Que proposez-vous pour renforcer les principes de la laïcité dans le rapport entre l'Etat et les religions de notre pays ?
La loi de 1905 garantit la laïcité en France. Elle s'applique à tous les citoyens et vaut pour toutes les convictions. Elle n'a pas à être modifiée en fonction de telle ou telle religion. Il appartient aux responsables de l'islam en France de se montrer vigilants et intransigeants envers les dérives islamistes et de les combattre en coopérant avec l'Etat français. Le fanatisme et le communautarisme n'ont pas leur place dans notre pays.
Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?
l'Ecole républicaine est, par excellence, le lieu de l'intégration et de l'apprentissage de la vie en société. A ce titre, tous les élèves doivent y parler la même langue (ou l'apprendre, s'ils sont primo-arrivants) et y partager les mêmes repas, sans aucune distinction. La pratique des langues d'origine et les choix alimentaires spécifiques (liés aux convictions religieuses et philosophiques) sont l'affaire des familles. Ils ne sauraient avoir leur place à l'Ecole - même sous couvert de ""tolérance"" - sous peine d'encourager les communautarismes et les discriminations que l'on prétend combattre.
Quels sont les comportements civiques qu'il faut promouvoir dans notre vie quotidienne ou collective ?
L' EDUCATION, au sens le plus large du terme: c'est d'abord le RESPECT de soi-même et des autres, dans le langage, la tenue et le comportement. Cela commence par le ""bon exemple"" que les adultes doivent donner aux plus jeunes: à la maison, à l'école, dans la rue, dans les médias, sur les réseaux sociaux... Le chantier est vaste !
Quelles sont les incivilités les plus pénibles dans la vie quotidienne et que faudrait-il faire pour lutter contre ces incivilités ?
Le terme même d'""incivilité"" est un fourre-tout commode (souvent un euphémisme) par lequel on désigne des actes de très inégale gravité... Le déferlement de bêtise, de grossièreté et de haine sur les réseaux dits ""sociaux"" me paraît être l'un des fléaux de notre époque? Sous couver d'anonymat, et dans l'impunité la plus totale, on se permet les propos les plus abjects à l'égard de n'importe qui. La lecture de certains commentaires sur Internet (m^me s'ils ne nous sont pas destinés) est une agression permanente et une incitation pour les plus jeunes (ou les plus faibles) à suivre ces ""modèles""...
Que peuvent et doivent faire les pouvoirs publics pour répondre aux incivilités ?
Toute personne ""publique"" (politique, enseignant, journaliste, animateur...) a un devoir d'exemplarité dans ses propos et son comportement. Mais il n'appartient pas aux pouvoirs publics d'apprendre aux individus, dès le plus jeune âge, le respect de soi-même et des autres: c'est d'abord, et avant tout, l'affaire des PARENTS ! Et puisque les bonnes habitudes se prennent plus facilement dans la jeunesse, insister, sans relâche et sans honte, sur l'idée que les libertés et les droits ne vont pas sans DEVOIRS: ""Tous les hommes naissent libres et égaux en droits"" ne signifie pas que tout le monde a tous les droits !
Quel pourrait être le rôle de chacun pour faire reculer les incivilités dans la société ?
Viser l'exemplarité (autant que faire se peut, et qui que l'on soit) et faire sienne la devise ""Ne fais pas à autrui ce que tu n'aimerais pas qu'il te fasse""... (Variante: ""Tu aimeras ton prochain comme toi-même""...)
Que faudrait-il faire pour lutter contre ces discriminations et construire une société plus solidaire et plus tolérante ?
Il faut bien sûr lutter contre les discriminations, mais aussi contre la tendance actuelle à voir de la ""discrimination"" partout... Nous sommes une communauté de destins, pas un assemblage de ""minorités opprimées"" en lutte les unes contre les autres... On doit pouvoir rire ensemble d'un bon mot (même pas très subtil) sans se sentir aussitôt agressé ou suspecté de racisme, de sexisme... C'est aussi cela, l'esprit français, depuis les salons du XVIIIe ! Certains sketches , comédies ou chansons jugés très drôles il y a 30 ans seraient ""inconcevables "" aujourd'hui, pour ne pas dire censurés, tandis que les pires infâmies circulent librement sur les réseaux sociaux...
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