Intégralité de la contribution intitulée "CFP"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Démocratie et citoyenneté le 11 mars 2019 à Boulogne-Billancourt .

En qui faites-vous le plus confiance pour vous faire représenter dans la société et pourquoi ?
En nos élus puisque nous les avons choisis et que nous sommes en démocratie!

En dehors des élus politiques, faut-il donner un rôle plus important aux associations et aux organisations syndicales et professionnelles ?
Oui

Si oui, à quel type d'associations ou d'organisations ? Et avec quel rôle ?
Idéalement, il faudrait avant toute soumission de loi à l'Assemblée organiser un débat avec les associations et syndicats concernés, ne fut ce que pour expliquer les positions gouvernementales.

Que faudrait-il faire pour renouer le lien entre les citoyens et les élus qui les représentent ?
Multiplier les échanges locaux: chaque député, chaque maire devrait organiser un système de dialogue. Profitons des possibilités d'Internet!

Le non-cumul des mandats instauré en 2017 pour les parlementaires (députés et sénateurs) est :
Je ne sais pas

Pourquoi ?
- A priori, le cumul est choquant: trop de travail pour une seule personne, addition de rémunérations mal perçue. - En revanche, un sénateur ou un député risque de perdre le contact avec la réalité de ses concitoyens. C'est actuellement la charge de maire qui permet le mieux de saisir le contexte de vie de la population. A moins d'imaginer des relais d'information fiables entre les différentes représentations???

Que faudrait-il faire pour mieux représenter les différentes sensibilités politiques ?
Introduire une dose de proportionnelle dans les élections législatives.

Que pensez-vous de la participation des citoyens aux élections et comment les inciter à y participer davantage ?
Nombre de français manifestent un dégoût facile: ""à quoi bon"" entend-on souvent? En effet, la synchronisation actuelle entre élections présidentielle et législative nuit à la démocratie représentative. Les élections législatives confirmant logiquement la confiance accordée à un parti, le pays se voit gouverné par un président dont le pouvoir est renforcé par l'Assemblée, et ce pour cinq ans. Il serait plus démocratique de revenir à un renouvellement de l'Assemblée à mi-parcours. Les citoyens se sentiraient ainsi plus concernés et désireux de participer au ""jeu"" de la démocratie.

Faut-il prendre en compte le vote blanc ?
Non

Si oui, de quelle manière ?
Danger: le vote blanc peut faire office de blocage électoral.

Que faudrait-il faire aujourd'hui pour mieux associer les citoyens aux grandes orientations et à la décision publique ? Comment mettre en place une démocratie plus participative ?
Le RIC est très à la mode! Comment ne pas penser à la caresse qui flatte et endort? Il ne peut avoir de sens que pour résoudre des problèmes précis locaux. Pour le reste, il faut tout de même admettre que gouverner ne peut être à la portée de chacun, que c'est un métier qui s'apprend. Certes, Il est bon de générer des discussions comme en ce moment et de recueillir doléances et idées. Il revient ensuite aux fameuses élites de déjouer les pièges, de mettre en oeuvre. La démocratie participative devrait en tout cas impliquer une importante partie didactique. ET ATTENTION AU DANGER DU REFERENDUM! RIEN DE PLUS RISQUE! NOMBREUX ET RÉCENTS SONT LES EXEMPLES A DEPLORER : LES ELECTEURS , NEGLIGEANT LA OU LES QUESTIONS POSÉES, SAISISSENT CETTE OPPORTUNITE POUR CONFIRMER OU LE PLUS SOUVENT DESAVOUER LE GOUVERNEMENT QUI A ORGANISE LA CONSULTATION. CE DERNIER N'A PLUS QU'A DEMISSIONNER. ET APRES? TOUT EST A CRAINDRE! LE CONSTAT N'EST PAS NOUVEAU: ""TROP DE DEMOCRATIE TUE LA DEMOCRATIE"".

Faut-il faciliter le déclenchement du référendum d'initiative partagée (le RIP est organisé à l'initiative de membres du Parlement soutenu par une partie du corps électoral) qui est applicable depuis 2015 ?
Non

Que faudrait-il faire pour consulter plus directement les citoyens sur l'utilisation de l'argent public, par l'Etat et les collectivités ?
Pas trop de consultations tout de même, au risque de ne plus pouvoir gouverner...

Faut-il transformer [nos assemblées, dont le Sénat et le CESE] ?
Oui

Si oui, comment ?
Le Conseil économique, social et environnemental est-il vraiment utile? Beaucoup de ""notables"", peu de résultats. Ne serait-ce pas le lieu de quelques économies (une goutte d'eau je sais bien, mais symbolique) en réduisant le nombre de ses membres dans un premier temps?

Que proposez-vous pour renforcer les principes de la laïcité dans le rapport entre l'Etat et les religions de notre pays ?
Les exemples abondent en ce moment: c'est l'occasion d'expliquer. LA MORALE RELIGIEUSE NE PEUT SE SUBSTITUER AU DROIT. La loi est prioritaire: quel autre moyen en effet pour faire cohabiter des religions différentes?

Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?
Apprendre sans relâche aux enfants à l'école, expliquer aux nouveaux arrivants, favoriser des conférences et des débats dans les centres culturels locaux, organiser des débats à la télévision AUX HEURES DE GRANDE ÉCOUTE avec projections de films à l'appui (il n'en manque pas)... Tous ces dispositifs sont utilisés pour maintenir vif le souvenir de la guerre de 40, pourquoi ne pas les adapter à ce problème actuel?

Que faudrait-il faire aujourd'hui pour renforcer l'engagement citoyen dans la société ?
Pareil.

Que pensez-vous de la situation de l'immigration en France aujourd'hui et de la politique migratoire ? Quelles sont, selon vous, les critères à mettre en place pour définir la politique migratoire ?
Les quotas sont incontournables - L'immigration sélective est moralement choquante. On ne peut que naviguer habilement entre ces deux pôles.

En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?
Oui, sous peine de voir les partis extrêmes arriver au pouvoir rapidement.

Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?
Définir des quotas en accord avec l'Union Européenne. Et, dans les pays d'origine: - développer une information objective et dissuasive sur les si difficiles conditions de voyage et d'intégration; - étendre le réseau de bureaux d'accueil des candidats à l'émigration; - développer l'aide à la création de très petites entreprises, sans oublier le contrôle nécessaire auprès des Etats...

Quelles sont, selon vous, les modalités d'intégration les plus efficaces et les plus justes à mettre en place aujourd'hui dans la société ?
L'enseignement de la langue française et des codes de notre démocratie, l'organisation dans les écoles d'une prise en charge pédagogique des parents d'élèves, l'insistance à l'école sur les règles du droit et du bien vivre ensemble, une stabilité du lieu de résidence familiale des immigrés...

Y a-t-il d'autres points sur la démocratie et la citoyenneté sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Il n'est pas prévu de débattre sur la légalisation de l'aide active à mourir. Certes le Comité National d'Ethique a ce problème en charge. Il semble cependant bien timide, et il est à craindre qu'il ne prenne pas en compte l'opinion des français: plus de 80% en faveur d'une loi selon de récents sondages. Cette légalisation fonctionne de manière satisfaisante dans plusieurs pays en Europe et en Amérique. Pourquoi la France doit-elle ainsi traîner? Pourquoi ne pas aménager, sous contrôle médical bien sûr, les fins de vie des malades qui le demandent? Ignorer le problème est bien cruel pour ceux qui sont confrontés à certaines maladies terribles. Il est en effet tragique de rester impuissants devant la demande de proches, de trahir la confiance qu'ils ont exprimée; tant qu'on n'a pas vécu cette situation, on ne connait pas encore vraiment la vie. Une seule solution actuellement, le voyage en Belgique ou en Suisse. Cela suppose un accompagnement, des relations, des moyens financiers. Et les malheureux qui n'ont rien de tout cela???


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