiture, manque de fiabilité, manque de confort et sentiment de malaise ou d'insécurité. Donc il faudrait que les autorités en charge des transports publics améliorent la cadence et la qualité des dessertes. Il faudrait développer les parkings + transports avec des avantages tarifaires pour encourager les réticents. Les investissements, notamment en Ile de France, ne me semblent pas proportionnels de l'évolution de la population et insuffisants pour accueillir ces nouveaux usagers. Je suis personnellement favorable au concept de péage urbain, dès lors que les solutions alternatives seront suffisantes. Stockholm, Londres, Oslo, Milan, Dublin… plusieurs villes européennes sont allées plus loin encore et ont instauré un péage urbain pour décongestionner leur centre-ville et lutter contre la pollution. En rendant l’accès au centre-ville payant, le péage urbain réduitde 15 % à 20 % le trafic automobile.
Quelles seraient pour vous les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier pour vous inciter à changer vos comportements ?
En ce qui me concerne, j'ai fais le choix d'habiter Créteil. Je vais au travail à pied et à Paris en métro.
Par rapport à votre mode de chauffage actuel, pensez-vous qu'il existe des solutions alternatives plus écologiques ?
Oui
Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à changer de mode de chauffage ?
Étant locataire, je souhaiterais que la copropriété soit incitée à isoler l'immeuble (huisseries, isolation murale extérieure...) et à installer des panneaux solaires sur les toits des immeubles. Plutôt qu'une nouvelle niche fiscale, pourquoi ne pas inventer un prêt à taux zéro à rembourser à la suite des économies réalisées ?
Avez-vous pour vos déplacements quotidiens la possibilité de recourir à des solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle comme les transports en commun, le covoiturage, l'auto-partage, le transport à la demande, le vélo, etc. ?
Je n'utilise pas la voiture pour des déplacements quotidiens
Que pourrait faire la France pour faire partager ses choix en matière d'environnement au niveau européen et international ?
La France doit agir de concert mais aussi en modèle pour toutes les questions environnementales. Elle doit nécessairement se coordonner pour améliorer le partage des ressources naturelles ou des réseaux énergétiques. Il faut se coordonner en matière de normes polluantes, de déchets et de biodiversité... Il faut se coordonner pour que des enjeux industriels ne soient pas prioritaires sur des considérations écologiques (lobbies des constructeurs automobiles ou transporteurs aériens ou agriculteurs) doivent être encouragés à évoluer simultanément dans toute l'Europe pour qu'il n'y ait pas des profiteurs. Enfin, le marché du carbone doit être relancé avec des prix significatifs (au moins 40 € la tonne pour inciter les producteurs d'électricité à abandonner le charbon, par exemple).
Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
La France consacre environ 31 Mds d'euros dans les actions en faveur du climat. C'est insuffisant. Il faudrait sans doute doubler ses dépenses pour atteindre les objectifs énergétiques et climatiques décrits dans les documents d'orientation que sont la programmation pluriannuelle de l'énergie et la stratégie nationale bas carbone élaboré par le gouvernement. La France est sérieusement en retard par rapport à ses partenaires européens en ce qui concerne la part des énergies renouvelables dans la consommation finale d'énergie, par exemple. La question est trop importante pour ne pas s'en donner les moyens : la dette et la fiscalité sont des ressources justifiables pour un tel enjeu. Il appartient aux élus d'adopter des solutions équitables et d'exposer les choix.
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