Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ?
La biodiversité et la disparition de certaines espèces
Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?
a) Réduire l'exposition des espèces aux substances nocives; ne pas réduire leur habitat naturel. Ceci s'applique aussi aux humains ; donc je dis non aux vegan et autres philosophies animalières;, qui voudraient briser notre mode de vie évolué. b) De façon plus générale, par rapport au questionnaire, l'Etat devrait être constant: incitation au diesel, suivi de bannissement et aujourd'hui des idées nouvelles de réhabilitation (ce que je crois censé, tant du point de vue CO2 que particules fines). c) En fait, le problème le plus important est peut être la pensée commune, le bien pensant béat et naïf sur l'écologie. De nombreux contributeurs soumettent des propositions idéalisées sur l'écologie (sauver la planète), sans se rendre compte des conséquences moyen terme, et des moyens de remplacement à mettre en place. Quoi pour remplacer les voitures, sachant que personne ne souhaite être limité dans ses déplacements? Quoi pour remplacer le nucléaire, constatant que les 'écologiste', qui étaient pour l'éolien sont maintenant contre, pour les panneaux solaires, dont on sait que l'analyse du cycle de vie est dommageable à la planète? on se rendra bientôt compte que c'est pareil pour la voiture électrique. d) L'Etat et les collectivités seraient bien inspirées de faire ce dont elles sont chargées, à savoir entretenir le patrimoine et les lieux de vie: commencer par nettoyer les bords d'autoroutes et de routes de tous les détritus qui s'y amoncèlent et font paraître la France comme un pays du tiers monde, aux abords de Paris en particulier, mais pas seulement. Cela éviterait que les animaux en mangent du plastique... , mettre en oeuvre des techniques pour désherber les trottoirs des villes: à PAris, des herbes folles de près de 1 mètre de hauteur font des racines qui soulèvent le revêtement, ce qui nécessitera des réfections coûteuses en argent et en d'hydrocarbures.
Diriez-vous que votre vie quotidienne est aujourd'hui touchée par le changement climatique ?
Non
Si oui, de quelle manière votre vie quotidienne est-elle touchée par le changement climatique ?
Beaucoup des 'dérèglements' dont on s'émeut aujourd'hui se sont produits dans le passé, depuis que des statistiques météo existent. On ne peut pas affirmer qu'il y ait des effets sur notre climat tempéré. Par contre, la fonte des glaces est importante pour le Bangladesh, et la fonte du permafrost sibérien sur les émissions potentielles de gaz méthane à fort effet de serre. Le problème est mondial plus que national, et dès lors que certains pays ne s'y intéressent pas (USA, ...), et que nous ne sommes pas capables de démontrer d'autres voies de développement continu soutenables et économiques, l'effet est masochiste.
À titre personnel, pensez-vous pouvoir contribuer à protéger l'environnement ?
Oui
Si oui, que faites-vous aujourd'hui pour protéger l'environnement et/ou que pourriez-vous faire ?
Je vis le plus naturellement possible, dans la limite des mes environnements immédiats. Je cultive quelques légumes; je composte; j'évite les déchets. J contribue à l'économie circulaire au maximum. Je ne jette jamais dans l'environnement. J'entretiens mes alentours. Je marche ou j'utilise un vélo, etc... Par contre, j'ai besoin de carburant pour me déplacer, d'électricité pour m'éclairer et me chauffer; je n'ai pas l'intention de vivre en autarcie sur un carré de jardin. Pour protéger l'environnement, il faudrait aussi s'attaquer à d'autres formes de protection de l'environnement, comme la propreté de nos villes, de nos campagnes, et de nos voies de circulation, en incluant pollutions visuelles et sonores: la pollution d'EDF, avec leurs lignes en spaghettis dans l'environnement rural - lignes qui se cassent la figure régulièrement. De quelle autre entreprise accepterait-on cela? Idem pour les ex- PTT, au siècle des télé transmissions, dont beaucoup de lignes fixes sont à l'abandon. Obligeons les à les démonter (ou demandons aux roumains, qui se feront un plaisir de récupérer le cuivre). Je souhaite que les magasins (alimentation, mobilier, etc...) mettent plus de produits à disposition sans emballage, sans en confisquer l'économie (actuellement, le vrac est plus cher que l'emballé). Taxer les ordures et les déchets au coût de revient (et donc au poids enlevé).
Qu'est-ce qui pourrait vous inciter à changer vos comportements comme par exemple mieux entretenir et régler votre chauffage, modifier votre manière de conduire ou renoncer à prendre votre véhicule pour de très petites distances ?
Eliminer des réglementations contre-productives et encourager le civisme. Par exemple, j'ai un chalet non isolé, dont je voudrais améliorer l'isolation sans de trop grosses dépenses (par 8 cm de composite). Mais les entrepreneurs ne peuvent plus prendre de chantier sans installer une isolation équivalente à 20 cm de laine de verre, qui serait pour moi trop coûteuse et qui, de plus, m'imposerait d'obtenir des autorisations administratives puisque la toiture serait rehaussée. Donc je vais en rester à l'état actuel. Pour renoncer à prendre mon véhicule, il faudrait revoir l'urbanisme et l'organisation territoriale, puisque aujourd'hui, les commerces s'implantent en périphérie des villes, pour profiter de coûts inférieurs du foncier et de taxes moins élevées (voire des incitations). Si les villes et leurs banlieues étaient unifiées, ces avantages existeraient moins et du commerce pourrait ré-investir les centres ville. Il faut aussi supprimer des interdictions ou des contraintes stupides, comme celle de na pas vouloir de grande surface à Paris.... Il faudrait aussi que l'Etat et les collectivités montrent l'exemple, en s'équipant à la façon suggérée aux citoyens: chauffage, transport, etc... A part quelques jours de pub, on ne voit pas beaucoup de ministres à vélo pour 1 ou 2 km, entre l'Elysée et leur ministère.
Quelles seraient pour vous les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier pour vous inciter à changer vos comportements ?
Que l'Etat nous lâche les baskets, avec toutes ces règles (peut être idéales au plan intellectuel, mais impraticables pour de nombreux citoyens, qui doivent optimiser leurs dépenses). Nous savons combien les choses nous coutent et si des alternatives sont économiquement disponibles, nous savons bien sûr que notre intérêt bien compris sera de les utiliser. De plus, les externalités suggérées dans la question sont souvent confisquées par les intermédiaires, et ne constituent pas de véritables gains pour les consommateurs. (Exemple des panneaux solaires, il y a quelques années). Beaucoup d'incitations sont liées à des conditions de ressources maximales; or, les gens capables d'investir font plutôt partie des classes moyennes supérieurs, et les incitations actuelles sont sans effet sur eux. Ceux qui n'ont pas les moyens n'investiront pas.
Par rapport à votre mode de chauffage actuel, pensez-vous qu'il existe des solutions alternatives plus écologiques ?
Oui
Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à changer de mode de chauffage ?
Casser le monopole de fait de EDF et développer la production locale d'énergie (thermique avec les déchets, biogaz en zone céréalières, grosses pompes à chaleur, hydraulique), et distribuer l'énergie localement (électricité et chaleur), sur de principes semblables à la collecte des ordures. Aujourd'hui, de nombreuses techniques peuvent permettre de produire de l'énergie localement, et d'en optimiser l'utilisation. Une fois de plus, c'est une conception décentralisée et responsabilisée de l'urbanisme qu'il faut, et non une centralisation vers l'Etat ou EDF? etc... Imposer un équilibre énergétique local : aujourd'hui des collectivités refusent chez elles le traitement des déchets (cas des Hautes Pyrénées, dont les déchets doivent être traités dans les départements voisins, et dont les camions de transport parcourent deux millions de km par an) ; idem pour la production d'électricité, que les Bretons refusent sur leur sol. appliquons à tous un principe de bénéfice-effort.
Avez-vous pour vos déplacements quotidiens la possibilité de recourir à des solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle comme les transports en commun, le covoiturage, l'auto-partage, le transport à la demande, le vélo, etc. ?
Je n'utilise pas la voiture pour des déplacements quotidiens
Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à utiliser ces solutions alternatives ?
J'habite Paris, où il y a des moyens de transport. quand je vais en province, et à la campagne en particulier, il est impossible de ne pas utiliser de voiture, et je comprends très bien l'angoisse des provinciaux et des gens de la campagne devant la guerre actuelle faite aux voitures ; cela leur fait craindre de devoir quitter leur maison (la valeur de leur capital immobilier chute régulièrement) pour s'installer en ville, ou de devoir investir des sommes conséquentes dans de nouvelles voitures.
Si non, quelles sont les solutions de mobilité alternatives que vous souhaiteriez pouvoir utiliser ?
L'auto partage
Si non, quelles sont les solutions de mobilité alternatives que vous souhaiteriez pouvoir utiliser ? [Autres]
Question typiquement parisienne et bobo, qui méconnait la réalité de la France provinciale. Aucune de ces propositions n'est applicable à la campagne.
Et qui doit selon vous se charger de vous proposer ce type de solutions alternatives ?
Les entreprises commerciales. Faisons confiance à l'économie. Si des solutions sont possibles, des entrepreneurs les mettront en oeuvre. Les impositions directes ou indirectes par l'Etat ne sont pas efficaces. Je souhaiterais aussi que l'on réduire le trafic par camions sur nos routes et autoroutes (voir les trains de camions sur l'a 10 et autres) . Voila un sujet d'intérêt européen et de responsabilité étatique, dont les politiques pourraient s'occuper, plutôt que de pressuriser les citoyens encore et toujours. Pour cela en France, il faudra casser les privilèges de la SNCF, pour arriver à organiser un raspoert de marchandises efficient.
Que pourrait faire la France pour faire partager ses choix en matière d'environnement au niveau européen et international ?
S'abstenir d'être jusqu'à aboutiste. On ne gagne pas seul, surtout quand les plus grand pollueurs n'ont pas des objectifs si fins (USA, Chine et Russie). Etre raisonnable dans les objectifs. Réduire les émissions de CO2 de 30%, en éliminant le diesel va mettre à plat tout un pan majeur de l'économies européenne; il est paradoxal que le ministre de l'économie souhaite le maintien en activité de l'usine de Blanquefort, ou des fonderies de blocs diesel, alors que l'on souhaite éliminer ce mode de combustion et réduire dramatiquement la circulation par voitures. Montrer
Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
a) Arrêter d'être aux ordres des lobbies de l'écologie politique. Les écologistes représentent moins de 10% des électeurs et on donne une importance disproportionnée à leurs idées changeantes, qui sont en général des idées contre, sans indiquer comment et par quoi on remplace (ils étaient pour plus d'éoliennes et aujourd'hui s'opposent à ces projets..., ils sont contre le nucléaire, qui est la seule source globalement efficiente pour produire de l'énergie au niveau mondial .. il ont imposé l'interdiction de désherbants par les municipalités et promeuvent le désherbage thermique, et....) b) Halte au haro sur l’automobile. Certes, les transports polluent et des progrès techniques doivent être faits. Mais pourquoi par les pauvres petits français (presque seuls)? Les américains et les chinois émettent immensément plus de polluants. C’est incompréhensible pour la plupart des gens. Il est intellectuellement facile et séduisant de vouloir faire la chasse aux automobiles à Paris, où des fonds importants de l’Etat permettent le développement des transports en commun, et où les niveaux de revenus permettent ensuite de partir aux loisirs en avion ou en TGV, avec voiture de location à l’arrivée, mais en province, la voiture est un élément incontournable de liberté et de capacité à travailler. N’oublions pas non plus que l’automobile fait travailler 10% de la population française. - Halte à la schizophrénie: on ne peut pas en même temps pousser à la réduction de la consommation d’automobiles et vouloir nationaliser l’usine de Blanquefort pour la maintenir. Sur les politiques actuelles, des usines doivent disparaitre, ainsi que des raffineries (une ou deux en trop en France). Quand on aura réduit de 20% le nombre d’automobiles, on aura supprimé 2% des emplois en France…en sera t’on fiers? Quel seront les impacts sur le PIB et sur le ratio d'endettement? - Rétablissons la vitesse à 90 km/h; rationalisons la signalétique pléthorique (changements de vitesse autorisée sur quelques mètres ou hectomètres, etc…), et maintenons les niveaux de taxes aux niveaux où ils étaient il y a quelques semaines. - Halte aux restrictions générales, quand les causes (de vitesse excessive, par exemple) sont relatives à des groupes particuliers (sorties de boites, alcoolémie ou drogues, etc…). EN fRance, on ne sait pas traiter les problèmes crée par une petite minorité sans une règle contraignante pour 100% de la population. - Arrêtons les changements de pied (diesel/pas diesel: électrique/pas électrique; se souvenir des voltes faces sur les panneaux photovoltaïques, quand le cycle de vie a été analysé) par des analyses rationnelles et claires et non par des slogans émotionnels. c) Que les pouvoirs publics s'occupent de la propreté et de l'harmonie de nos villes et de nos campagnes (lignes électriques aériennes à supprimer, nettoyage des trottoirs et des bords de route, gestion urbaine par pole d'habitat et non par ville, etc...). Comment pourrait-on convaincre l'Europe et le Monde de nos idées écologiques, en montrant un environnement aussi sale que le notre ? d) Que les pouvoirs publics montrent le chemin de la vertu, en évitant les dépenses superflues, voire somptuaires ; tout investissement se terminant fatalement par des déchets un jour ou l'autre.
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