Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ? [Autres]
Le développement du télétravail permet de restreindre les nuisances de la mobilité pendulaire quotidienne ; les plateformes d'achat-livraison de marchandises (épicerie en ligne) permettent de réduire les déplacements individuels. Le modèle, porteur d'éradication du contact interpersonnel, ne saurait être universalisé, mais doit être favorisé. Il est par exemple indécent que les chaînes de grande distribution facturent la livraison des produits aux personnes qui s'y déplacent sans voiture, alors que les conducteurs repartent sereinement avec leurs marchandises dans les embouteillages… La question correspond par ailleurs à un aveu de faiblesse : l'urgence et l'ampleur de la situation environnementale doit impliquer plus que des solutions indolores. Par exemple, on peut m'inciter à uriner sous la douche pour économiser une chasse d'eau, on ne m'empêchera pas de penser que la collectivité devrait s'employer à collecter l'urine pour en valoriser ses composés azotés, son hydrogène, son urée, et les oligo-éléments extractibles plutôt que de consommer de l'énergie à électrolyser des eaux usées pestilentielles en aval des métropoles...
Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?
Favoriser la conversion agricole au Bio, en contraignant notamment par des barrières non tarifaires la réciprocité de nos labels et chartes vis à vis des produits importés. Préserver les équilibres inter-espèces en zone sauvage, rurale et périurbaine. Ne pas faiblir sur les calendriers d'éradications d'emploi de pesticides de synthèse, fongicides chimiques et perturbateurs endocriniens. Faire appliquer le principe de précaution sur les adjuvants agricoles. Encourager la polyculture et la rotation d'utilisation des sols. Sanctuariser des cours d'eau (déversements de déchets industriels, d'eaux usées, de ruissellements de cultures, aménagements des berges et bassins perturbants frayages et pontes).
Diriez-vous que votre vie quotidienne est aujourd'hui touchée par le changement climatique ?
Oui
Si oui, de quelle manière votre vie quotidienne est-elle touchée par le changement climatique ?
Crues, inondations, amplitudes thermiques, sécheresses.
À titre personnel, pensez-vous pouvoir contribuer à protéger l'environnement ?
Oui
Si oui, que faites-vous aujourd'hui pour protéger l'environnement et/ou que pourriez-vous faire ?
Je salue les initiatives intercommunales de tri et traitement des déchets ménagers, leur valorisation, les collectes de recyclage et de réparation pour prolonger la durée de vie des biens industriels. Je privilégie les modalités douces et les transports collectifs (Facile à dire en zone urbaine). J'opère des choix conscients en tant que consommateur sur l'achat ou le non-achat, le report dans le temps ou la recherche de solutions alternatives dans ma consommation d'énergie, de biens ou de services. J'ai installée des ruches sur ma terrasse pour encourager la pollinisation de ma zone semi-urbaine.
Qu'est-ce qui pourrait vous inciter à changer vos comportements comme par exemple mieux entretenir et régler votre chauffage, modifier votre manière de conduire ou renoncer à prendre votre véhicule pour de très petites distances ?
Le guidage des aides en matière de réfection immobilière a fortement contribué à l'amélioration de l'efficacité thermique de mon logement et des biens que je mets en location. La sensibilité du consommateur à la variation du prix de l'énergie est, dans mon cas, marginale, mais non négligeable. Quiconque investit dans une pompe à chaleur, des panneaux photovoltaïques, des dispositifs de récupération et de préservation de l'eau, etc le fait aussi pour des coûts d'usage escomptés plus faibles. L'incitation aux bons comportements doit être privilégiée par rapport à la sanction des mauvais, qui ne saurait toutefois être écartée.
Quelles seraient pour vous les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier pour vous inciter à changer vos comportements ?
Le développement du télétravail permet de restreindre les nuisances de la mobilité pendulaire quotidienne ; les plateformes d'achat-livraison de marchandises (épicerie en ligne) permettent de réduire les déplacements individuels. Le modèle, porteur d'éradication du contact interpersonnel, ne saurait être universalisé, mais doit être favorisé. Il est par exemple indécent que les chaînes de grande distribution facturent la livraison des produits aux personnes qui s'y déplacent sans voiture, alors que les conducteurs repartent sereinement avec leurs marchandises dans les embouteillages… La question correspond par ailleurs à un aveu de faiblesse : l'urgence et l'ampleur de la situation environnementale doit impliquer plus que des solutions indolores. Par exemple, on peut m'inciter à uriner sous la douche pour économiser une chasse d'eau, on ne m'empêchera pas de penser que la collectivité devrait s'employer à collecter l'urine pour en valoriser ses composés azotés, son hydrogène, son urée, et les oligo-éléments extractibles plutôt que de consommer de l'énergie à électrolyser des eaux usées pestilentielles en aval des métropoles...
Par rapport à votre mode de chauffage actuel, pensez-vous qu'il existe des solutions alternatives plus écologiques ?
Oui
Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à changer de mode de chauffage ?
La formulation de la question est trop personnalisée pour que ma réponse soit pertinente. Le mode de chauffage (bois, charbon, gaz, électricité, fioul, etc...) importe moins que la végétalisation des toits et façades, l'efficacité thermiques des parois, et, au final le mix énergétique national (ma climatisation est électrique, mon électricité est-elle nucléaire, marémotrice, hydro-électrique, charbonnée ?)
Avez-vous pour vos déplacements quotidiens la possibilité de recourir à des solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle comme les transports en commun, le covoiturage, l'auto-partage, le transport à la demande, le vélo, etc. ?
Je n'utilise pas la voiture pour des déplacements quotidiens
Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à utiliser ces solutions alternatives ?
Les transports collectifs ont un coût (personnel, exploitation, entretien, modernisation,...) mais la gratuité de leur usage est à considérer dans la refonte de la fiscalité locale, tant pour les exploitants publics que pour les sociétés privées qui offrent un service de transport.
Si non, quelles sont les solutions de mobilité alternatives que vous souhaiteriez pouvoir utiliser ?
Les transports en commun, Le covoiturage, L'auto partage, Le vélo
Que pourrait faire la France pour faire partager ses choix en matière d'environnement au niveau européen et international ?
Les chartes bienveillantes et les déclarations d'intention grandiloquentes ne font jamais de mal, et peuvent contribuer à un éveil des consciences, en portant sur l'agenda du débat public des questions émergeantes. Mais au-delà de la sensibilisation intérieure, l'action extérieure ne peut s'opérer par la déclinaisons de clauses morales et environnementales dans les échanges avec des partenaires extra-communautaires. Le marché chinois est riche d'opportunités pour nos entreprises, et le risque est grand de s'en voir fermer l'accès par des mesures de rétorsion des échanges avec la Chine, mais nous ne pouvons plus tolérer le commerce de biens ou services éco-irresponsables, contraires à nos valeurs, telles qu'exprimées dans les traités européens. On ne peut plus s'indigner de chaussures, de ballons, de pantalons cousus par d'habiles petites mains infantiles, sans également s'offusquer du coût environnemental aux répercussions mondiales que les économies émergeantes (ou dominantes) font porter sur le climat planétaire.
Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
On peut saluer les initiatives en matière de restauration collective et scolaire (part du bio et du local) déjà entreprises. La normalisation et le développement de labels doivent opérer une plus grande et lisible discrimination entre les produits éco-valables et les autres, pour que, dans sa décision d'achat, le consommateur final, ou l'intermédiaire, puisse effectuer un choix éclairé. La voiture individuelle, marqueur de société, mythologie barthienne moderne, ne peut pas seulement se voir substituer son cœur thermique par un moteur électrique dont la fabrication, coûteuse en énergie et en terres rares et autres matières premières dont l'extraction fait peser de sérieux doutes sur la soutenabilité. Le traitement de ces batteries à l'issue du cycle de vie de ces autos pose également des questions sur le renvoi différé du traitement du problème… Il nous apparaît impératif de favoriser dès aujourd'hui le pis-aller du moteur à hydrogène (et les questions de son extraction : urine humaine et animale entre autres) et les alter-modalités de transport individuel et collectif (voies réservées au covoiturage, stationnement éco-privilégié pour les véhicules propres en centre-villes, parcs-relais en périphéries des villes en cohérence avec le maillage de TC)
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