Intégralité de la contribution intitulée "L'écologie pour tous"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Transition écologique le 23 février 2019 à Issy-les-Moulineaux .

Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ?
Les dérèglements climatiques (crue, sécheresse)

Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?
Il faut une vraie politique qui permette à tous de vivre dans un environnement sain et qui ne se dégrade pas en remettant au coeur du problème les citoyens et non pas les industries. Dès lors, il y a un vrai travail à faire sur l'accompagnement agricole pour une agriculture moins agressive pour la terre, sur l'industrie et sa gestion des déchets, sur les moyens mis en place par la collectivité pour préserver la biodiversité et prévenir les risques climatiques, etc. Tous les problèmes sont liés, il doit donc y avoir une réponse politique forte qui permette cette vision globale de l'écologie au quotidien.

Diriez-vous que votre vie quotidienne est aujourd'hui touchée par le changement climatique ?
Oui

Si oui, de quelle manière votre vie quotidienne est-elle touchée par le changement climatique ?
Pollution de l'air subie au quotidien, conditions climatiques dégradées

À titre personnel, pensez-vous pouvoir contribuer à protéger l'environnement ?
Oui

Si oui, que faites-vous aujourd'hui pour protéger l'environnement et/ou que pourriez-vous faire ?
Tri des déchets, utilisation des transports en commun, consommation raisonnée et raisonnable

Qu'est-ce qui pourrait vous inciter à changer vos comportements comme par exemple mieux entretenir et régler votre chauffage, modifier votre manière de conduire ou renoncer à prendre votre véhicule pour de très petites distances ?
Il faut permettre à tous de pouvoir agir de manière plus écologique : par exemple, la taxe sur les carburants n'est une incitation à changer de comportement que si en même temps d'autres alternatives existent, comme des transports en commun de proximité pour tous (même dans les communes rurales ou les petites villes) avec des bus réguliers et des trains dans les petites gares (à l'inverse de ce que prévoit la réforme de la SNCF qui a été menée l'an dernier).

Quelles seraient pour vous les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier pour vous inciter à changer vos comportements ?
Il faut avoir une offre de transports en commun et un maillage du territoire plus efficace, mais aussi développer le télétravail pour les métiers du tertiaire car cela libérerait de la route (et donc éviterait les embouteillages générateurs de pollution) et des bâtiments qui peuvent être utilisées à d'autres fins (logements sociaux ou locaux associatifs). Les normes de construction doivent relever le niveau d'exigences en ce qui concerne l'isolation et le chauffage.

Par rapport à votre mode de chauffage actuel, pensez-vous qu'il existe des solutions alternatives plus écologiques ?
Oui

Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à changer de mode de chauffage ?
Je suis locataire, je ne peux pas faire changer mon mode de chauffage.

Avez-vous pour vos déplacements quotidiens la possibilité de recourir à des solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle comme les transports en commun, le covoiturage, l'auto-partage, le transport à la demande, le vélo, etc. ?
Oui

Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à utiliser ces solutions alternatives ?
Je les utilise déjà au quotidien.

Et qui doit selon vous se charger de vous proposer ce type de solutions alternatives ?
C'est à l'Etat et aux collectivités de proposer ce maillage de transports pour assurer la mobilité de tous, en mettant en place des transports respectueux de l'environnement (moteurs moins gourmands en énergies fossiles).

Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
La protection de notre biodiversité est un point important, tant du point de vue écologique (les études sur le sujet sont nombreuses), que touristique car cela fait aussi partie de la richesse de notre territoire et de la diversité de nos paysages et de nos territoires. Pour cela, l'écologie ne doit pas être au service des lobbies industriels mais au contraire être prépondérante, par la mise en place de plans de protection et la multiplication d'espaces protégés, par le durcissement des normes écologiques pour l'industrie et des sanctions (notamment financières) à l'encontre des entreprises qui ne suivraient pas les lois. Cette biodiversité doit aussi être remise au coeur de notre alimentation, notamment par le recours beaucoup plus important pour les collectivités (écoles, etc.) à des producteurs locaux et respectueux de la nature pour mettre en avant la défense de notre richesse agricole. En ce sens, la construction de la Montagne d'Or en Guyane est une aberration écologique car elle met en péril des écosystèmes entiers et la santé des Guyanais dans le seul but d'un profit financier. L'agriculture doit redevenir plus raisonnée et permettre une véritable valorisation de nos sols. Cela passe par la protection de la biodiversité, avec l'utilisation d'espèces naturelles, tant animales avec les abeilles par exemple, que végétales avec les haies, qui permettent une protection des parcelles agricoles contre les dérèglements climatiques (glissements de terrain, coulées de boue, etc). Mais cela passe également par l'arrêt de produits controversés comme le glyphosate dans les engrais, les pesticides à outrance, les antibiotiques pour les animaux, les perturbateurs endocriniens de tout genre, critiqués par les études scientifiques mais qui ne sont pas interdits par les normes en vigueur. Les énergies renouvelables doivent être développées car c'est par là seulement que la France pourra acquérir une autonomie énergétique et ne pas subir une crise quand arrivera la pénurie de pétrole dans quelques décennies. Une incitation pour des modes de chauffage (tant collectifs qu'individuels) qui vise à cette autonomie comme les puits canadiens, les panneaux photovoltaïques ou les éoliennes est une idée à approfondir. Il y a en effet un réel gâchis d'énergie dans les administrations et bâtiments collectifs qui sont souvent mal isolés et où le chauffage est mal régulé. Mais cette incitation doit aussi permettre de mettre en place des équipes en recherche et développement pour trouver le moyen de recycler plus efficacement les composants électroniques de ces équipements. C'est le dernier point à travailler selon moi, le recyclage. En effet, ce n'est pas le tout de produire de manière moins polluante, il faut aussi trouver une vraie manière de traiter nos déchets. La mise en place d'espace de tri dans nos déchets est un premier point mais il ne va pas assez loin, cet effort doit aussi être mené par les collectivités, comme les double-poubelles dans les rues pour avoir ce tri dans tous les espaces de vie, la réduction des déchets dans les administrations (moins d'impressions ou de papiers à imprimer), des moyens de chauffage plus écologique, des espaces de mise en valeur des déchets (benne de compostage pour ensuite répandre ces déchets sur les espaces verts). Le recyclage est aussi un effort à mener par l'industrie, notamment par la création de produits moins emballés ou par des packagings moins gourmands en plastique, et par l'agro-alimentaire avec la multiplication d'espaces de vrac dans les grandes surfaces et l'incitation à utiliser ses propres contenants, aussi bien pour les fruits et légumes, pour les produits secs (lentilles, pâtes, riz, etc.), que pour les liquides (lait, jus de fruits, lessives, produits ménagers, etc.). La société entière, et les industriels avec, doit viser un monde zéro-déchet et recyclable, pour ne pas nous retrouver comme dans les pires dystopies, étouffés par le plastique que nous avons produit et refusé de recycler, préférant le jeter parce que ça coûte moins cher. C'est donc aussi aux industriels de nous proposer des produits sans déchets, sans sur-emballage, sans substances controversées dans ce que nous buvons et mangeons. Il est trop facile d'accuser le consommateur quand il est difficile de trouver des solutions alternatives dans son quotidien par manque d'infrastructures et de volonté politique.


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