Intégralité de la contribution intitulée "Monde pour demain 1"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Transition écologique le 2 mars 2019 à La Bastidonne .

Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ? [Autres]
L'inaction

Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?
Le monde ne manque pas de personnes qui parlent mais d'individus qui écoutent. Commencer par écouter serait donc un bon début pour trouver des solutions, vous ne pensez pas ?

Diriez-vous que votre vie quotidienne est aujourd'hui touchée par le changement climatique ?
Oui

Si oui, de quelle manière votre vie quotidienne est-elle touchée par le changement climatique ?
Augmentation de la pollution, risque d'inondation plus élevé, épisode caniculaire plus fréquent, ... Notons tout de même que le changement climatique n'est pas la seule problématique à aborder en matière d'environnement. Des problèmes tout aussi concrets et à moins long terme devraient être prioritaires : disparitions de nombreux insectes liés aux pesticides, pollutions des cours d'eau et des sols par les nitrates, problèmes sanitaires liés aux antibiotiques, et la liste n'est pas exhaustive.

À titre personnel, pensez-vous pouvoir contribuer à protéger l'environnement ?
Non

Si oui, que faites-vous aujourd'hui pour protéger l'environnement et/ou que pourriez-vous faire ?
Il est illusoire de reporter la responsabilité sur des individus quand la responsabilité est sociétale, politique et économique. On ne peut juger les individus comme étant responsables de l'état actuel des choses si on ne leur donne pas la possibilité de faire des choix moins polluants, plus respectueux de l'environnement. Par exemple : - Le tri est possible à l'échelle individuel et dans une moindre mesure. Mais pour l'individu qui souhaiterait voir ses bouteilles en verre consignées, il n'en a pas la possibilité. - Les transports en commun sont à privilégier par rapport à la voiture (quelle bonne idée l'augmentation de la taxe sur les carburants) mais à l'échelle individuelle, si les transports en commun ne permettent pas de se rendre sur son lieu de travail, ce n'est plus un choix d'emprunter la voiture mais une nécessité (quelle mauvaise idée donc d'augmenter la taxe des carburants sans d'abord mettre en place un réseau de transport en commun intéressant).

Qu'est-ce qui pourrait vous inciter à changer vos comportements comme par exemple mieux entretenir et régler votre chauffage, modifier votre manière de conduire ou renoncer à prendre votre véhicule pour de très petites distances ?
Qu'est-ce qui pourrait inciter le gouvernement à changer ses comportements comme par exemple renoncer à prendre ses véhicules pour de très petites distances ?

Quelles seraient pour vous les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier pour vous inciter à changer vos comportements ?
Quelles seraient les solutions les plus simples et plus supportables sur un plan financier pour inciter le gouvernement à changer ses comportements : utilisation des transports en commun et non de véhicules privées et/ou de jet privé., ne serait-ce que pour montrer l'exemple.

Avez-vous pour vos déplacements quotidiens la possibilité de recourir à des solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle comme les transports en commun, le covoiturage, l'auto-partage, le transport à la demande, le vélo, etc. ?
Non

Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à utiliser ces solutions alternatives ?
Il faudrait uniquement que ces solutions alternatives existent.

Si non, quelles sont les solutions de mobilité alternatives que vous souhaiteriez pouvoir utiliser ?
Les transports en commun, Le covoiturage, Le vélo

Et qui doit selon vous se charger de vous proposer ce type de solutions alternatives ?
Régions, départements, communes.

Que pourrait faire la France pour faire partager ses choix en matière d'environnement au niveau européen et international ?
Avant de partager ses choix, la France pourrait prendre exemple sur ses voisins dont les pays nordiques sont un bon exemple à suivre. Sans aller si loin, l'Allemagne est un excellent exemple à suivre en matière de tri des déchet.

Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Nombreux sont les points que ce questionnaire ne permet pas d'aborder. Il manque une question essentielle : quelles solutions pensez-vous nécessaires pour préserver l'environnement sur le long-terme (au delà d'un mandat politique de 5 ans) ? En d'autres termes, quelle société écologique pour demain ? Puisque vous ne la posez, je la pose et j'y réponds : TRANSPORTS - Développer les transports en commun au niveau de l'ensemble des communes (notamment communes rurales) avec des transports adaptés en fonction de la demande : trains (TER), bus, mini-bus et limiter leur prix afin que celui-ci soit NECESSAIREMENT moins cher que ce que coûte l'utilisation d'un véhicule personnel pour 1 personne. Ceci revient à subventionner les transports en commun, ne pas abandonner les lignes ""non rentables"" car il s'agit d'un service public et non d'une structure privée destinée à rapporter des bénéfices - Limiter la nécessité des transports en créant de l'emploi à l'échelle locale : favoriser les petites communes face aux grandes métropoles en leur donnant la possibilité d'accéder à tout ce dont elles ont besoin : écoles, médecins, hôpitaux, culture, loisirs, etc. - Taxer les transports en fonction de ce qu'ils polluent : taxer les avions non indispensables pour vivre bien et non les voitures indispensables pour se rendre sur son lieu de travail ou emmener ses enfants à l'école lorsque les transports n'existent pas. - Favoriser le FRET aux camions qui consomment énormément et engendrent de nombreux travaux sur les routes abîmées. En d'autres termes, remettre en place la taxe pollueurs-payeurs, taxer le kérosène, taxer les bateaux. DECHETS - Améliorer le tri des déchets en proposant le compostage des déchets organiques, les consignes des bouteilles en verre, l'éducation à l'école pour le tri - Limiter la production des déchets en évitant le gaspillage : interdire le suremballage, interdire le droit de jeter tout objet fonctionnel ou pouvant être réparé, punir l'endommagement volontaire de produits pour empêcher leur utilisation par des tiers et que ceux-ci soit jeté (scandale lié à l'industrie du textile) (Source : Prêt à jeter, documentaire de 2010 réalisé par Cosima Dannoritzer) ENERGIE - Empêcher le gaspillage énergétique et ceci ne passe pas seulement par les particuliers mais à toutes les échelles : Interdire aux enseignes de rester allumer en dehors de leurs horaires d'ouverture sous peine d'amende avec mise en place de contrôle pour faire appliquer cette loi (qu'en est-il des centres commerciaux illuminés en pleine nuit malgré l'interdiction entre 1h et 6h du matin ?) (Source : Arrêté du 25 janvier 2013 relatif à l'éclairage nocturne des bâtiments non résidentiels afin de limiter les nuisances lumineuses et les consommations d'énergie ) - Si des objets (notamment éléctroménagers) sont trop énergivores, ne pas autoriser leur commercialisation sur le territoire français. BIODIVERSITE - Interdire les projets trop coûteux pour l'environnement et la biodiversité malgré ce qu'ils sont ""censés"" rapporté économiquement parlant : Le bénéfice économique ne fonctionne qu'à court terme tandis que le bénéfice écologique ne peut apporter que sur le long terme. - Intégrer le coût réel de la destruction de l'environnement dans les projets : que coûtent réellement la pollution des eaux et son traitement ? Les traitements d'une eau non polluée par les pesticides et autres substances chimiques seraient clairement moins coûteux. Que coûtent l'imperméabilisation des sols et la course à l'urbanisation si l'on tient compte des dégâts causés par les eaux de ruissellement et les inondations ? Quel est le coût sur la baisse de production agricole liée à l'appauvrissement des sols et à la disparition de nombreux pollinisateurs ? LOGEMENT/URBANISATION - Limiter les dépenses énergétiques en favorisant les travaux et la création de logement consommant peu d'énergie est une bonne chose. - Favoriser l'utilisation de logements vacants et la rénovation pour limiter l'urbanisation sur des espaces naturels non urbanisés. - Limiter la délivrance de permis de construire. - Favoriser le commerce de proximité et redynamiser les centre-villes en limitant l'installation de centres commerciaux responsables de l'imperméabilisation de centaines d'hectares. - Interdire la construction de centre commercial lorsqu'un centre est déjà présent dans un rayon de 60km et ajouter une compétence ""Environnement et Protection des milieux naturels"" à la Commission départementale d'aménagement commerciale. - Optimiser l'utilisation de l'espace en rassemblant par exemple les services (zone industrielle couplée à des zones de services et des zones d'activité) afin de réduire le nombre de dessertes nécessaires. ECHELLE MONDIALE Car la politique française est indissociable de la politique mondiale et que les échanges internationaux sont fondamentaux, il est important de penser l'écologie et l'environnement à l'échelle mondiale. Néanmoins les impacts de la mondialisation sur l'environnement et la biodiversité sont conséquentes et il est INDISPENSABLE de les réduire. Cela commence au niveau du transport et des échanges commerciaux : pourquoi des produits ayant faire le tour du monde coûtent si peu cher en comparaison des produits locaux ? Il est possible de favoriser les produits locaux par les taxes au niveau des transports ce qui aurait comme bénéfice d'une part de limiter les transports et donc les émissions de CO2 et d'autre part de favoriser les entreprises françaises et ainsi, l'emploi en France.


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