En qui faites-vous le plus confiance pour vous faire représenter dans la société et pourquoi ?
Je devrais répondre « les élus de ma région » mais je ne les connais pas. Ils ne vont pas assez à la rencontre des gens. Il faut retrouver le dialogue entre les représentants et les représentés.
En dehors des élus politiques, faut-il donner un rôle plus important aux associations et aux organisations syndicales et professionnelles ?
Non
Si oui, à quel type d'associations ou d'organisations ? Et avec quel rôle ?
S’il est vrai que les associations et les syndicats ont fait avancer les choses parfois, un trop grand champs de manœuvres font qu’elles deviennent souvent un frein dans l’organisation des entreprises et de l’État. Pas de rôle plus important selon moi.
Que faudrait-il faire pour renouer le lien entre les citoyens et les élus qui les représentent ?
Pourquoi ne pas créer une application smartphone qui permettrait d’échanger avec sa mairie ou sa région, un espace virtuel où l’on pourrait déposer des projets locaux, donner son avis sur des propositions, suivre les dépenses de la commune, de la région… Participer à des sondages permettant d’orienter les choix de la mairie. Finalement c’est donner l’opportunité aux citoyens de participer autrement qu’en payant des impôts.
Le non-cumul des mandats instauré en 2017 pour les parlementaires (députés et sénateurs) est :
Une bonne chose
Pourquoi ?
Pour la même raison qu’un salarié lambda n’a pas le droit de cumuler deux emplois à temps plein.
Que faudrait-il faire pour mieux représenter les différentes sensibilités politiques ?
Il faut instaurer une dose de proportionnelle à l’assemblée et les votes doivent devenir secret. De plus, nos politiques doivent changer de mentalité et signer une charte de bonne conduite car ils ne sont pas au-dessus des lois parce qu’ils sont élus. Il faut également arrêter d’être systématiquement dans l’opposition quand l’idée annoncée n’est pas issue du « bon » parti. Si nous voulons avancer, il faut être prêt à travailler ensemble.
Pensez-vous qu'il serait souhaitable de réduire le nombre d'élus (hors députés et sénateurs) ?
Non
Que pensez-vous de la participation des citoyens aux élections et comment les inciter à y participer davantage ?
Le vote ne doit pas être obligatoire mais doit donner un avantage aux citoyens votants. Il faut valoriser la bonne attitude citoyenne, peut-être mettre en place une carte à point du bon citoyen avec une graduation dont un des bonus les plus hauts à atteindre pourrait être une remise sur l’impôt sur le revenu à 1%( en partant du principe que le taux d’IRPP 0% n’existe plus) ou une autre forme de bonus à définir. D’autres actions citoyennes pourraient venir alimenter en point cette carte et à contrario, certaines mauvaises attitudes pourraient en faire perdre. Une autre idée pourrait être de mettre en place un panel citoyen, composé des plus fidèles votants (par exemple minimum 6 ans sans louper un vote) et qui serait solliciter pour répondre à diverses questions de l’État, voire impliqué, sur demande du gouvernement, aux grandes orientations et à la décision publique.
Faut-il prendre en compte le vote blanc ?
Oui
Si oui, de quelle manière ?
Il faut reconnaître le vote blanc en le considérant comme un candidat à part entière. Dès lors qu’il est majoritaire, l’élection est annulée. Lors d’un second tour, le vote blanc pourra empêcher les candidats d’atteindre le seuil de la majorité absolue. Une nouvelle élection se tiendra 2 mois après cette annulation. Tout nouveau candidat pourra se faire connaitre dans les 15 jours suivant l’annulation de l’élection. Les partis politiques pourront changer leur représentant à l’élection si nécessaire.
Que faudrait-il faire aujourd'hui pour mieux associer les citoyens aux grandes orientations et à la décision publique ? Comment mettre en place une démocratie plus participative ?
Utiliser le panel citoyen qui pourrait représenter « la voix du peuple », des citoyens non carté dans les différents partis politiques mais qui seraient reconnus comme fidèles votants (par exemple minimum 6 ans sans louper un vote). Autre chose : Le Grand Débat permet à tous les citoyens de s’exprimer aujourd’hui… Pourquoi ne pas envisager de laisser une plateforme comme celle-ci active…
Faut-il faciliter le déclenchement du référendum d'initiative partagée (le RIP est organisé à l'initiative de membres du Parlement soutenu par une partie du corps électoral) qui est applicable depuis 2015 ?
Oui
Si oui, comment ?
Par le biais d’une plateforme avec des pétitions… Un quota de signatures pourrait être imposé pour déclencher un RIP (quota à définir).
Que faudrait-il faire pour consulter plus directement les citoyens sur l'utilisation de l'argent public, par l'Etat et les collectivités ?
Par l’État : Pourquoi ne pas sonder le peuple via une question axée sur l’utilisation de l’argent public par l’Etat, chaque année lorsque l’on complète la déclaration d’impôt (une question simple à choix multiples en guise de réponse). Par les collectivités : Utiliser les élus, qu’ils continuent d’organiser des débats au sein de leur région, donner l’opportunité aux gens de s’exprimer et renforcer le lien entre les élus et le peuple. Les citoyens doivent être beaucoup plus sollicités sur l’argent des collectivités. La Mairie, aujourd’hui, décide de faire des travaux dans la ville sans même consulter les habitants de cette même ville. On transforme un carrefour à feux en rond-point et 2 ans, plus tard on fait l’inverse. On a cette impression que notre argent est gaspillé aux lubies du Maire (et de ses collaborateurs) en place. Les grands travaux dans une ville doivent passés par l’approbation des habitants de la ville. Il faut de la transparence dans les décisions et dans les dépenses.
Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil économique, social et environnemental, doivent-elles jouer pour représenter nos territoires et la société civile ?
Elles doivent commencer par arrêter leur guerre d’égo et commencer à travailler les uns avec les autres (et non les uns contre les autres). Il faudrait commencer par éduquer nos élus parce que « l’élite » d’aujourd’hui n’est pas à la hauteur dans le comportement (ex : M Mélenchon lors de la perquisition de son cabinet). Nos élus doivent favoriser les rencontre et le dialogue avec les citoyens plutôt que les shows télévisés. Les débats en réunion publique avec le peuple doivent perdurer après le grand débat et permettre à nos élus d’être en phase avec la réalité, et faire des remontées trimestrielles.
Faut-il transformer [nos assemblées, dont le Sénat et le CESE] ?
Oui
Si oui, comment ?
Peut-être pourrait-on également inclure dans nos assemblées un parti neutre, des civils non cartés dans les partis, qui n’aient pas un intérêt personnel, et ceux-là postuleraient via une lettre de motivation auprès du Président de l’Assemblée Nationale. La durée serait de 18 mois. S’ils sont pris, ils seraient en disponibilité auprès de leur employeur pendant 18 mois non renouvelable. Bien qu’il faille réduire le nombre d’élus, à l’assemblée par exemple, il faut cependant créer une place pour ce parti neutre.
Que proposez-vous pour renforcer les principes de la laïcité dans le rapport entre l'Etat et les religions de notre pays ?
Il faut réapprendre aux gens ce qu’est la laïcité en France, et l’enseigner tout court à ceux qui immigrent. Il faut promouvoir cette valeur, créer une campagne publicitaire pour rappeler ce principe à la population. Dans un espace public, les citoyens n’ont pas tous les droits mais ont des devoirs à respecter.
Que faudrait-il faire aujourd'hui pour renforcer l'engagement citoyen dans la société ?
Il faut l’enseigner en tant que valeur à l’école, puis le valoriser peut-être via une carte à point du bon citoyen amenant des récompenses. L’âne avance toujours à la carotte.
Quels sont les comportements civiques qu'il faut promouvoir dans notre vie quotidienne ou collective ?
Aller voter, faire du bénévolat, pratiquer des actions pour le développement durable (nettoyer une plage, faire le tri…), respecter la loi, respecter le code de la route, être courtois vis-à-vis des autres, être tolérant, aider nos anciens, recréer du lien entre gens… Civilité, civisme et solidarité sont 3 grandes valeurs à remettre sur le devant de la scène.
Que faudrait-il faire pour favoriser le développement de ces comportements civiques et par quels engagements concrets chacun peut-il y participer ?
Promouvoir (trop méconnu par les gens) et faire évoluer le Compte d’Engagement Citoyen. Chaque action reconnue comme positive pour la communauté doit être récompenser par un bonus de formation, une réduction dans les transports en commun ou autres… ou alors alimenter un système de carte à points positifs amenant à des bonus dans la vie quotidienne.
Que faudrait-il faire pour valoriser l'engagement citoyen dans les parcours de vie, dans les relations avec l'administration et les pouvoirs publics ?
Mieux informer, mieux accompagner… aujourd’hui, trop de jeunes ne savent pas remplir leur déclaration d’impôt sur internet, trop de jeunes ne connaissent pas leurs droits auprès de la CPAM… Cette dernière s’est lancée depuis quelques années dans des missions d’accompagnements comme PRADO ou encore des partenariats avec des missions locales afin de présenter aux jeunes le rôle de la CPAM. Les administrations ont des sites sur internet offrant une visibilité pour les plus connectés mais pour les autres, c’est aux administrations à l’instar des missions CPAM d’aller promouvoir leurs actions. Comment s’engager quand on ne connait pas ? Il faut donner du sens et l’encourager par des bonus (pas forcément pécuniaires).
Quelles sont les incivilités les plus pénibles dans la vie quotidienne et que faudrait-il faire pour lutter contre ces incivilités ?
Le manque de courtoisie au volant d’une voiture ou le non-respect du code de la route en ville. De manière plus générale, le non-respect des règles et des gens. Notre société a perdu ses valeurs de base.
Quelles sont les discriminations les plus répandues dont vous êtes témoin ou victime ?
Le racisme anti-blanc quand j’étais à l’école( il ya 20 ans lol), sinon pas franchement concernée dans ma vie de tous les jours.
Pensez-vous qu'il faille instaurer des contreparties aux différentes allocations de solidarité ?
Oui
Si oui, lesquelles ?
L’adage dit « Tout travail mérite salaire » mais l’inverse est une vérité également. Même s’il est vrai qu’une allocation n’est pas un salaire, ce n’est pas un dû et nous devons donner du sens. Le retour aux valeurs passent aussi par cette compréhension. Quand un allocataire téléphone à la CAF pour un retard d’une journée sur le versement de son « salaire » quand il sous-entend le versement du « RSA », je trouve qu’il y a un problème de fond dans notre société. Quand les gens migrent vers la France non pas parce qu’ils aiment la France mais pour toucher les aides sociales facilement, il y a un problème de fond. Il faut que les gens, français ou étrangers, aiment la France pour ses valeurs, parce que c’est un beau pays, mais pas parce qu’elle donne de l’argent comme ça. C’est aussi comme ça qu’on génère ce mauvais esprit qui se répand en France, qui pousse à la jalousie entre les classes sociales, qu’on exacerbe le racisme. La contrepartie ne doit pas s’appeler « Travaux d’intérêt général » même si c’est un peu ça, parce que ce terme donne le sentiment d’une punition. Lorsque l’on est bénéficiaire du RSA ou autres aides, on devrait signer un contrat tripartite : entre le bénéficiaire, la CAF et la mairie (qui représente l’État). Ce contrat donnerait l’obligation de faire des heures pour la ville, pour des associations, pour de la formation ou autres, à définir en amont avec l’allocataire.
Que pensez-vous de la situation de l'immigration en France aujourd'hui et de la politique migratoire ? Quelles sont, selon vous, les critères à mettre en place pour définir la politique migratoire ?
Personnellement, je pense que la terre n’appartient à personne, que tout le monde devrait être libre de s’installer où bon lui semble. Les flux migratoires existent depuis que la Terre est habitée, d’abord à cause des changements climatiques et ensuite à cause des guerres. Le grand tort, c’est d’avoir instaurer des territoires. Mais dès l’école, on apprend aux enfants ces territoires, c’est bien mais ça cloisonne les esprits. Maintenant, ce n’est pas parce qu’on habite en France que ça donne le droit de bénéficier systématiquement de notre système. Lorsqu’un immigrant arrive, il doit s’adapter à nos règles, à nos coutumes, et aussi à notre langue. Ici aussi un contrat devrait être établi et respecté. L’immigrant doit suivre un parcours d’intégration d’un an avec l’obligation de suivre une formation d’apprentissage du français, l’apprentissage de notre histoire, des cours de civisme impliquant une connaissance à ce que représente la laïcité en France, impliquant une connaissance de nos institutions et bien sûr un accompagnement pour demander des papiers. A la fin de ce processus, une évaluation et un entretien permettra de valider l’accès à notre système d’aides (CAF, CPAM…). Nous devons repenser notre façon de faire, il faut un accompagnement à l’intégration.
En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?
Pour moi, nous prenons le problème dans le mauvais sens. Non, ce n’est pas une histoire de quotas pour l’immigration. Par contre, il faut fixer des objectifs dans l’attribution des aides aux immigrants avec un vrai parcours à suivre, un engagement entre les partis.
Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?
Idem à ce que je viens de répondre.
Quelles sont, selon vous, les modalités d'intégration les plus efficaces et les plus justes à mettre en place aujourd'hui dans la société ?
Un cursus d’intégration avec des heures de formation à la citoyenneté française et à la langue française, c’est un peu passer une année d’école avec une validation des acquis à la fin qui permet l’accès non pas du droit au sol mais un accès à la citoyenneté française, un accès à nos aides sociales, à notre mode de fonctionnement. Il faut enseigner nos valeurs. Pour ceux qui réussissent, ils pourront intégrer notre mode de fonctionnement au même titre que n’importe quel français et bénéficier de nos aides. C’est du donnant-donnant. Ils devront également signer un contrat moral et s’engager à respecter nos lois et à participer à la vie de notre pays. Nous devrions envisager une structure spécifique, une école citoyenne pour permettre ce cursus, géré en concomitance par le ministère de l’intérieur et le ministère de l’éducation nationale.
Y a-t-il d'autres points sur la démocratie et la citoyenneté sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Autre chose sur les aides sociales : la prime de rentrée des classes devrait être versée aux écoles et ce sont les écoles qui achèteraient en gros les fournitures et les tenues de sport pour les élèves. Ou alors elle devrait être donner en bon d’achat : un bon d’achat pour les fournitures scolaires et un bon d’achat pour des vêtements. Peut-être également que les familles pourraient faire le choix entre les bons d’achat ou le versement à l’école. Lorsque j’ai travaillé en restauration, j’ai vu bon nombre de familles se faire un resto quand la prime venait de tomber, parfois même sans les enfants. Cette prime est destinée aux enfants. Il faut également revoir le versement des allocations familiales aux parents qui ont leurs enfants placés. Pourquoi maintenir les allocations familiales à des familles qui n’ont plus leurs enfants à charge, en sachant que les familles d’accueils perçoivent également de l’argent pour ces enfants. Comment peut-on trouver normal ce double versement. L’argent doit aller là où sont les enfants, ceci est une aberration ! En ce qui concerne l'AME, cette aide devrait être plus minimaliste et se concentrer sur une prise en charge hospitalière, une visite chez le médecin et les médicaments en pharmacie. Mais arrêtons les frais annexes comme les soins afférents à l'IVG, la prise en charge du transport ou autres... Et une nouvelle branche à l'Assurance Maladie doit être créer : celle de la dépendance ! Ce grand chantier devient urgent... Se préoccuper de nos anciens, c'est aussi par là que passe un retour aux valeurs ! Peut-être devrions aussi nous interroger sur le mode de fonctionnement des indemnités journalières, pourquoi ne pas donner cette partie aux employeurs...
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