Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ?
La biodiversité et la disparition de certaines espèces
Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?
La biodiversité est en péril du fait de l'évolution des modes de vie, mais surtout de la pression démographique. En moins de 50 ans, la population mondiale a plus que doublé, en France on est passé de 45 à 65 millions d'habitants. Il n'y a plus au monde un seul espace qui ne soit marqué par la présence humaine. La surpêche vide les mers et les océans, l'agriculture intensive pollue les sols et les rivières. En dehors de mesures à prendre pour modifier les modes de vie en matière de transport, de production et de consommation, il est indispensable de renoncer aux politiques natalistes en vigueur actuellement. Si j'étais aux affaires, je supprimerais les allocations familiales qui, sous leur forme actuelle conduisent à encourager les familles les moins susceptibles d'élever correctement des enfants à avoir une descendance nombreuse. Je proposerais dès le premier enfant, une allocation confortable, une sorte de forfait éducation, indépendant du nombre d'enfants. C'est à dire que les familles n'auraient rien de plus pour les enfants suivants. Le choix d'avoir des enfants ne serait pas lié à la promesse d'une quelconque allocation, mais au désir profond d'avoir un enfant et de l'éduquer correctement.
Diriez-vous que votre vie quotidienne est aujourd'hui touchée par le changement climatique ?
Non
À titre personnel, pensez-vous pouvoir contribuer à protéger l'environnement ?
Oui
Si oui, que faites-vous aujourd'hui pour protéger l'environnement et/ou que pourriez-vous faire ?
Premièrement, je n'ai que deux enfants. Si tout le monde en avait fait autant, la population mondiale serait toujours de 3 milliards d'individus et les problèmes écologiques seraient bien moins aigus. Je trie mes déchets, je composte les végétaux, je cultive des légumes, j'élève des abeilles, je limite à 18° la température de mon habitation l'hiver, je suis équipé d'un chauffe eau solaire, je roule à vélo ou à deux roues motorisé le plus souvent possible lorsque les conditions climatiques le permettent. Je n'utilise pas de transports en commun car ils sont pratiquement inexistants. (4 dessertes par jour à des horaires qui ne me conviennent pas, sans parler de la durée du trajet.)
Qu'est-ce qui pourrait vous inciter à changer vos comportements comme par exemple mieux entretenir et régler votre chauffage, modifier votre manière de conduire ou renoncer à prendre votre véhicule pour de très petites distances ?
Je n'ai pas de comportement à modifier. Si j'avais un bus toutes les 10 mn, j'utiliserais sans doute les transports en commun.
Quelles seraient pour vous les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier pour vous inciter à changer vos comportements ?
Je n'ai rien à modifier.
Par rapport à votre mode de chauffage actuel, pensez-vous qu'il existe des solutions alternatives plus écologiques ?
Oui
Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à changer de mode de chauffage ?
Je suis chauffé au gaz avec chaudière à condensation et chauffe eau solaire. Je ne sais pas si je pourrais trouver un mode de chauffage plus économique et plus écologique. Peut-être une pompe à chaleur?
Avez-vous pour vos déplacements quotidiens la possibilité de recourir à des solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle comme les transports en commun, le covoiturage, l'auto-partage, le transport à la demande, le vélo, etc. ?
Non
Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à utiliser ces solutions alternatives ?
Il faudrait que ces solutions alternatives existent!
Si non, quelles sont les solutions de mobilité alternatives que vous souhaiteriez pouvoir utiliser ?
Le transport à la demande, Les transports en commun
Et qui doit selon vous se charger de vous proposer ce type de solutions alternatives ?
L'intercommunalité
Que pourrait faire la France pour faire partager ses choix en matière d'environnement au niveau européen et international ?
Il faut donner l'exemple et jouer sur les relations commerciales pour faire valoir nos points de vue. On peut très bien avoir des relations commerciales libérales tout en ayant une réglementation nationale par rapport à certains produits. Par exemple, rien n'interdit d'importer de la viande aux hormones à partir du moment où sur le territoire national, la consommation de ce type de produit est interdite pour l'alimentation humaine ou animale.
Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Il faut limiter le gaspillage et imposer en particulier aux fabricants, des durées de garanties beaucoup plus longues que celles en vigueur actuellement pour lutter efficacement contre les pratiques d'obsolescence programmée. Il est anormal que la durée de vie moyenne d'une machine à laver soit de 4 ou 5 ans. Il faut imposer des durés de garanties beaucoup plus longues, de 10 ou 15 ans voire plus selon les produits, obliger les constructeurs à fournir les plans et les procédures de réparation des produits soit sur papier soit en ligne. Il faut que les produits et les éléments qui les composent soient démontables et non pas sertis ou collés. J'ai acheté en 1974 un poste de radio de qualité qui fonctionne toujours parfaitement à ce jour. Croyez-vous que des appareils actuels auraient la même durée de vie? Autre exemple : Les ampoules électriques équipant les véhicules devraient être garanties pour la durée de vie du véhicule ce qui éviterait de voir autant de voitures borgnes sur les routes. Il faut revoir complètement notre mode de production et de distribution agricole. Comment justifier l'élevage hors sol alors que dans le même temps on impose de mettre des terres en jachère. Il faudrait définir une surface minimum au sol pour avoir le droit d'élever un animal. Cette surface devrait être suffisante pour assurer le bien être de l'animal et éviter les pollutions. Une vache 10 ares, une poule, 1m²,... Il devrait y avoir des centres de production de biogaz un peu partout où les éleveurs pourraient se débarrasser des déjections animales en évitant de polluer les sols. L'agriculture biologiques et les circuits courts de distribution doivent être encouragés sans que les distributeurs en profitent pour augmenter leurs marges. Quand une carotte bio représente un surcoût de production de 15% par rapport à une production traditionnelle, il est anormal de la retrouver deux fois plus chère sur les étals. Il en est de même pour la production de viande. Les coûts de transport, transformation, distribution, sont identiques quelque soit le mode d'élevage. Le consommateur ne devrait donc supporter que le surcoût lié à la production. Ce n'est qu'à cette condition que des solutions alternatives de production pourront se développer et se pérenniser.
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