Intégralité de la contribution intitulée "DÉMOCRATIE, IMMIGRATION ET LAÏCITÉ"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Démocratie et citoyenneté le 18 mars 2019 à Pessac .

Le non-cumul des mandats instauré en 2017 pour les parlementaires (députés et sénateurs) est :
Une bonne chose

Pourquoi ?
a) Limiter le nombre de parlementaires : oui, pour raisons budgétaires. b. Dans quelles proportions ? Environ 10%

Que faudrait-il faire pour mieux représenter les différentes sensibilités politiques ?
2. Quelle est la bonne dose de proportionnelle aux élections législatives pour une représentation plus juste de tous les projets politiques ? Entre 10 et 15 % s’il faut y avoir recours.

Faut-il prendre en compte le vote blanc ?
Non

Si oui, de quelle manière ?
a) Vote blanc : non. Tout citoyen responsable doit savoir faire un choix. b) Vote obligatoire : non. Cela inciterait certains à voter en jouant à pile ou face par mesure de représailles.

Que faudrait-il faire aujourd'hui pour mieux associer les citoyens aux grandes orientations et à la décision publique ? Comment mettre en place une démocratie plus participative ?
5. Quelles évolutions souhaitez-vous pour rendre la participation citoyenne plus active, la démocratie plus participative ? La démocratie est un principe politique qui a une valeur constitutionnelle. Elle n’est jamais parfaite, elle est fragile mais toujours perfectible. Peut-être serait-il judicieux de la rendre plus transparente et de chercher à renforcer le lien de confiance entre les citoyens et les acteurs publics et économiques, (lien trop distendu) ce qui est d’ailleurs suggéré dans le Conseil des ministres du 30 mars 2016. Les Français doivent retrouver la confiance grâce à un travail pédagogique mettant en avant le rôle essentiel de chacun d’entre eux dans la République, quel que soit la couleur de sa peau, son âge, sa religion, sa profession ou le montant porté sur son compte en banque. A cet égard, les ressources de terrain doivent vivifier les associations (cultuelles, d’intérêt général ou d’utilité publique) qui œuvrent pour le bien des citoyens et la relance du dialogue social. Etre dans la confiance, c’est intégrer tous les dynamismes culturels et religieux dans un ensemble plus vaste afin de pouvoir préparer un espace pacifié, une société dans laquelle chaque citoyen aura envie d’aller voter et de prendre soin du bien commun. Il faudrait pouvoir « remotiver » les citoyens à travers un grand projet commun qui mette du cœur à l’ouvrage. (L’Europe sociale du futur ?) 6. Faut-il associer davantage et directement des citoyens non élus, par exemple tirés au sort, à la décision publique ? Oui, tout à fait

Faut-il faciliter le déclenchement du référendum d'initiative partagée (le RIP est organisé à l'initiative de membres du Parlement soutenu par une partie du corps électoral) qui est applicable depuis 2015 ?
Oui

Si oui, comment ?
a) Référendum, oui pour les sujets très sensibles touchant à l’éthique (exemple de la PMA pour toutes ou de la gestation pour autrui). Il vaut mieux éviter de voter des lois qui créent des dissonances entre les personnes et les dressent les unes contre les autres. b) Initiative du Président de la République ou d'un certain nombre de citoyens à déterminer.

Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil économique, social et environnemental, doivent-elles jouer pour représenter nos territoires et la société civile ?
a) Le rôle de ces assemblées est déjà bien défini. Le C.E.S.E, assemblée constitutionnelle, représente mieux la Société civile que le Sénat : il est en effet un trait d’union entre la Société civile et les Pouvoirs publics. La composition du C.E.S.E a été revue il y a quelques années (Conseil des ministres du 07.10.2015). Des études sont élaborées par les sections ou les délégations et adoptées par le bureau du C.E.S.E. Après leur adoption, les travaux sont publiés au Journal Officiel et transmis au Gouvernement et au Parlement. Faire savoir aux citoyens qu’ils peuvent prendre connaissances des rapports sur le Net et que Le C.E.S.E a la possibilité d’intégrer des citoyens dans ses rangs, pour qu’ils travaillent avec des conseillers-membres de cette assemblée. b) Le Parlement français de la Vème République est bicaméral. Il se compose donc de deux chambres (Assemblée Nationale et Sénat). Ainsi, les citoyens et les collectivités territoriales sont représentés au travers de ces deux assemblées. c) Faut-il les transformer ? Pas nécessairement les transformer totalement. Il est toujours possible d’apporter des améliorations à ce qui existe. Par exemple, accueillir davantage de citoyens pour travailler sur des sujets sensibles serait une bonne chose. Vouloir rénover le fonctionnement de la démocratie en la rendant plus représentative, plus responsable et plus efficace est une proposition raisonnable (Cf. Conseil des ministres du 09 mai 2018)

Faut-il transformer [nos assemblées, dont le Sénat et le CESE] ?
Non

En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?
La politique migratoire de l’Union européenne est récente, même si la problématique est ancienne. Nous savons qu’entre les Etats membres de l’Union européenne, la solidarité migratoire apparaît insuffisante. Aucun Etat n’est en mesure de gérer seul le phénomène transnational des flux migratoires, phénomène qui a d’ailleurs vocation à durer. La révision du règlement Dublin, lancée en 2016, devrait permettre d’aboutir à un mécanisme de répartition solidaire des demandeurs d’asile. La France a pendant longtemps été considérée comme une terre d’accueil. Les circonstances obligent peut-être à revoir notre copie mais il n’empêche qu’il est impossible d’éluder les valeurs que notre pays entend véhiculer : le le respect envers chaque être humain, le respect des droits de l’homme. Objectifs annuels ? Oui pourquoi pas ? Mais lesquels ? Nous devons rester humains face au drame que vivent certaines populations et toute la difficulté est là, dans l’approche de la problématique.

Quelles sont, selon vous, les modalités d'intégration les plus efficaces et les plus justes à mettre en place aujourd'hui dans la société ?
Le plus difficile est de faire changer le regard que l’on porte trop souvent sur « l’étranger ». L’intégration, pour être efficace, se doit d’être exempte de tout mépris et de toute remarque raciste de qui que ce soit. De nombreuses associations travaillent en ce sens. La laïcité telle qu’elle existe aujourd’hui est satisfaisante, sauf lorsqu’elle devient laïcisme. Lorsqu’elle est détournée de son sens originel, elle nuit à l’entente des personnes vivant en France.


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