Intégralité de la contribution intitulée "Au service du Bien Commun."
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Démocratie et citoyenneté le 16 mars 2019 à Arfeuille-Châtain .

En qui faites-vous le plus confiance pour vous faire représenter dans la société et pourquoi ?
""Dans la société"", je ne vois pas à quelle occasion on devrait me représenter. Je réponds donc : ""en moi et en personne d'autre"". En revanche, pour diriger les affaires publiques, je pense que la Constitution de la Vème République est bonne et j'accepte d'être représenté par des députés/sénateurs pour voter les lois, et par le Président et le Gouvernement pour diriger l'exécutif.

En dehors des élus politiques, faut-il donner un rôle plus important aux associations et aux organisations syndicales et professionnelles ?
Oui

Si oui, à quel type d'associations ou d'organisations ? Et avec quel rôle ?
Toutes les associations et organisations syndicales ont un rôle à jouer, puisque c'est - normalement - un lieu où s'exprime le citoyen et où il peut faire remonter des idées ; encore faut-il que ces associations et organisations ""jouent le jeu"" en travaillant au Bien Commun et non pas à des intérêts partisans.

Que faudrait-il faire pour renouer le lien entre les citoyens et les élus qui les représentent ?
Eduquer à la notion de Bien Commun et encourager la participation de chacun à la ""chose publique"", au mieux par le partage d'idées (conseil municipal, consultation locale), et au minimum en rendant le vote obligatoire. Ce dernier point nécessite de prendre en compte les bulletins blancs et de ne pas valider une élection/consultation qui n'aurait pas recueilli plus de 40% (chiffre exact à discuter, sans doute) des suffrages exprimés.

Le non-cumul des mandats instauré en 2017 pour les parlementaires (députés et sénateurs) est :
Une mauvaise chose

Pourquoi ?
Il me semblait que le non-cumul était une bonne chose ; on se rend compte maintenant que la situation de député-maire est intéressante pour conserver un lien fort avec la vie de terrain.

Que faudrait-il faire pour mieux représenter les différentes sensibilités politiques ?
Je suis favorable à une proportionnelle limitée.

Pensez-vous qu'il serait souhaitable de réduire le nombre d'élus (hors députés et sénateurs) ?
Oui

Si oui, lesquels ?
Conseillers départementaux et régionaux.

Que pensez-vous de la participation des citoyens aux élections et comment les inciter à y participer davantage ?
Comme précisé plus haut, je suis favorable au vote obligatoire, sous peine d'amende ; et ce à condition de prendre en compte les votes blancs.

Faut-il prendre en compte le vote blanc ?
Oui

Si oui, de quelle manière ?
Les votes blancs doivent être comptés à part des bulletins nuls et il convient de ne pas valider une élection ou consultation qui n'aurait pas recueilli un nombre minimum de suffrages exprimés (40% ?).

Que faudrait-il faire aujourd'hui pour mieux associer les citoyens aux grandes orientations et à la décision publique ? Comment mettre en place une démocratie plus participative ?
Pour que les citoyens participent sans que cela devienne une immense cacophonie, il faut partager des valeurs communes. Un bon point de départ - pour reconstruire des valeurs communes - est de retrouver le sens du Bien Commun, supérieur aux intérêts particuliers. Ainsi, voyant leurs élus ne travailler que pour le Bien Commun, les citoyens seront plus enclins à faire confiance à leurs élus. Cela n'empêche évidemment pas chaque citoyen de participer à l'élaboration des décisions au niveau local. Puis, en fonction de ses compétences et de son goût pour le service public, le citoyen se présentera au choix de ses concitoyens, pour exercer des responsabilités plus élevées s'il le souhaite.

Faut-il faciliter le déclenchement du référendum d'initiative partagée (le RIP est organisé à l'initiative de membres du Parlement soutenu par une partie du corps électoral) qui est applicable depuis 2015 ?
Oui

Si oui, comment ?
Le seuil actuel de déclenchement est sans doute trop élevé, mais il ne s'agirait pas - à l'inverse - de l'abaisser top bas.

Que faudrait-il faire pour consulter plus directement les citoyens sur l'utilisation de l'argent public, par l'Etat et les collectivités ?
Les élus sont chargés - notamment - de voter le budget. Qu'ils continuent de remplir ce rôle en notre nom ; cela me convient, surtout si la culture du Bien Commun revient vivifier la vie politique et sociale.

Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil économique, social et environnemental, doivent-elles jouer pour représenter nos territoires et la société civile ?
Le Sénat joue son rôle, à mon avis ; je suis plus dubitatif sur le rôle du CESE.

Faut-il transformer [nos assemblées, dont le Sénat et le CESE] ?
Oui

Si oui, comment ?
Sans doute en supprimant le CESE et ses équivalents régionaux : si ces instances étaient aussi utiles/efficaces qu'elles le déclarent, je doute qu'il y aurait eu le mouvement des Gilets Jaunes...

Que proposez-vous pour renforcer les principes de la laïcité dans le rapport entre l'Etat et les religions de notre pays ?
Les principes de la laïcité sont parfaitement clairs : il suffit juste de les faire appliquer et d'interdire toute forme de prosélytisme et de remplacement des institutions de la République par des organes confessionnels.

Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?
En éduquant les enfants au respect des autres et d'eux-mêmes avec la même ""rigueur aimante"" que nos grands-parents et que les ""Hussards Noirs de la République"". C'est un aspect du Bien Commun, où tous les adultes ont le devoir de coopérer.

Que faudrait-il faire aujourd'hui pour renforcer l'engagement citoyen dans la société ?
Enseigner la vertu de service du Bien Commun en pratiquant un service bénévole.

Quels sont les comportements civiques qu'il faut promouvoir dans notre vie quotidienne ou collective ?
Rigueur, compétence, amour, exemple : 4 vertus cardinales qu'il faut d'autant plus respecter qu'on a un poste de responsabilité élevé.

Que faudrait-il faire pour favoriser le développement de ces comportements civiques et par quels engagements concrets chacun peut-il y participer ?
Education à la maison, en phase avec l'enseignement à l'école, en phase avec le discours et la pratique politiques : beau rêve, n'est-il pas ?

Que faudrait-il faire pour valoriser l'engagement citoyen dans les parcours de vie, dans les relations avec l'administration et les pouvoirs publics ?
Encourager le citoyen à ne pas tout attendre de l'Etat ou des collectivités, mais - au contraire - à s'engager au service du Bien Commun et à trouver des solutions par lui-même.

Quelles sont les incivilités les plus pénibles dans la vie quotidienne et que faudrait-il faire pour lutter contre ces incivilités ?
Tout empiétement sur la vie et le confort de mon concitoyen est une incivilité : agression des 5 sens (bruit, odeurs nauséabondes, etc.), insultes, dégradation de biens publics...Pour lutter, je ne vois concrètement que deux moyens : éduquer et montrer l'exemple.

Que peuvent et doivent faire les pouvoirs publics pour répondre aux incivilités ?
Encourager les citoyens à éduquer leurs enfants et à leur montrer l'exemple : c'est un travail long et fastidieux, mais qui peut être payant. Cela passe éventuellement par des convocations des parents à la Mairie, voire par des sanctions financières. Quand la situation est plus grave (incivilités par bandes de jeunes, par exemple), c'est aux adultes de s'organiser pour interdire ces incivilités, à défaut d'avoir réussi à les prévenir ; et ce sans attendre que les pouvoirs publics s'en chargent.

Quel pourrait être le rôle de chacun pour faire reculer les incivilités dans la société ?
Que chaque adulte joue pleinement son rôle d'éducateur, notamment en montrant l'exemple.

Quelles sont les discriminations les plus répandues dont vous êtes témoin ou victime ?
Pas concerné.

Que faudrait-il faire pour lutter contre ces discriminations et construire une société plus solidaire et plus tolérante ?
Toujours les mêmes valeurs à enseigner et partager : rigueur, compétence, amour, exemple ; au service du Bien Commun.

Pensez-vous qu'il faille instaurer des contreparties aux différentes allocations de solidarité ?
Oui

Si oui, lesquelles ?
Je pense qu'il faut encourager les allocataires à s'engager dans une action bénévole, même limitée, pour leur rendre leur dignité en les sortant de l'impression d'assistanat.

Que pensez-vous de la situation de l'immigration en France aujourd'hui et de la politique migratoire ? Quelles sont, selon vous, les critères à mettre en place pour définir la politique migratoire ?
Le regroupement familial était une erreur. Cela dit, on ne retient pas un tsunami par des digues, et tous les migrants (sans parler des réfugiés !) ont d'excellentes raisons personnelles de risquer une telle ""aventure"". Rien de positif et durable ne se fera tant que les pays d'origine ne seront pas en mesure de conserver leur richesse humaine.

En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?
L'expression ""une fois nos obligations d'asile remplies"" me surprend dans le mauvais sens : soit on raisonne de façon humaniste, et il n'y a pas de limites ; soit on raisonne de façon comptable, et il faut mettre des limites strictes. En cette matière, il n'y a pas vraiment de solution du ""juste milieu"".

Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?
1. L'Etat : favoriser des évolutions structurelles (culturelles ?) dans les pays d'origine, de façon à leur permettre de conserver leur richesse humaine, pour leur propre développement. 2. L'Etat : distinguer les réfugiés des migrants (plus facile à écrire qu'à faire !) ; accueillir les réfugiés en soutenant les associations dédiées ; et si le n°1 s'est révélé efficace, ramener les migrants chez eux ; sinon...les accueillir éventuellement, mais à condition de ne pas les privilégier aux dépends des Français qui sont en-dessous du seuil de pauvreté (~10% de la population métropolitaine, si je ne me trompe).

Quelles sont, selon vous, les modalités d'intégration les plus efficaces et les plus justes à mettre en place aujourd'hui dans la société ?
On parle bien d' ""intégration"" : j'y suis favorable ; ce qui signifie qu'un ""apprenti Français"" soit adhérer au récit national (et je regrette qu'il n'en reste pas grand chose), dont font partie ""nos ancêtres les Gaulois"". L'identité n'est pas un mot grossier, et aimer sa patrie n'empêche pas de respecter la patrie des autres !

Y a-t-il d'autres points sur la démocratie et la citoyenneté sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
L'apprentissage du service du Bien Commun, la découverte des valeurs que je mets en avant ci-dessus (rigueur, compétence, amour, exemple), l'apprentissage du don de soi, l'apprentissage du respect de soi et des autres...tout cela s'apprend dans la famille. C'est aux familles d'assumer leur rôle éducatif avant de compter sur les enseignants. Si l'éducation familiale est assumée, les enseignants pourront ensuite relayer ces apprentissages - dont ils n'ont pas à être responsables puisque leur rôle est d'abord celui de la transmission du savoir - et l'éducation s'en verra renforcée. L'école pourra alors pleinement jouer son propre rôle et faciliter l'épanouissement de citoyens conscients et formés, aptes à prendre leur destin en main, pour leur propre bien, pour celui de leur propre famille et pour celui de la société qui a permis leur épanouissement. A partir de là on pourra reconstruire une société démocratique digne de ce nom. Si je devais pousser le bouchon un peu plus loin, de façon quelque peu provocatrice, je dirais que l'on ne devrait pas considérer que le citoyen a des ""droits"" ; le citoyen a surtout des ""devoirs"" : envers lui-même, envers ses proches, et envers la société, au premier rang desquels le devoir de solidarité.


Lire une autre au hasard
Retour aux Thèmes