Intégralité de la contribution intitulée "Changer la politique de l'environnement"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Transition écologique le 28 février 2019 à Saint-Priest-sous-Aixe .

Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ?
La biodiversité et la disparition de certaines espèces

Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?
Changer de système économique capitaliste basé sur la propriété privée, le marché, la concurrence et le profit pour une économie planifiée basée sur la propriété collective des ressources et de la production

Diriez-vous que votre vie quotidienne est aujourd'hui touchée par le changement climatique ?
Oui

Si oui, de quelle manière votre vie quotidienne est-elle touchée par le changement climatique ?
Variations météorologiques de plus grande amplitude

À titre personnel, pensez-vous pouvoir contribuer à protéger l'environnement ?
Oui

Si oui, que faites-vous aujourd'hui pour protéger l'environnement et/ou que pourriez-vous faire ?
Ce que nous faisons : Peu d'achats Végétarien Recyclage maximum Marche à pied Pas de produit au jardin Terrain mis en réserve naturelle

Qu'est-ce qui pourrait vous inciter à changer vos comportements comme par exemple mieux entretenir et régler votre chauffage, modifier votre manière de conduire ou renoncer à prendre votre véhicule pour de très petites distances ?
Cela est déjà fait

Avez-vous pour vos déplacements quotidiens la possibilité de recourir à des solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle comme les transports en commun, le covoiturage, l'auto-partage, le transport à la demande, le vélo, etc. ?
Non

Si non, quelles sont les solutions de mobilité alternatives que vous souhaiteriez pouvoir utiliser ?
Les transports en commun

Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
AGRICULTURE, ALIMENTATION ET SANTE _ Engager une renégociation de la Politique agricole commune, pour le développement d'une agriculture plus responsable et durable, et la transition vers l’agro-écologie. La PAC doit soutenir la restauration de la biodiversité et des paysages, les infrastructures « vertes » (recréation de haies, bandes enherbées, rotation des cultures, etc…), et en intégrant la baisse des pesticides, l’amélioration du bien-être animal, au service d’une alimentation et d'un environnement sains et durables pour tous. _Soutenir la mise en place des circuits courts, c’est-à-dire la commercialisation des produits agricoles soit par la vente directe du producteur au consommateur, soit par la vente indirecte à condition qu’il n’y ait qu’un seul intermédiaire. _Mettre fin aux subventions publiques pour les retenues de substitution pour l’agriculture intensive. Ces retenus sont des réserves de stockage d’eau (aussi appelée « bassine ») exclusivement destinée à l’irrigation alimentée par les eaux pluviales et déconnectée du milieu naturel. Ces dispositifs, dont l’agriculture intensive est aujourd’hui très dépendante, présente des conséquences majeures sur les milieux et la ressource en eau. PROTECTION DE LA NATURE ET DE LA BIODIVERSITE _Mettre les moyens nécessaire pour protéger réellement les sites Natura 2000 (réseau de sites naturels ayant une grande valeur patrimoniale, par la faune et la flore exceptionnelles qu'ils contiennent) et maintenir la diversité biologique de ces milieux : en augmentant significativement les moyens financiers nécessaires à leur bonne gestion et n’y implantant pas d’infrastructures industrielles telles que les parcs éoliens et photovoltaïques. _Créer un réseau de forêts en évolution libre (c’est-à-dire non cultivée) couvrant environ 5 % de la surface forestière française comme cela existe en Allemagne. Cela permet notamment d’augmenter la biodiversité (insectes, champignons, lichens...) liée aux vieux peuplements et bois morts _Accélérer la création ou l’extension de 20 réserves naturelles nationales, prévues dans le plan biodiversité du Gouvernement d’ici la fin du quinquennat, en donnant des consignes claires aux Préfets. _Lutter contre la pollution lumineuse, en supprimant toutes les aides et dispositifs publics soutenant actuellement les éclairages les plus néfastes pour la biodiversité. Conditionner les soutiens financiers publics à l’éclairage à des critères permettant de ne pas nuire aux paysages et la biodiversité _Développer un réseau analogue au réseau « Natura 2000 » en outre-mer . _Activités minières : renoncer aux projets d’exploitation aurifère titanesques en Guyane dont les impacts sur l’environnement handicaperont les territoires pour plusieurs dizaines d’années (ex projet Nordgold en Guyane, le projet minier de la Montagne d’Or) et dont les retombées financières pour les habitants sont provisoires et dérisoires. _Ne pas attribuer de concessions prospections pétrolières dans les eaux de Guyane _Rattraper le retard des Outre-Mer en termes d’assainissement et de traitement des déchets, notamment plastiques _Renforcer la lutte contre les espèces exotiques envahissantes, dont l’introduction par l’homme menace les écosystèmes, les habitats naturels ou les espèces indigènes avec des conséquences écologiques, économiques et sanitaires négatives. C'est l’une des causes majeures d’atteintes à la biodiversité au niveau international. EAU, ZONES HUMIDES ET COURS D’EAU _Relancer la protection des zones humides (mangroves, deltas, marais et estuaires) par l’acquisition foncière, avec un objectif chiffré pour le mandat et exiger des Agences de l’eau un soutien à la restauration massive des grandes zones humides. Grâce à leur végétation, les milieux humides protègent les rives et les rivages contre l’érosion ; elles peuvent stocker l’eau dans le sol ou la retenir à leur surface, et permettre de diminuer l’intensité des crues et les dommages causés par les inondations. _Restaurer la continuité écologique des fleuves et rivières, permettant ainsi une libre circulation des organismes vivants, en effaçant un maximum d'ouvrages (barrages, écluses, seuils, moulins … plus de 60 000 recensés en France sur les cours d’eau), qui sont aujourd’hui des obstacles et créent des perturbations pour les écosystèmes. PROTECTION DES ESPECES ET CHASSE _Mettre en place la co-existence avec les grands prédateurs (loup, ours…) avec l’extension et l’amélioration des moyens de protection : mettre un terme au braconnage du Lynx dans les Vosges et le Jura qui a quasiment fait disparaître l’espèce, couplée à une politique de réintroduction par le renforcement d’au moins 10 individus ; conforter la population d’ours dans les Pyrénées. _Créer une brigade spéciale (cynophile) de lutte contre les usages de produits toxiques (de nombreuses espèces et en particulier des rapaces sont victimes de l’usage d’appâts empoisonnés majoritairement à base de produits interdits . _Conditionner la mise en œuvre de l’arrêté Bromadiolone dans les départements concernés à la protection stricte des prédateurs naturels (renard, mustélidés,…) et des micromammifères. _Lutter contre le trafic d’espèces sauvages : interdire le commerce en ligne d’animaux vivants, ainsi que l’importation de trophées de chasse d’espèces menacées. _Professionnaliser et sécuriser financièrement les Centres de sauvegarde des animaux en détresse qui rendent des missions de service public et ne bénéficient d’aucun soutien de la part du secteur public . _Faire du bien-être animal y compris sauvage une des grandes lois du quinquennat : mettre en place une commission sur la cause animale pour un travail préparatoire et méthodique. _Remettre le permis de chasse national à son prix initial _Mettre fin aux pratiques de chasse cruelles et moralement inacceptables, en particulier : la chasse à courre, la vénerie sous terre des renards et blaireaux, les piégeages dits « traditionnels » et la persécution des animaux considérés comme « susceptibles d’occasionner des dégâts » (anciennement appelés « nuisibles ») _L’obtention du dimanche sans chasse pour un meilleur partage de l’espace public. _L’arrêt de l’élevage et des lâchers d’animaux à seule fin cynégétique _Le retrait des espèces en mauvais état de conservation des listes chassables _Le remplacement du plomb par l’acier dans les munitions (pollution) _La multiplication des contrôles et le renforcement des sanctions à l’encontre des contrevenants _L’abandon du projet de réouverture des chasses présidentielles _ L’interdiction du prosélytisme de la chasse et des armes dans nos écoles


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