Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ? [Autres]
La biodiversité et les dérèglements climatiques
Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?
Il s'agit d'un problème complexe, qui nécessiterait bien plus que cette case pour y apporter des réponses. Un des premiers axes serait peut-être déjà de considérer que notre monde est une dimension finie, on ne peut toujours rechercher plus de croissance, plus de personnes, plus d'économie, plus d'argent, plus de ressources... L'Homme a un impact bien trop important sur son milieu de vie, parce qu'il est trop nombreux et qu'il cherche trop souvent à avoir toujours plus.
Diriez-vous que votre vie quotidienne est aujourd'hui touchée par le changement climatique ?
Oui
Si oui, de quelle manière votre vie quotidienne est-elle touchée par le changement climatique ?
L'importance des événements climatiques extrêmes
À titre personnel, pensez-vous pouvoir contribuer à protéger l'environnement ?
Oui
Si oui, que faites-vous aujourd'hui pour protéger l'environnement et/ou que pourriez-vous faire ?
Je fais attention à ma consommation d'eau, de nourriture, à ma production de déchets, aux produits cosmétiques que j'achète (savon, shampooing), à ma consommation d'électricité, je limiterai le nombre d'enfant que j'aurai à 0 ou 1, je n'ai pas de voiture (mais parce que je le peux, vivant en région parisienne).
Qu'est-ce qui pourrait vous inciter à changer vos comportements comme par exemple mieux entretenir et régler votre chauffage, modifier votre manière de conduire ou renoncer à prendre votre véhicule pour de très petites distances ?
Je fais déjà ce qui est mentionné dans la question. Pour le reste, j'espère que ça viendra d'une obligation légale pour être sûre que cela aura un impact et que ce sera porté par tous.
Quelles seraient pour vous les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier pour vous inciter à changer vos comportements ?
Que ça soit des coûts et des efforts partagés par tous.
Par rapport à votre mode de chauffage actuel, pensez-vous qu'il existe des solutions alternatives plus écologiques ?
Oui
Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à changer de mode de chauffage ?
Obliger les immeubles à mettre en place un % d'énergie renouvelable autoproduite et autoconsommée, comme de la géothermie dans les zones d'habitats pas trop denses, du panneaux photovoltaïque sur les toits, voire des mini-éoliennes.
Avez-vous pour vos déplacements quotidiens la possibilité de recourir à des solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle comme les transports en commun, le covoiturage, l'auto-partage, le transport à la demande, le vélo, etc. ?
Oui
Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à utiliser ces solutions alternatives ?
Je n'utilise que ces modes de déplacement au quotidien.
Et qui doit selon vous se charger de vous proposer ce type de solutions alternatives ?
Les entreprises locales, aidées des services départementaux et des structures spécialisées en transport, parce que les déplacements les plus courants se font pour aller travailler. Les entreprises peuvent avoir un rôle à jouer mais attention de ne pas les pénaliser ce faisant.
Que pourrait faire la France pour faire partager ses choix en matière d'environnement au niveau européen et international ?
La France aurait à mon sens beaucoup à apprendre des pays scandinaves en matière d'environnement. Des collectifs de réflexion pourraient être portés à l'échelle européenne avec ces pays avancés. La France est forte politiquement et économiquement dans l'Union Européenne, il lui faudrait aussi être force de proposition pour légiférer à l'échelle communautaire.
Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Oui, deux points. Tout d'abord, l'effort sur la taxe sur les énergies fossiles doit être porté par les plus gros consommateurs : les bateaux et les avions consomment fortement, ils doivent payer des taxes à hauteur de cette consommation, De plus, il faut limiter les voyages lointains, les croisières, le fret maritime, quand il y a d'autres possibilités ! D'autre part, arrêtons de taper sur notre agriculture ! Notre agriculture telle qu'elle est aujourd'hui (dans toutes ses composantes : agriculteurs, organisations professionnelles, institutions, structures de recherche, législation, fournisseurs) est synonyme de qualité, de sécurité, d'indépendance alimentaire, elle est créatrice de paysages et elle participe au rayonnement de la France ! Bien sûr qu'il y a des améliorations à mener, mais elles sont menées et depuis des années, c'est un des secteurs qui mène le plus d'innovation continue. Par la méconnaissance que la société a de la pluralité de cette activité et de ses métiers, elle pousse le politique à avancer trop vite et dans une mauvaise direction. Exemple : l'agriculture de conservation, qui a besoin de produits phytosanitaires, permet le stockage de carbone et donc participe à la lutte contre le changement climatique ! Les limites imposées pour l'utilisation de ces produits sont, lorsqu'elles sont respectées, amplement suffisante pour que le principe de précaution et les normes sanitaires soient remplis. L'agriculture biologique est bien entendue la bienvenue, mais elle propose une voie unique, restrictive, là où la diversité de nos paysages, de nos productions, de nos agriculteurs et des risques qu'ils subissent est réelle et quotidienne. L'AB ne sera pas adaptée pour tout. Il faut penser aux agricultures alternatives, qui sont réfléchies, systémiques, innovantes et intégratives, mais qui ne peuvent être mises en place si ceux qui la font sont pieds et poings liés par la société, les prix du marché et les politiques menées.
Lire une autre au hasard