Intégralité de la contribution intitulée "Une introspection franco-française «hors sol» qui est déconnectée des rapports de force mondialisés et digitaux initiés par la globalisation des firmes"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Démocratie et citoyenneté le 9 mars 2019 à France .

Y a-t-il d'autres points sur la démocratie et la citoyenneté sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Une introspection «hors sol» masquant difficilement l’absence de vision et l’incurie des politiques Le grand débat ne saurait se réduire à une réflexion phénoménologique franco-française centrée sur une perception déconnectée des rapports de force mondialisés qui régissent les équilibres de notre pays et de notre vie en collectivité depuis trente ans. L’emprise hégémonique des firmes, financières industrielles ou étatiques, s’impose à nous de façon prégnante à travers la logique inexpugnable de la globalisation. A l’ère de l’aliénation phagocytante du numérique et de l’intelligence artificielle, ce débat, non prospectif et basé uniquement sur des constats purement analogiques, enferme les citoyens dans une approche servile et réductrice au regard des enjeux planétaires. Nécessitant une réattribution des finalités de la vie en communauté Un pays qui focalise pendant quinze jours en été toute son énergie créatrice, politique, intellectuelle et médiatique sur l’épiphénomène Benalla pour faire échouer une réforme constitutionnelle et garantir un mandat supplémentaire aux sénateurs et qui dans le même temps n’est pas capable de consacrer 15 minutes de réflexion à la fiscalisation des GAFAM est voué à disparaître par implosion. Notre appréhension des situations à venir ne peut se concevoir que par la prééminence du politique dans un environnement démocratique librement partagé. La politique n’est qu’un service qui réponde aux besoins des citoyens en allouant des ressources opportunes, en mettant en place des pratiques éthiques et en validant les résultats d’expériences afin de produire de la valeur collective. Faute de vision structurante, confronté aux contingences des ressources et face à l’absence de leadership, l’action politique des gouvernants, des parlementaires et des partis politiques se résume à une complexification des lois et des modalités de vie en collectivité pour les rendre encore plus inopérantes. Les citoyens, à travers leurs élus, sont les donneurs d’ordre et les bénéficiaires d’une concertation d’opinions et d’une coordination de faisabilités responsables. Pouvant être transcender par une stratégie européenne ancrée à un territoire emblématique et privilégiant une production industrielle autonome garante de notre pérennité économique et de la prospérité de nos valeurs à partir d’un développement durable assumé La matérialisation physique d’un territoire restreint comme référence civilisationnelle est la solution de mise en œuvre de nos valeurs. Un espace économiquement viable et humainement organisé par des collectifs démocratiques basés sur l’histoire des peuples, la contractualisation solidaire et majoritaire doit se substituer à un universalisme de façade initiée par les firmes et leurs groupes de pression. Ce territoire ne peut s’envisager autour de notre seule entité nationale et ses écheveaux de rentes technostructurelles. L’Europe est notre objectif de survie existentielle face à la domination systémique de la Chine, de la Russie, des Etats-Unis ou des autres sous-continents émergeant. L’Europe doit se concevoir comme une zone autarcique en redéployant tout le champs des productions nécessaires quitte à en payer le prix fort pour affirmer ses valeurs. Les sécurités régaliennes que procurerait cet espace ne seraient, dés lors, plus accessibles aux entités, états, firmes ou citoyens, qui ne respecteraient pas les règles communes et les principes de subsidiarités afférents. Sans pouvoir s’appuyer sur cette protection les récalcitrants, les paradis fiscaux ou les firmes extra territorialisées en plein océan, seraient contraints de perdre les clients et de s’en remettre au bon vouloir de la corruption des mafias et de la vacuité identitaire des mercenaires. Les relations avec les autres pays, dont la coopération, doivent s’articuler sous la forme de partenariats croisés qui bannissent toute ingérence et qui abolissent toute redevance poste coloniale. Les coordinations supranationales doivent être repensées au regard de ces nouveaux équilibres.   S’appuyant sur une obligation contractualisée et redistributive des moyens et sur un pacte social refondé Les citoyens doivent se coordonner à travers une démarche démocratique, respectueuse des peuples, des individus et des patrimoines mais privilégiant le résultat collectif, le fait majoritaire et un équilibre dans l’utilisation des ressources. La hiérarchisation des priorités et la prise en compte du handicap doivent assurer une répartition équitable des droits et des devoirs de chacun. La valeur travail doit s’inscrire dans cette configuration comme un moteur d’émancipation tant pour les hommes que pour les femmes. Pour y parvenir, il faut remettre en place des mécanismes protectionnistes à l’intérieur de notre territoire de référence en finançant les surcoûts et en revendiquant ces entorses aux dogmes libéraux. Nos choix de société doivent aussi intégrer une dimension résolument collective de préservation de l’espèce en bannissant les aspirations eugéniques et la déshumanisation de la filiation par la PMA et la GPA inconditionnelles. Et requérant pour la France une obligation préalable de résultats pour nos quartiers et nos enfants L’intégration républicaine à la française est en panne car l’islam est non soluble dans la maçonnerie qui structure tous nos principaux corps d’état. Les corps intermédiaires, ne représentent plus personne et ne sont qu’un ramassis d’organisations animées par la rente résiduelle et le crédit d’impôt. L’enseignement est défaillant et ne compense plus les négligences et les failles des familles. Les politiques de la ville ont échoué par l’abandon des contingences définies par la loi et motivées par la cohésion sociale. La mise en œuvre de ressources appropriées doit être contrebalancée par des mesures contraignantes et contrôlées. Notre système éducatif se résume à une immense garderie qui ne vise qu’à réguler des flux d’élèves et d’étudiants afin de pourvoir au remplissage de structures et au maintien de sinécures. Plutôt que d’acquérir des connaissances et des compétences d’employabilité ce modèle ne promeut qu’une massification stérile qui accroît les inégalités en marginalisant les plus faibles et en favorisant les replis communautaires. Cette mystification s’appuie sur l’asservissement des personnels de direction et d’inspection qui entretiennent l’illusion par une relativisation endémique des problèmes et par une remédiation en boucle pour résoudre toutes les dérives. Les seules exigences tangibles de l’Education Nationale se résument ainsi aux injonctions des lettres de missions de la structure qui régulent cette escroquerie. Cet immense fiasco démobilise tout un écosystème d’enseignants et initie la perte de savoirs professionnels inestimables au profit d’un carriérisme entretenu par le chantage à la démission et d’une cogestion univoque des syndicats.


Lire une autre au hasard
Retour aux Thèmes