En qui faites-vous le plus confiance pour vous faire représenter dans la société et pourquoi ?
La politique est une histoire d'individu, donc ça dépend plus de l'individu que de l'échelon, mais les politiques de proximité suscitent le plus la confiance car plus accessibles.
En dehors des élus politiques, faut-il donner un rôle plus important aux associations et aux organisations syndicales et professionnelles ?
Oui
Si oui, à quel type d'associations ou d'organisations ? Et avec quel rôle ?
Un rôle accru de la Cour des comptes, qui, le plus souvent, a une analyse extrêmement pertinente. Notamment sur le contrôle des comptes de l'Assemblée nationale qui se ""surveille"" elle même!
Que faudrait-il faire pour renouer le lien entre les citoyens et les élus qui les représentent ?
Restaurer la confiance. A ce jour, bien qu'il y ait eu des lois qui vont en ce sens, les élus se contrôlant entre eux ne fait que nourrir la suspicion et le plus souvent à juste titre. Or depuis des décennies, les politiques ne sont que dans le copinage entre partis, vivant dans l'illusion d'appartenir à une caste de privilégiés grâce à des lois permissives qu'ils votent eux-mêmes (La fameuse expression ""La France d'en bas"" qui suppose qu'il y aurait une France d'en haut!) S'inspirer du modèle suédois en la matière où les citoyens ont la certitude que les élus travaillent pour eux! Plus de transparence permettrait cela et empêcherait les passe-droits en tout genre! Même si cela pourrait être perçu comme une inquisition par les élus, ces derniers doivent comprendre qu'il n'existe pas de France d'en haut (à part dans la tête des concernés) et accepter à quel point le lien élu/citoyen à été abîmé et doit être reconstruit. Les élus doivent rendre des comptes non pas devant leurs pairs mais devant les citoyens (notamment sur les défraiements). En d'autres mots, mettre en place une véritable abolition des privilèges!!
Le non-cumul des mandats instauré en 2017 pour les parlementaires (députés et sénateurs) est :
Une mauvaise chose
Pourquoi ?
Autoriser un cumul pour les postes de députés et de maires de petites communes serait une bonne chose car il permet un meilleur ancrage dans les territoires. Par contre le non cumul pour les autres positions doit être de mise.
Que faudrait-il faire pour mieux représenter les différentes sensibilités politiques ?
Autoriser un pourcentage de proportionnalité à l'Assemblée nationale. Avec des limites, car nous sommes un pays latin, peu enclin aux compromis et aux coalitions. Une trop grande proportionnalité pourrait paralyser la vie politique et rendre le pays ingouvernable (ex : Italie, 4 ème République en France)
Pensez-vous qu'il serait souhaitable de réduire le nombre d'élus (hors députés et sénateurs) ?
Oui
Si oui, lesquels ?
Diviser le nombre de sénateurs par 2 (il demeure un contre pouvoir) et supprimer un tiers des députés à l'Assemblée Nationale
Que pensez-vous de la participation des citoyens aux élections et comment les inciter à y participer davantage ?
La participation est très faible. Après des décennies de politique d'immobilisme et de promesses en l'air, il est indispensable de reconstruire la confiance entre les élus et les citoyens pour les inciter à participer davantage. Les consultations citoyennes sous forme de sondage en ligne ou de référendum seraient un excellent moyen de stimuler la participation citoyenne, sans avoir à transformer la démocratie représentative. Les consultations ou sondage en ligne permettent une plus grande latitude quant aux questionnements. Par contre, il est primordial que ces consultations soient transparentes et nécessitent le numéro de sa carte d'électeur pour y participer. Cette méthode et ces échanges peuvent permettre de refaire du lien entre les citoyens et leur représentants, tout en décourageant les mouvements de grève qui paralysent de façon régulière le pays.
Faut-il prendre en compte le vote blanc ?
Oui
Si oui, de quelle manière ?
Le vote blanc doit être comptabilisé comme un vote pour un ""non candidat"".
Que faudrait-il faire aujourd'hui pour mieux associer les citoyens aux grandes orientations et à la décision publique ? Comment mettre en place une démocratie plus participative ?
Plutôt que le RIC, la LIC (Loi d'Initiative Citoyenne) serait peut être plus intéressante et permettrait de ne pas pouvoir paralyser la vie politique en France . Les citoyens doivent pouvoir présenter leurs demandes à l'Assemblée qui a l'obligation de les étudier (si LIC signée par 1 million de citoyens inscrits sur les listes électorales). Développer les consultations en ligne. Si cette culture n'est pas ancrée encore dans les mœurs françaises, elle pourrait le devenir à force de se faire et qui donnerait l'impression aux citoyens d'avoir une prise sur les décisions et les orientations politiques de son pays. Respecter les résultats des référendums.
Faut-il faciliter le déclenchement du référendum d'initiative partagée (le RIP est organisé à l'initiative de membres du Parlement soutenu par une partie du corps électoral) qui est applicable depuis 2015 ?
Non
Que faudrait-il faire pour consulter plus directement les citoyens sur l'utilisation de l'argent public, par l'Etat et les collectivités ?
Créer un budget participatif dans les domaines culturels et écologiques (thèmes plus facilement sujet à rassembler plutôt qu'à diviser). Surtout rendre le budget de l'Etat plus lisible (moins complexe) et accessible à tous les citoyens (où va notre argent?)
Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil économique, social et environnemental, doivent-elles jouer pour représenter nos territoires et la société civile ?
C'est déjà leur rôle!
Faut-il transformer [nos assemblées, dont le Sénat et le CESE] ?
Non
Que proposez-vous pour renforcer les principes de la laïcité dans le rapport entre l'Etat et les religions de notre pays ?
Organiser des élections nationales pour que les musulmans de nationalité française puissent élire un collège de représentants et soumettre l'Islam ( à travers ce collège) à un concordat avec les questions identiques à celui de 1801. Ce débat doit être public et transparent. N'accepter aucun arrangement sur les valeurs fondamentales de la République française (liberté de ne pas croire, séparation du politique et du religieux, liberté de critique, égalité homme/femme,...) sous peine de rendre cette organisation caduque et augmenter la méfiance de nos concitoyens, comme cela a été le cas pour le CFCM. Ce collège sera l'autorité officielle des musulmans de France (puisque élu par eux) en remplacement du CFCM. Toute tentative de déroger à cette organisation de l'Islam en France pourra être démantelée par les pouvoirs publics. Un discours politique fort doit être tenu et s'interdire le laxisme et la mollesse qui ne fait que nourrir les discours et les complots sur la France, pays islamophobe. La France se doit de donner une vraie place aux démocrates musulmans, dans le respect de ses lois et de ses valeurs. Ne pas s'interdire d'expulser d'inciter aux départs ou d’émettre des interdictions de territoire pour que les démocrates musulmans puissent s'épanouir en France et se sentent protéger dans leurs valeurs démocrates et que les adeptes d'une théocratie musulmane sentent un mur solide et immuable en face d'eux. Sans malveillance mais avec beaucoup d'intransigeance. Travaillant avec ce public, je peux témoigner que la loi de 2004 sur les signes religieux à l'école n'est que très peu appréciée par les migrants de confession musulmane. Essayent-ils de la forcer? Non, car le lever de bouclier serait automatique et cinglant. Donc ils l'acceptent. A l'opposé, la polygamie est légion dans les quartiers. Comme les pouvoirs publics laissent faire, le message est qu'il est possible de ne pas respecter les lois républicaines et que la France préfère tolérer des entorses à ses lois plutôt que de provoquer des vagues et se faire accuser de racisme ou d'islamophobie. Ce qui est profondément dommageable, non seulement car il envoie le message d'un laxisme et d'une peur, mais autorise ces personnes à pousser toujours plus loin. Alors que concernant la polygamie, ils sont tout à fait conscients de l'illégalité de leur situation ! (en plus d'être déplorable pour ces femmes, parfois mineures, qui sont enfermées dans ces mariages illégaux dans un pays où elles n'ont aucune existence administrative et donc aucun moyen de se défendre!) Mettre en place une formation des Imans ayant seul droit de professer en France (Formation en Allemagne, Maroc, Belgique...) Supprimer les associations culturelles associées aux Mosquées et placer ses instances culturelles sous l'autorité de ce collège. L'instauration d'un ""islaméchisme"" (équivalent d'un catéchisme musulman) pour les jeunes serait plus judicieux que l'enseignement de l'arabe pour lutter contre la radicalisation. L’anthropologue Malek Chebel l'expliquait très justement en disant que le coran est un livre historique daté du VIIe siècle qui demande d'avoir des connaissances en philosophie, en théologie et en histoire et, que ce qui a provoqué une montée de l'obscurantisme dans le monde musulman, c'est avant tout l'alphabétisation du monde arabe. Comme disait aussi un vieil imam tunisien, les gens ne comprenant pas le fond, s'attachent à la forme (barbe, voile, main droite, nombres impairs, mouton pas mouton...), sans comprendre que l'habit ne fait pas le moine. Nous le constatons tous les jours, en plus des salafistes et autres orthodoxes, nous avons les ""drogués"" du Coran. Donc enseigner l'arabe (pour une autre raison que l'enseignement d'une langue étrangère) serait contre-productif. Je ne peux que témoigner de la pression sociale religieuse qui domine aujourd'hui dans les quartiers populaires et l'omerta qui y règne La France ne peut compter que très peu sur la communauté musulmane pour lutter contre la radicalisation, du fait de certaines données culturelles et religieuses.
Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?
Par l'éducation à l'école publique et une véritable formation civique pour les nouveaux arrivants. Être intransigeant sur nos valeurs. Ne pas avoir peur de les imposer. La France a été le premier pays au monde à condamner l'excision dans les années 80. A l'époque, la France a été montrée du doigt sur la scène internationale comme étant un pays raciste et intolérant envers les coutumes des différentes cultures. Aujourd'hui, l'excision est officiellement interdite dans tous les pays du monde. On ne peut pas parler de lutte contre le sexisme et contre les inégalités entre les hommes et les femmes et dire que porter le voile islamique ne pose aucun problème et qu'il serait libéral d'en faire la promotion. Il faudrait au moins s'autoriser la critique, non pas sous l'angle de signes religieux mais sous l'angle des droits et libertés des femmes (les femmes musulmanes portent le voile pour se distinguer de la prostituée et pour se protéger des agressions sexuelles). Les entreprises doivent se sentir protéger dans leur choix de ne pas accepter les voiles en leur sein, ce qui permettrait de mieux lutter contre les discriminations à l'embauche. On ne peut pas leur demander de lutter contre le sexisme et en accepter un symbole. Il ne faut pas l'interdire mais le qualifier pour ce qu'il est, un symbole rétrograde et à l'encontre de toutes les luttes qui ont été menées au nom des droits des femmes. Si ces femmes font le choix de le porter, il leur incombe la responsabilité des conséquences (peu d'emploi accessible...).
Que faudrait-il faire aujourd'hui pour renforcer l'engagement citoyen dans la société ?
Travailler sur une plus grande décentralisation. Aujourd'hui les régions françaises, exceptée peut être la Corse, n'ont plus de velléités de faire sécession. A l'échelle locale, le citoyen n'a aucun pouvoir, les centres décisionnaires lui sont inaccessibles.
Quels sont les comportements civiques qu'il faut promouvoir dans notre vie quotidienne ou collective ?
Le sens des responsabilités et le savoir vivre.
Que faudrait-il faire pour favoriser le développement de ces comportements civiques et par quels engagements concrets chacun peut-il y participer ?
Renvoyer à chaque fois le citoyen à ses responsabilités. Rappeler que la liberté va de paire avec la responsabilité et qu'avant d'avoir des droits nous avons tous des devoirs.
Que faudrait-il faire pour valoriser l'engagement citoyen dans les parcours de vie, dans les relations avec l'administration et les pouvoirs publics ?
Les services publics pourraient être des lieux qui accueillent des jeunes en service civique. La déresponsabilisation des citoyens est le revers de la médaille d'un pouvoir centralisé extrêmement fort. Si les citoyens doivent réapprendre à faire confiance à leurs élus, les élus et les politiques devraient apprendre aussi à faire confiance à leurs citoyens!
Quelles sont les incivilités les plus pénibles dans la vie quotidienne et que faudrait-il faire pour lutter contre ces incivilités ?
La violence gratuite et l'impunité qui l'accompagne!
Que peuvent et doivent faire les pouvoirs publics pour répondre aux incivilités ?
Arrêter le laxisme. Prévoir des sanctions lorsque le parquet n'a pas les moyens de poursuivre les délinquants.
Quelles sont les discriminations les plus répandues dont vous êtes témoin ou victime ?
Les discriminations raciales, surtout envers les migrants d'Afrique noire. L'augmentation de l'antisémitisme.
Que faudrait-il faire pour lutter contre ces discriminations et construire une société plus solidaire et plus tolérante ?
Valoriser les exemples de réussite citoyenne. Changer l'image de l'immigration en passant du ""On ne peut pas accueillir toute la misère du monde, mais il faut prendre sa part!""( qui n'est que condescendance et pitié judéo-chrétienne) à ""L'immigration est une richesse"". Mais pour y parvenir, il faudrait que la France se dote d'une véritable politique d'immigration et sortir de cette dynamique d'une immigration subie et non choisie (asile compris).
Pensez-vous qu'il faille instaurer des contreparties aux différentes allocations de solidarité ?
Oui
Si oui, lesquelles ?
Quelques heures par semaine au sein d'associations ou de services publics selon ses compétences et son projet professionnel.
Que pensez-vous de la situation de l'immigration en France aujourd'hui et de la politique migratoire ? Quelles sont, selon vous, les critères à mettre en place pour définir la politique migratoire ?
La France n'a aucune politique migratoire et aucune exigence envers ses migrants ( si ce n'est administrative). Professeur de Français Langue Étrangère pour les dispositifs publics (OFII, Pole Emploi, Région), je passe mes journées immergée dans l'immigration. Passant plusieurs centaines d'heures avec chacun d'entre eux et devant pratiquer la langue française, les migrants nous racontent tout. Ainsi on découvre que la réputation de la France, hors de ses frontières et auprès de ce public, est qu'elle est un pays au système social très généreux où il n'y a aucune obligation d'intégration, aucune exigence et quasiment aucun contrôle (phénomène connu au fin fond de tous les camps de réfugiés du monde). Un pays où l'on peut vivre sans avoir à y travailler. Cette idée est tellement répandue qu'une famille de réfugiés irakiens s'est sentie le droit de demander une augmentation de leurs allocations car on ne pouvait pas bien y vivre sinon! On apprend aussi que la France est le pays du travail dissimulé, donc une destination prisée des clandestins et avec une politique d'asile beaucoup moins exigeante que nos voisins européens. Concernant le travail dissimulé, j'ai ainsi appris qu'un clandestin muni de faux papiers peut travailler comme conducteur de bus, employé municipal,(ce n'est pas une blague malheureusement! Les édiles ne sont bien sûr pas au courant qu'ils emploient des faux papiers) .... En bref parfaitement intégré au monde du travail légal, dû à une absence totale de véritable contrôle d'identité! On nous raconte aussi la corruption des inspecteurs du travail qui viennent chercher leur enveloppe remplie d'argent frais sur les chantiers de construction. Ils nous disent d'ailleurs que s'il est difficile de ""faire son beurre"" en Belgique ou en Allemagne, on peut par contre envisager de faire toute sa vie en France en tant que clandestin. Le travail dissimulé est un véritable fléau en France et si beaucoup y voient une façon d'ajouter du beurre dans les épinards, à plus long terme, il favorise le phénomène des ""petites retraites"". Il serait plus que temps de pénaliser le travailleur qui accepte de travailler ainsi d'une amende correspondante à 1 ou 3 mois de charges salariales, en plus d'un véritable croisement avec les services des minima sociaux et de Pôle Emploi (très peu fait à l'heure actuelle, puisque tout repose sur le ""patron""). Bref un laxisme qui représente un énorme manque à gagner pour les caisses de l'Etat! Faire des enfants est un autre moyen de rester en France. Avant mon expérience, je pensais que ceci était un mythe d'extrême droite. Bien sûr ce n'est pas une majorité, mais on ne peut pas parler non plus d'exception. Certains d'ailleurs nous le disent : ""Moi pas apprendre français! Faire enfants ! CAF payer moi!"" Ce à quoi nous rétorquons ""Mais il faut les élever!!"" Réponse édifiante :""Enfants français! Pas problème moi! Problème France!"" Et les autres de nous raconter la difficulté pour les parents responsables de voir leurs enfants grandir dans les quartiers entourés d'enfants livrés à eux mêmes. Car comme l'explique Boris Cyrulnik, un bébé singe apprend à casser des noix de coco en regardant sa mère. Un enfant apprend à être adulte en regardant ses parents. Que peut apprendre un enfant en ayant des parents qui enfantent pour bénéficier d'un maximum d'aide sans aucun respect ou estime pour leur progéniture! Progénitures qui deviennent ""des tiens le mur"", comme ils les appellent. Si la politique familiale faisait sens il y a quelques décennies où il fallait repeupler le pays, aujourd'hui peut-être serait-il judicieux de ne pas être accrochés au Saint Graal des 2% de fécondité et favoriser le qualitatif sur le quantitatif. De limiter à 4 enfants les allocations familiales (les cultures maghrébine et africaine étant enclines à faire plus d'enfants, 4 enfants englobent toutes les cultures) et de favoriser les premières naissances au travers de politiques de garde et d'aide. Si rien n'est fait concernant ce phénomène, l'histoire nous montre que les déséquilibres démographiques conduisent à l'élection des extrêmes. Politique migratoire : - Exigence d'un niveau B1 (écrit ET oral) en français aux migrants non réfugiés (les cours sont ainsi financés par les migrants eux-mêmes avant leur arrivée en France et limite l'accès aux migrants sans aucune éducation). La France, pays fortement désindustrialisé; accueille à travers le flux de réfugiés une main d'oeuvre non qualifiée en grand nombre, le pays n'a donc pas besoin de plus de migrants sans qualification. - Réfléchir sur l'automatisme du droit du sol. Au canada, si un enfant naît sur le sol canadien est canadien à sa majorité, sa présence sur le sol canadien est déterminé par la régularité des papiers des parents. Une naissance sur le sol canadien n'est pas la garantie d'une régularisation pour les parents. La politique de régularisation systématique appliquée en France crée un appel d'air considérable et favorise une immigration non choisie.
En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?
Ce n'est pas tant les objectifs annuels, mais surtout endiguer une immigration non choisie et peu qualifiée dans un pays qui souffre déjà d'un manque cruel de compétences et d'un chômage de masse. Quant à nos obligations d'asile, si la France se doit de continuer à être une terre d'accueil, rien ne justifie d'accueillir des personnes qui doivent fuir leur pays pour des idées contraires aux valeurs démocratiques. Ainsi la France a accueilli les familles de djihadistes algériens dans les années 90, les djihadistes tchétchènes dans les années 2000, maintenant nous avons les nazis islamistes afghans (dixit un réfugié syrien les écoutant parler de l'islam). Car si la plupart d'entre eux n'expérimenteront certainement jamais la prose de Victor Hugo, ils connaissent tous Mein Kampf!! Derrière ces grands principes, les politiques devraient se rappeler qu'il y a la communauté française et qu'ils ont en charge de veiller au vivre ensemble et à la cohésion sociale.
Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?
-Abandonner le traité de Dublin et créer un office européen pour les réfugiés (statut réfugiés européens) incluant les pays volontaires afin de soulager les pays d'entrée et avoir une politique commune sur le statut réfugié. Par exemple la France est le pays qui accueille le plus d'afghans et d'albanais le plus souvent déboutés par les autres pays européens et à juste titre, les deux tiers d'entre eux ne sont pas réfugiés!! -Investir dans les pays de départ à la condition que ces derniers récupère ses concitoyens. -Repousser l'accès au RSA à 2 ans pour les ressortissants de l'Union Européenne (3 mois actuellement). Les deniers publics concernant la redistribution ne peuvent décemment pas servir à entretenir tous les européens qui le souhaitent. Cette mesure n'entrave en rien la liberté de mouvement des européens et aura pour bénéfice de supprimer un appel d'air !
Quelles sont, selon vous, les modalités d'intégration les plus efficaces et les plus justes à mettre en place aujourd'hui dans la société ?
-Mettre en place un vrai parcours linguistique allant jusqu'au niveau B1 NON REMUNERE (niveau nécessaire pour pouvoir travailler en France) et supprimer toutes les formations égrainées au fil du temps et au fil des institutions qui ne sont qu'un gouffre financier pour les finances publiques du fait du non suivi et de la non obligation de résultat des apprenants. Dans le système actuel, ceux qui souhaitent s'intégrer perdent en moyenne 18 mois à courir après des formations. Les seuls qui tirent leur épingle du jeu sont ceux qui ne se sentent absolument pas responsabilisés sur leur intégration mais qui bénéficient d'une formation rémunérée. -Une obligation de résultat (diminution des allocations en cas contraire) pour les migrants d'obtenir leur diplôme en français. Nous le constatons tous les jours. Bien que la plupart d'entre eux soient capables d'apprendre, cette vision du migrant en tant que pauvre être venu d'une pauvre contrée lointaine, ne fait que desservir la France et encourage des communautés à rester dans leur codes culturels, leur langue, sans aucune intégration dans la société française. Certains sont ainsi ici depuis plus d'une décennie, suivent une formation FLE rémunérée quelques mois, repartent chez eux, oublient tout et on recommence l'année suivante. En résumé, ce sont des millions d'euros de deniers publics qui partent en fumée tous les ans. Les quelques exemples que l'on a pu voir où la menace d'une suppression du RSA si le niveau de langue ne s'améliorait pas sont assez concluants. -Mettre en place une véritable formation civile où les nouveaux arrivants apprennent la différence entre une théocratie et une démocratie, la culture, les droits de la femme, etc... En résumé, appliquer le système allemand, ce qui permettra en même temps une harmonisation européenne des processus d'intégration concernant l'immigration.
Y a-t-il d'autres points sur la démocratie et la citoyenneté sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Concernant la naturalisation, la mise en place d'une assemblée citoyenne en charge de la naturalisation serait très positive. D'une part, elle permettrait de responsabiliser les citoyens français sur l'accueil d'étrangers au sein de leur communauté et permettrait d'autre part de limiter les passe-droits en tout genre ainsi que le clientélisme électoral. Si le préfet garde un droit de veto (ayant accès à plus d'informations), il serait juste de donner le droit exclusif de naturaliser des migrants aux citoyens français. Il va de soi que ceci supprimerait automatiquement à tout élu ou représentant des pouvoirs publics de pouvoir naturaliser un migrant sans cette assemblée. N'étant plus à l'époque des trente glorieuses ou la France avait besoin de main d'oeuvre, un niveau B1 écrit ET parlé devrait être exigé dorénavant pour les naturalisations, à la place d'un seul niveau B1 oral.
Lire une autre au hasard