Intégralité de la contribution intitulée "Transition écologique : l'imposer par la loi ?"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Transition écologique le 30 janvier 2019 à Le Revest-les-Eaux .

Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ? [Autres]
Le déni de la gravité des impacts destructeurs des activités humaines sur l'environnement

Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?
Faire de la protection de l'environnement la priorité absolue dans tous les domaines (Santé, éducation, transport, commerce, etc) et légiférer dans ce sens.

Diriez-vous que votre vie quotidienne est aujourd'hui touchée par le changement climatique ?
Oui

Si oui, de quelle manière votre vie quotidienne est-elle touchée par le changement climatique ?
Pour l'instant, habitant le sud de la France (Toulon), concernant les aspects concrets de notre quotidien, on constate : des modification de la météo (Des pluies plus violentes, des canicules plus importantes, etc), la présence de plus de moustiques, la mort de certains végétaux (Surtout des arbres). Par ailleurs, de plus en plus personnes, en provenance d'états Africains, transitent ou résident dans la région chassés par la misère dans leur pays, misère aggravée il me semble par le changement climatique. Cet afflux de gens en situation précaire influe sur l'équilibre des ressources de nos régions. Personnellement engagé, je ne peux que constater que le milieu associatif dépense beaucoup d'énergie pour aider ces populations. Notre devoir est de les accueillit bien sûr mais l'état doit s'impliquer à tous les niveaux et doit aussi travailler à l'international pour analyser toutes les causes (Y compris non-environnementales) de ces migrations et tenter d'y remédier.

À titre personnel, pensez-vous pouvoir contribuer à protéger l'environnement ?
Oui

Si oui, que faites-vous aujourd'hui pour protéger l'environnement et/ou que pourriez-vous faire ?
Nous sommes tous acteurs de l'environnement. Ma famille et moi-même (Mon épouse + 3 enfants) essayons de limiter nos besoins de manière générale. De 1992 jusqu'à cette année, nous n'avions qu'une seule voiture. Nous avons aussi toujours cherché à habiter à proximité de notre travail pour limiter nos déplacements. J'ai eu quelques deux roues motorisés de petites cylindrées, mais la plupart du temps je me déplace à pieds, en vélo ou en transport en commun, ainsi que mon épouse. Nous avons acquis une Zoé en 2016 pour remplacer notre vieux diesel et envisageons de la changer par une hybride rechargeable d'occasion dans le but de ne consommer de l'essence que pour nos rares déplacements extra-urbains. Nous essayons de ne consommer que des fruits et légumes de saison produits localement ou en France. J'ai un potager et n'utilise aucun produit chimique dans mon jardin. Je ne laboure pas, j'ai un composteur. Nous essayons aussi d'acheter le plus possible de produits de seconde main (Vêtements, électroménager, meubles, outils, etc), issus de la récupération; en provenance d'Emmaüs par exemple, organisation dans laquelle j'interviens en tant que bénévole trois demi-journée par semaine. J'évite les médicaments, je ne mange que très peu de viande et ne consomme plus de produits lactées en réaction à la maltraitance envers les vaches laitières. Je ne consomme plus (ou quasiment) d'aliments transformés, de sodas, de bonbons, ni d'eau en bouteille plastique. J'essaie de n'acheter que des produits alimentaires labellisés bio, commerce équitable ou locaux. J'essaie de limiter les objets en plastique ou non recyclables au profit du bois, du métal, etc. Mon smartphone est l'ancien téléphone de mon épouse qu'elle tenait elle-même de ma fille ainée. Nous produisons de l'électricité à partir de panneaux photovoltaïques. Prochainement devrait s'ouvrir un supermarché coopératif dans notre ville, nous en sommes actionnaire et "consommacteurs". Pour faire mieux, il faudrait que je : milite pour une association de sauvegarde de l'environnement; investisse dans un chauffe-eau solaire; n'achète plus aucun produits ou bien de consommation ne provenant pas de France ou de nos voisins immédiats, renonce à une voiture individuelle et adhère à un système d'autopartage; renonce à avoir 2 ordinateurs à la maison (1 pour moi et 1 pour on épouse) et sans doute encore bien d'autres choses.

Qu'est-ce qui pourrait vous inciter à changer vos comportements comme par exemple mieux entretenir et régler votre chauffage, modifier votre manière de conduire ou renoncer à prendre votre véhicule pour de très petites distances ?
Je le fais déjà...

Quelles seraient pour vous les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier pour vous inciter à changer vos comportements ?
???

Par rapport à votre mode de chauffage actuel, pensez-vous qu'il existe des solutions alternatives plus écologiques ?
Oui

Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à changer de mode de chauffage ?
Je me chauffe au gaz de ville et remplacerai ma chaudière quand elle sera morte. Personnellement je n'ai pas besoin d'une aide de l'état pour remplacer mon installation mais en mettre en place pour les ménages qui n'ont pas les moyens de le faire serait une bonne chose. Cette question pose aussi un volet essentiel du changement : voulu ou contraint. Le réchauffement de notre planète a des impacts trop importants pour que l'on se contente de convaincre ou d'aider. Il faut imposer certains changements même si cela ne fait pas plaisir à tout le monde. Par exemple, si l'état se contentait de conseiller les automobilistes à ne pas dépasser 130km/h sur les autoroutes, il est à craindre que ce conseil ne soit pas massivement suivi, avec toutes les conséquences de mortalité routière que l'on connait...

Avez-vous pour vos déplacements quotidiens la possibilité de recourir à des solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle comme les transports en commun, le covoiturage, l'auto-partage, le transport à la demande, le vélo, etc. ?
Oui

Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à utiliser ces solutions alternatives ?
Là aussi, il faudrait convaincre, aider, oui mais pas seulement. A un moment il faut contraindre et cela demande du courage politique. Mais nous n'en sommes pas là et bien avant la contrainte, il faudrait plus de pistes cyclables, plus de bus, des transports en commun à très bas prix en ville. Pourquoi ne pas lancer une réflexion sur la problématique habitat/transport/travail, sachant que le trajet maison/boulot représente une part très importante du déplacement automobile. On pourrait imaginer des villes plus petites, avec des productions agricoles en périphéries immédiates par exemple.

Et qui doit selon vous se charger de vous proposer ce type de solutions alternatives ?
Les propositions pourraient venir de l'échelle de déplacement qui correspond : ville, communauté d'agglomération, département, région, soutenues financièrement en partie par l'état.

Que pourrait faire la France pour faire partager ses choix en matière d'environnement au niveau européen et international ?
Commencer par faire elle-même les choses sans oublier de s'inspirer des pays qui le font déjà. Dans un second temps essayer de concrétiser ces choix dans des textes qui s'imposeraient au niveau européen.

Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Cette partie de débat consacrée à la "transition écologique" n'aborde pas la problématique du pollueur. Je ne brandirai pas le slogan classique du "pollueur payeur" car le hiatus se situe peut être là. Si un individu, un groupe de personne, une entreprise, un industriel pollue, c'est qu'il a le droit de le faire ou qu'il peut le faire en toute impunité. Cela est vrai pour ce qui est fabriqué en France aussi bien que ce qui vient d'au delà de nos frontières. Tant que nous aurons en France accès à des biens produits sans aucun respect de l'environnement ou des personnes, il sera difficile de faire avancer la cause environnementale. Il s'agit donc bien de choix politiques à l'échelle nationale, européenne ou mondiale. Il revient donc bien à nos élus, les premiers de légiférer pour sauver l'environnement (Nous par la même occasion...). Cela demande, une fois de plus du courage politique et un sens des responsabilités qui visiblement fait défaut à certains. La France est suffisamment puissante et influente pour montrer l'exemple au niveau Européen. Le reste n'est que du blabla...


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