En qui faites-vous le plus confiance pour vous faire représenter dans la société et pourquoi ?
Le député, à condition qu'il conserve un vrai ancrage local et qu'il soit à l'écoute des remontées de la société, de ses changements. C'est l'Assemblée Nationale qui est la clé du système.
En dehors des élus politiques, faut-il donner un rôle plus important aux associations et aux organisations syndicales et professionnelles ?
Non
Que faudrait-il faire pour renouer le lien entre les citoyens et les élus qui les représentent ?
Il faudrait accroître les heures d’éducation à l’économie et à la politique à l’école, pour que les Français maîtrisent mieux un certain nombre d’enjeux. Il faudrait aussi revoir le contenu des manuels scolaires où l’économie est souvent tournée en caricature avec des propos ou des dessins qui fleurent bon l’extrême gauche, où les patrons sont souvent montrés comme les méchants alors qu’ils créent l’emploi en France et qu’ils sont souvent une place difficile.
Le non-cumul des mandats instauré en 2017 pour les parlementaires (députés et sénateurs) est :
Une mauvaise chose
Pourquoi ?
Il est regrettable d’avoir interdit le cumul des mandats pour les Parlementaires. L’existence du député maire n’avait rien d’aberrant. Cela permettait d’avoir un ancrage local et un lien réel avec les problématiques quotidiennes des Français et des collectivités locales.
Que faudrait-il faire pour mieux représenter les différentes sensibilités politiques ?
Il est assez choquant d’entendre des gilets jaunes dire que nous ne vivons pas dans une vraie démocratie. Ils devraient aller visiter quelques dictatures pour apprécier la chance qu’ils ont d’avoir du choix entre des partis aux idées très différentes. Comment oser dire que le Président de la République n’est pas légitime. Qui plus est quand, dans les Elections Législatives qui ont suivi, son parti LREM a obtenu de nombreux suffrages. Certes, peut-être faut-il intégrer une petite dose de proportionnelle pour remotiver les électeurs dont certains partis sont quasi absent de l’Assemblée Nationale. Mais il faut limiter cette part de proportionnelle pour éviter un pays difficile à gouverner. En tout cas, un Etat démocratique ne construit pas ses projets dans la rue, encore moins en cassant ou en incendiant. Il y a des élections pour orienter les choix d’une nation. A chacun de s’impliquer dans des partis politiques, existants ou à créer. Ce sont les Français, dans les urnes, qui feront leurs choix.
Pensez-vous qu'il serait souhaitable de réduire le nombre d'élus (hors députés et sénateurs) ?
Oui
Si oui, lesquels ?
pourquoi écarter de la question les parlementaires. Je pense que l'on pourrait réduire le nombre de sénateurs.
Que pensez-vous de la participation des citoyens aux élections et comment les inciter à y participer davantage ?
Les citoyens sont majoritairement méfiants vis à vis des hommes politiques. Le ""tous pourris"" est injuste et ne correspond pas à la réalité. Mais cela montre qu'il faut, comme je le disais plus haut, mieux éduquer dès l'école sur la vie démocratiques et économique, mais aussi avoir des outils pour mieux communiquer ou échanger avec le public. Il faut néanmoins avoir à l'esprit que nous vivons dans une société de plus en plus individualiste, où chacun se préoccupe de ses problèmes sans réellement se soucier de ceux des autres. Cela rend plus difficile l'ouverture d'esprit et la capacité à s'impliquer dans la société. Se plaindre est facile, s'investir - et faire des choix ou prendre des décisions collectives - est bien plus difficile.
Faut-il prendre en compte le vote blanc ?
Non
Faut-il faciliter le déclenchement du référendum d'initiative partagée (le RIP est organisé à l'initiative de membres du Parlement soutenu par une partie du corps électoral) qui est applicable depuis 2015 ?
Non
Que faudrait-il faire pour consulter plus directement les citoyens sur l'utilisation de l'argent public, par l'Etat et les collectivités ?
Les programmes électoraux servent déjà à cela, et les collectivités, si elles le souhaitent, peuvent consulter la population. Pourquoi inventer ce qui existe déjà, pour peu que les élus veuillent s'en servir.
Faut-il transformer [nos assemblées, dont le Sénat et le CESE] ?
Oui
Si oui, comment ?
Il faudrait supprimer les instances inconnues du grand public et, par contre, améliorer le système permettant de faire remonter les idées, les projets de lois, du terrain. Aujourd'hui, tout cela vient seulement des parlementaires et du gouvernement. Les lobbys sont mieux organisés que les citoyens pour défendre les points de vue. Finalement, les décisions sont surtout prises de l'Etat en direction des territoires que l'inverse. Le pouvoir démesuré des Préfets (et de ses services) est, de ce point de vue, assez choquant. Ce qui devrait ressembler à un système veillant à appliquer de façon identique les lois sur tout le territoire français est finalement un système où très peu d'hommes décident, selon leur interprétation personnelle. Surtout, ces personnes ne sont pas élues par le peuple, ce qui est assez dérangeant. Il faudrait donc créer une instance départementale où siègeraient les députés, sénateurs, les représentants désignés de l'Etat (notamment Préfet et Sous préfets), des conseillers départementaux, et pourquoi pas des représentants des communes et intercommunalités (issus des associations des maires ?), les conseillers régionaux. Ils débattraient des décisions à prendre au lieu que cela soit l'apanage uniquement du Préfet. Cette assemblée auraient majoritairement des décideurs issus des urnes et pourrait échanger et débattre. Ce serait en tout cas plus démocratique que le système préfectoral actuel.
Que faudrait-il faire aujourd'hui pour renforcer l'engagement citoyen dans la société ?
Beaucoup de personnes sont attirées par une implication dans les conseils municipaux, mais le montant des indemnités est souvent trop faible pour les inciter à laisser partiellement ou totalement leur activité professionnelle, d'autant que les responsabilités des maires sont de plus en plus lourdes. De la même façon, ne faudrait il pas indemniser tous les conseillers municipaux plut^to que seulement le maire et les adjoints.
Quels sont les comportements civiques qu'il faut promouvoir dans notre vie quotidienne ou collective ?
solidarité, entraide, implication dans la vie associative.
Pensez-vous qu'il faille instaurer des contreparties aux différentes allocations de solidarité ?
Oui
Si oui, lesquelles ?
Actions d'intérêt général, mais en privilégiant des rôles peu ou pas occupés par le secteur marchand. Si cela peut avoir un rôle d'insertion sociale ou professionnelle, ce peut être intéressant.
Que pensez-vous de la situation de l'immigration en France aujourd'hui et de la politique migratoire ? Quelles sont, selon vous, les critères à mettre en place pour définir la politique migratoire ?
La politique française est assez restrictive et les flux migratoires sont faibles. La peur de l'immigration est surdimensionnée par rapport à la réalité. Néanmoins, l'instabilité des pays du Moyen Orient et d'Afrique font que l'immigration va aller en augmentant. La France, qui accueille peu, devrait être plus solidaire des pays qui voient affluer les migrants (comme l'Italie ou l'Espagne).
Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?
Il faut saisir l'opportunité d'accueillir des personnes qui peuvent répondre à des besoins en matière d'emploi, de compétences.
Quelles sont, selon vous, les modalités d'intégration les plus efficaces et les plus justes à mettre en place aujourd'hui dans la société ?
Il faudrait commencer par ne pas interdir aux migrants de travailler lorsqu'ils sont en attente de leur demande d'asile. C'est une aberration puisqu'ils sont contraints d'attendre sans rien faire, en coûtant à la collectivité, alors qu'ils pourraient gagner leur vie et créer de la richesse, consommer, mieux s'intégrer...
Y a-t-il d'autres points sur la démocratie et la citoyenneté sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
RIC : Les référendums d’initiative citoyenne me paraissent dangereux à mettre en place car ce n’est pas dans la culture du pays. Si cela marche en Suisse, où les habitants ont une meilleure culture du réalisme économique et social, quid de notre pays ? Les Suisses, par exemple, ont voté contre l’instauration du salaire minimum pour des raisons de dynamisme économique. On imagine sans peine la réponse à une telle question en France…
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