Intégralité de la contribution intitulée "un label agro-écologique ambitieux, capable de supplanter le label ""agriculture biologique"" et son dogme des produits naturels"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Transition écologique le 19 février 2019 à Nice .

Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ?
La biodiversité et la disparition de certaines espèces

Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?
Une politique ambitieuse dans le domaine agro-écologique qui ne repose pas sur le principe non scientifique et aberrant de l'agriculture bio. Pour cela un label concurrent reposant sur des bases objectives doit être créé

Diriez-vous que votre vie quotidienne est aujourd'hui touchée par le changement climatique ?
Oui

Si oui, de quelle manière votre vie quotidienne est-elle touchée par le changement climatique ?
Les cultures sont soumissent aux aléas climatiques, aux recrudescences de maladies, entrainant un rendemment aléatoire

À titre personnel, pensez-vous pouvoir contribuer à protéger l'environnement ?
Oui

Si oui, que faites-vous aujourd'hui pour protéger l'environnement et/ou que pourriez-vous faire ?
De la recherche en génétique végétale

Qu'est-ce qui pourrait vous inciter à changer vos comportements comme par exemple mieux entretenir et régler votre chauffage, modifier votre manière de conduire ou renoncer à prendre votre véhicule pour de très petites distances ?
Et si on prenait de vraies décisions ambitieuses plutôt que culpabiliser les citoyens ?

Par rapport à votre mode de chauffage actuel, pensez-vous qu'il existe des solutions alternatives plus écologiques ?
Non

Avez-vous pour vos déplacements quotidiens la possibilité de recourir à des solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle comme les transports en commun, le covoiturage, l'auto-partage, le transport à la demande, le vélo, etc. ?
Non

Si non, quelles sont les solutions de mobilité alternatives que vous souhaiteriez pouvoir utiliser ?
Les transports en commun, Le covoiturage, Le transport à la demande

Et qui doit selon vous se charger de vous proposer ce type de solutions alternatives ?
Les communes et les entreprises, aidées et encouragées par l'état

Que pourrait faire la France pour faire partager ses choix en matière d'environnement au niveau européen et international ?
être le moteur d'une véritable transition agro-écologique non dogmatique

Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Partons d'un fait, l'""agriculture biologique"" est basé sur un principe complètement faussé, celui que les produits d'origine naturelle sont forcément meilleurs, moins nocif, que les produits issus de la synthèse chimique humaine. C'est faux sur le plan écologique, toxicologique et en fait sur tous les plans. Le principe central de l'agriculture biologique ce n'est pas de ne pas utiliser de pesticides, ni même de réduire les pesticides utilisés, juste d'en utiliser des ""naturels"". Pourtant que ce soit sur le plan politique, sociétal, et des associations à but environnemental, les ""produits bios"" connaissent un succès monstrueux. Les agronomes ont beau dire que ce n'est pas le meilleur choix pour diminuer notre impact, personne ne nous écoute. Pourquoi ? Parce que les alternatives ne sont pas visibles pour le consommateur, pas vraiment existantes. Peut-être alors faut-il étudier les raisons du succès du l'""agriculture biologique"" pour combler le manque qu'elle remplit aujourd'hui. C'est déjà un label utilisé sur tous les produits et non restreint à une catégorie. Il est facilement reconnaissable avec un logo connu de tous, a un équivalent européen, et un homonyme dans tous les pays (on ne peut pas vraiment parler d'équivalence...) et il est très contrôlé. Partant de ça, ne serait-il pas possible pour le législateur de construire un vrai label agro-écologique ambitieux impliquant tous les domaines agricoles, cochant les cases des caractéristiques du label ""agriculture biologique"", la science et l'environnement en plus ? Dans mes rêves il s'agirait d'un label où pour chaque production agricole, les usages d'intrant soient limités, où pour chaque produit on établisse une dose maximale, une période d'application autorisée, en se basant sur sa toxicité et sa rémanence lorsqu'elle est utilisé telle qu'elle l'est au champs. Tout cela se basant sur une approche intégrée pour éviter les usages orphelins et les agriculteurs démunis tout en gardant comme principe central de rester ambitieux. Pour les productions animales, une notion d'espace, de bien-être animal voire de conditions d'abattage. Comme le label ""agriculture biologique"", ce label doit être valable pour toutes les productions et produits agroalimentaires, clairement identifiable, voire à terme porté à l'échelle européenne. Il faut bien entendu un organisme de contrôle indépendant. Vous me direz ""c'est compliqué"". Nous avons un territoire quadrillé de chambre d'agriculture qui travaillent au plus près des agriculteurs, ils connaissent bien les usages, ont déjà écrit des tonnes de rapports dans ce sens, nous avons l'ANSES qui évaluent les produits phyto depuis bien longtemps. Toute les données sont disponible, il faudrait juste un peu de volonté politique pour sortir de la politique du ""du bio à la cantine"" à celle d'une vraie volonté de politique environnementale ambitieuse et efficace.


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