En qui faites-vous le plus confiance pour vous faire représenter dans la société et pourquoi ?
Aux personnes compétentes dans le domaine qu'elles abordent. Les politiques ""professionnels"" (les) sont loin des réalités de terrain s'ils n'ont jamais exercé un métier.
En dehors des élus politiques, faut-il donner un rôle plus important aux associations et aux organisations syndicales et professionnelles ?
Oui
Si oui, à quel type d'associations ou d'organisations ? Et avec quel rôle ?
Les représentants d'organisations professionnelles sur le terrain me semblent plus aptes à aborder les problèmes qui se posent au sein même de leurs 'associations ou de leurs organisations.
Que faudrait-il faire pour renouer le lien entre les citoyens et les élus qui les représentent ?
Si les ""élus"" en question représentent vraiment l'entreprise, l'association, l'organisation, il y a dialogue généralement… tout simplement parce qu'ils sont sur le terrain. Solution pour renouer le lien entre les citoyens et les élus qui les représentent : une représentation à tous les niveaux. Décolonisons les régions (je dis bien les régions et non ""territoires"", terme plus à même de qualifier des espaces réservés aux animaux. Je sais qu'il est utilisé pour désigner les TOM mais ce n'est pas une raison et il n'en demeure pas moins inadapté.et insultant. Arrogance de Parisien, sans doute ?
Le non-cumul des mandats instauré en 2017 pour les parlementaires (députés et sénateurs) est :
Une bonne chose
Pourquoi ?
Le don d'ubiquité ne peut exister en politique. Si l'on est en charge d'une fonction il faut l'assumer et non pas déléguer comme on le voit trop souvent.
Que faudrait-il faire pour mieux représenter les différentes sensibilités politiques ?
DU BON SENS, tout simplement. Les sensibilités politiques sont utiles dans le débat philosophique, bien sûr, mais les compétences de terrain sont plus utiles actuellement pour redresser le pays. Les grands affrontements télévisés ne sont pas inintéressants pour définir un ""esprit"", une conscience respectueuse de la démocratie et du respect d'autrui mais nous voyons bien que des personnes susceptibles d'apporter de salutaires solutions ne militent pas seulement dans un seul parti. Les belles et nobles idées servent souvent de boucliers à des leaders qui se moquent bien des peuples.
Pensez-vous qu'il serait souhaitable de réduire le nombre d'élus (hors députés et sénateurs) ?
Oui
Si oui, lesquels ?
En finirons-nous un jour avec le jacobinisme toujours aussi peu démocrate que les Danton et Robespierre qui ont fait exécuter tous ceux qui ne partageaient pas leur point de vue centralisateur ? Si jamais ce régime a pu se justifier un temps, ce temps est dépassé. DÉCOLONISONS LES RÉGIONS. L'Ile de France est inapte à gérer les problèmes corses, occitans, bretons, etc... Je verrai bien une Assemblée Nationale qui ne se réunirait que ponctuellement pour harmoniser des objectifs au niveau de l'ensemble du pays (par ex. la défense nationale) mais pour la plupart des dossiers, de grâce, faisons confiance aux hommes et femmes de terrain et aux compétence qui ont réellement fait leurs preuves. Cette Assemblée serait composée des envoyés des régions, vraiment représentatifs au prorata, de leurs secteurs spécifiques. Le Président de la République devrait-il être élu au suffrage universel ? Pas sûr. Une commission de ""sages"" serait peut-être en mesure de peser le pour et le contre d'une telle disposition. La harangue publique n'est pas synonyme de compétence nous le constatons quotidiennement.
Que pensez-vous de la participation des citoyens aux élections et comment les inciter à y participer davantage ?
J'ai coché la case du vote obligatoire bien que je défende toutes les libertés mais les élections devraient être reconnues, chacune dans leur catégorie comme le simple moyen de protéger la démocratie dans son intégralité. Alors, je ne vois pas comment ne pas les rendre obligatoires. Nous savons bien que les injections à le TV ne sont guère de grande utilité. Certaines déclarations sont obligatoires (naissances, décès,...) alors ce devoir envers l'État me semble tout à fait légitime.
Faut-il prendre en compte le vote blanc ?
Oui
Si oui, de quelle manière ?
Les votes blancs devraient être comptabilisés de la même façon que les autres sauf que, dans le cas où ils seraient majoritaires, il devraient valider l'annulation pure et simple du vote et le retrait automatique du (ou des) candidat (s) visé (s).
Que faudrait-il faire aujourd'hui pour mieux associer les citoyens aux grandes orientations et à la décision publique ? Comment mettre en place une démocratie plus participative ?
La réponse se situe au sein même de la question : précisément, pour associer les citoyens aux grandes orientations et à la décision publique, il conviendrait de leur démonter qu'ils sont concernés. Les orientations découlant des votes sont mises en application trop loin des citoyens pour qu'ils se sentent vraiment concernés et des députés malgré la bonne volonté de certains n'ont pas toujours les connaissances suffisantes pour traiter en connaissance de cause les problèmes qui se posent. On ne peut être polyvalent sur tous les points et notre monde est devenu beaucoup trop complexe pour que l'on puisse résoudre toutes les difficultés. En fait, nous avons besoin de véritables techniciens, de spécialistes. De nos jours, nous avons affaire à des technocrates… ne confondons pas. Les grandes écoles, utiles par ailleurs, ne forment pas des hommes de terrain avec seulement quelques modestes stages.
Faut-il faciliter le déclenchement du référendum d'initiative partagée (le RIP est organisé à l'initiative de membres du Parlement soutenu par une partie du corps électoral) qui est applicable depuis 2015 ?
Non
Si oui, comment ?
Ce n'est pas un RIP qui permettra de solutionner les problèmes qui se posent actuellement. Ne mettons pas la charrue avant les bœufs ! On ne peut pas gouverner avec des référendums !
Que faudrait-il faire pour consulter plus directement les citoyens sur l'utilisation de l'argent public, par l'Etat et les collectivités ?
Les citoyens pris dans leur ensemble ne peuvent qu'avoir des réponses diverses sur l'utilisation de l'argent public. Je reviens à des groupements de citoyens, dans les entreprises, associations, groupements divers pour traiter de cette utilisation de l'argent public dans leur secteur professionnel spécifique. Bien évidemment, mon souci constat de la justice et de l'équité prévoirait une consultation également des personnes hors groupements professionnels, je pense aux personnes sans activité (retraités, malades, en recherche d'emploi, étudiants… ) qui seraient invitées à se prononcer, soit parce qu'elles auraient un lien avec ce secteur (ancien salariés, étudiants des filières du secteur…) soit parce sensibilisée plus particulièrement par celui-ci (facile à déterminer). Ainsi, pour donner un exemple : Un groupe de gardiens de prison est plus en mesure de définir comment utiliser l'argent public mis à la disposition des établissements pénitentiaires qu'un groupe de professeurs de lycées ou d'employés d'une entreprise fabricant des luminaires… ou autres salariés)
Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil économique, social et environnemental, doivent-elles jouer pour représenter nos territoires et la société civile ?
J'ai déjà répondu à la question : tout est à réformer : les prises de décisions doivent se faire au plus près des citoyens et avec eux. Lorsque la majorité d'entre eux était illettrée, on peut comprendre qu'il fallait un pouvoir centralisé autour de quelques élites mais aujourd'hui où les gens sont instruits pour une grande majorité (ce qui n'efface pas le problème que représentent les jeunes laissés pour compte sur le bord de la route mais la question n'est pas là), il convient de les laisser faire les choix qu'ils jugent utiles. FAISONS CONFIANCE. Il reste un point, cependant, où le citoyen se sent perdu, voire perdant : celui de la capacité de convaincre. C'est sans doute l'une des raisons d'un désengagement pour ce qui touche la politique. Je peux en parler, j'en ai été témoin à diverses reprises. Au sein de ""son"" groupe , il est plus facile de parler, du moins pour beaucoup.. Le politique professionnel est bien trop souvent arrogant et imbu de ses prérogatives… Il ne sait pas écouter si jamais il l'a su. Savoir s'exprimer fait partie des apprentissages dispensés dès l'école. Le citoyen responsable l'est d'abord à l'échelon local.
Faut-il transformer [nos assemblées, dont le Sénat et le CESE] ?
Oui
Si oui, comment ?
Je crois avoir largement répondu à cette question : moins d'élus (ayant pour compétence essentielle la seule carte d'un parti), plus d'assemblées vraiment représentatives des citoyens.Les
Que proposez-vous pour renforcer les principes de la laïcité dans le rapport entre l'Etat et les religions de notre pays ?
Les religions sont affaire d'ordre privé et ne doivent pas interférer dans la vie du pays. Si des croyants (ils sont tout à fait respectables) souhaitent vivre dans un État religieux, qu'ils aillent vivre là où ils se sentiront bien. Je ne vois pas au nom de quoi ils devraient m'imposer les mêmes conditions de vie. la France était la fille aînée de la Chrétienté au temps des monarchies, ce temps est révolu. La laïcité permet à chacun de vivre sa foi et selon ses principes mais pas en l'imposant aux autres. Cette liberté n'est pas négociable. Pour ce qui est des femmes porteuses du voile intégral. L'obligation de pouvoir révéler sa physionomie répond à toutes les questions.
Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?
L'irrespect d'autrui est une atteinte à sa personnalité intrinsèque et donc, me semble t-il un délit. Mais, plutôt que parler de sanction laquelle est toujours la marque d'une faiblesse, je pense que la considération devrait être encouragée dès le plus jeune âge. L'insulte est de mise. Les enseignants n'osent plus intervenir et se font agresser au sein même de leur classe, alors, pas étonnant que tout va de travers. Les parents doivent veiller à la bonne éducation de leurs enfants. Ils en sont responsables et s'ils en sont incapables, ils doivent être sanctionnés. Les services sociaux sont beaucoup trop laxistes en la matière mais que pourraient-ils faire quand tout est à reprendre ?
Que faudrait-il faire aujourd'hui pour renforcer l'engagement citoyen dans la société ?
Responsabiliser les citoyens, leur redonner conscience de l'utilité de leurs actions positives et la fierté de celles-ci. Encore une fois, tout commence par l'exemple et l'éducation.
Quels sont les comportements civiques qu'il faut promouvoir dans notre vie quotidienne ou collective ?
L'écoute des autres, la solidarité, l'honnêteté, le travail et non encourager l'émerveillement devant les petits ""génies"" du système ""D"" vivant au crochet de la société.
Que faudrait-il faire pour favoriser le développement de ces comportements civiques et par quels engagements concrets chacun peut-il y participer ?
Je redoute des engagements concrets de la part de chacun ce qui risquerait d'ouvrir la porte aux dénonciations calomnieuses et à de sordides règlements de comptes (toutes ces pauvres filles brûlées au Moyen Âge au prétexte qu'elles étaient sorcières !). Il faut redonner sens à ces valeurs moquées aujourd'hui : politesse, respect… et que ce soit leur manquement qui interpelle. Une entreprise de longue haleine, à coup sûr mais qui vaut la peine d'être tentée.
Que faudrait-il faire pour valoriser l'engagement citoyen dans les parcours de vie, dans les relations avec l'administration et les pouvoirs publics ?
J'ai déjà répondu.
Quelles sont les incivilités les plus pénibles dans la vie quotidienne et que faudrait-il faire pour lutter contre ces incivilités ?
L'irrespect, l'impatience - trop souvent - dès que l'on doit attendre quelques minutes devant un guichet, le manque d'écoute, une utilisation de la langue faisant appel à la vulgarité et l'insulte, le fait de bousculer les gens pour passer plus vite...
Que peuvent et doivent faire les pouvoirs publics pour répondre aux incivilités ?
Les pouvoirs publics n'ont pas à se substituer aux parents qui sont les premiers à être en charge de l'éducation de leurs enfants. Il faut aider aussi les enseignants à retrouver la considération que leurs doivent leurs élèves mais, au cours de leur apprentissage de futur professeur, il serait également indispensable qu'ils prennent conscience que le respect n'est pas à sens unique : trop d'enseignants ont recours à l'insulte dans leur rapport à leurs élèves. Que ceux-ci soient traités de ""poux de singe"" ou autres définitions de ce genre, est inadmissible. C'est donc bien à tous les niveaux que tout doit se jouer. Les réseaux sociaux ont leur part dans ce dérèglement général ainsi que la presse, certains animateurs du petit écran sont exécrables ; sans oublier des journalistes qui confondent liberté de la presse et calomnie tout azimut … Revoir les fondamentaux de la vie en société Jne serait pas inutile pour beaucoup.
Quel pourrait être le rôle de chacun pour faire reculer les incivilités dans la société ?
Les parents ont une grande part de responsabilité dans ce type de comportement. La ""bonne"" éducation reçue par certains enfants fait l'admiration de quelques adultes témoins lorsque ce devrait être la norme. Il y a quelque chose de pourri dans le royaume de… inutile de citer ses classiques !
Quelles sont les discriminations les plus répandues dont vous êtes témoin ou victime ?
La moquerie d'ignorer quelque chose lorsque l'on s'informe quand ce n'est pas l'insulte de ses méconnaissances, l'irrespect de façon générale : irrespect d'autrui, du code de la route, de ce qui permet de vivre en société et de participer à son bon fonctionnement...
Que faudrait-il faire pour lutter contre ces discriminations et construire une société plus solidaire et plus tolérante ?
Revoir les modèles de l'éducation dispensée aux plus jeunes
Pensez-vous qu'il faille instaurer des contreparties aux différentes allocations de solidarité ?
Oui
Si oui, lesquelles ?
Il est juste que les handicapés, les malades, les personnes en recherche d'emploi, les étudiants, les retraités bénéficient d'aides leur permettant de vivre décemment. Le malade longue durée, le retraité arrivée en fin de vie ne peuvent fournir de contrepartie, c'est évident mais la personne en recherche d'empli qui refuse tout poste de façon récurrente ne mérite pas de bénéficier de la solidarité de ses concitoyens. Même chose pour les arrêts maladies à répétitions. Un contrôle plus strict devrait avoir lieu. Exception faite des cas évoqués précédemment, aucune aide ne devrait être accordée sans contrepartie. Il y a beaucoup de travaux d'intérêt général qui pourraient être effectués. La mise en valeur de certains établissements publics (abords, travaux d'entretien…) pourrait ainsi être assurée sans qu'il n'en coûte rien aux contribuables. Il existe bien des mesures de réinsertion mais elles demeurent discrètes, voire cachées, comme s'il était honteux de travailler.
Que pensez-vous de la situation de l'immigration en France aujourd'hui et de la politique migratoire ? Quelles sont, selon vous, les critères à mettre en place pour définir la politique migratoire ?
Situation on ne peut plus délicate : on ne peut prendre en charge toute la misère du monde s'excusait Rocard. Il avait raison. Premier point, nous devons distinguer les réfugiés politiques des immigrés économiques. La France refuge de gens persécutés dans leur pays, cela n'est pas la même chose que ceux qui viennent parce qu'on leur a fait croire qu'ils y trouveraient fortune. Pour éviter l'immigration économique il faudrait aider les pays en voie de développement à se développer. Ce n'est pas nouveau comme idée, c'est certain, mais c'est la seule chose possible dans une période difficile pour tous. Cette aide, évidemment, devrait être faite avec toutes les garanties possibles de redistribution aux peuples concernées et non à des dirigeants corrompus. Construire des outils de production et non des coffres-forts au bénéfices de gouvernants.
En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?
Le Parlement ne devrait pas avoir la possibilité de répondre au nom des régions dont les assemblées sont plus en mesure de savoir leur capacité d'accueil et ce qu'elles souhaitent mettre en place. SUFFIT LE CENTRALISME !
Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?
La France représente un pays très diversifié dans sa structure. Respectons ce que les citoyens de chacune de ses régions souhaitent. Quoi qu'il en soit, l'immigration ne peut se poursuivre de façon exponentielle. Les risques de débordement sont inévitables lorsque le simple citoyen ne se retrouve plus dans son environnement quotidien. Le ghetto n'est pas non plus à encourager. Il est compréhensible que ceux qui arrivent voudraient se retrouver mais ils doivent bien comprendre qu'ils ne peuvent pas recréer leur pays là où ils seront accueillis. Ce sujet est grave et ne peut être traité n'importe comment; Il passe de toute façon par l'intégration et non la submersion.
Quelles sont, selon vous, les modalités d'intégration les plus efficaces et les plus justes à mettre en place aujourd'hui dans la société ?
Apprentissage du français pour commencer, initiation aux principales lois régissant le pays, un peu d'histoire. Recensement des compétences des immigrés. Orientation vers les zones où ils peuvent être employés. Pour les plus jeunes, fréquentation le plus tôt possible de l'école ; pour les ados, consultation de leur projet d'avenir et orientation vers un centre de formation. Accompagnement et suivi pour concilier tout cela.
Y a-t-il d'autres points sur la démocratie et la citoyenneté sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
La France se permet de donner des leçons de démocratie à la planète entière mais ne reconnaît guère ses manquements à la démocratie de façon interne : à quand la reconnaissance des langues régionales, richesse de notre passé, et faisant partie totalement de notre histoire générale ? Reconnaissance et aides financières, cela va sans dire. Ceci implique que les régions historiques aient un réel pouvoir. Et quand la région de Nantes pourra t'elle enfin décider de son avenir ? La Loire-Atlantique est bretonne, c'est incontestable. Effaçons définitivement ce dernier souvenir de Pétain.
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