En qui faites-vous le plus confiance pour vous faire représenter dans la société et pourquoi ?
Le maire, pour sa proximité, son réalisme, sa connaissance des dossiers et du terrain
En dehors des élus politiques, faut-il donner un rôle plus important aux associations et aux organisations syndicales et professionnelles ?
Non
Que faudrait-il faire pour renouer le lien entre les citoyens et les élus qui les représentent ?
Il faut que la classe politique nationale prenne les problèmes du pays à bras-le-corps et cessent de dire ""Y a qu'à"" ou ""Faut qu'on"". Pour cela, en préalable, il faut que les hommes politiques mettent des mots sur les problèmes et les nomment franchement, sans tournure technocratique, ni euphémismes, litotes ou toute autre effet d'atténuation. Sans cela, pas de confiance, pas de crédibilité ! Et pour cela, il leur faudrait des journalistes qui leur parlent des vrais problèmes des Français et du pays. Avec des vrais mots. Au lieu de leur poser des questions de politique politicienne ou de supposées stratégies de communication dont dont le monde se fiche. Et pour cela, il faudrait que les journalistes ne soient pas eux-mêmes déconnectés de la réalité des Français. Ce qui n'est pas gagné, loin de là !
Le non-cumul des mandats instauré en 2017 pour les parlementaires (députés et sénateurs) est :
Une mauvaise chose
Pourquoi ?
Les nouveaux députés dits ""à plein temps"" semblent déconnectés des réalités. Leurs raisonnements sont abstraits et reposent essentiellement sur des incantations ou la défense de l'action du gouvernement. Ils ne connaissent pas les difficultés incroyables de gestion auxquels sont confrontés les maires.
Que faudrait-il faire pour mieux représenter les différentes sensibilités politiques ?
Rétablir le cumul de mandats de député-maire, voire d'autres (sénateur-maire, etc). Cela avait contribué, pendant des années, à professionnaliser les élus. Et cela leur permettait aussi d'avoir des revenus décents au regard de leurs responsabilités lourdes, en fin de compte.
Pensez-vous qu'il serait souhaitable de réduire le nombre d'élus (hors députés et sénateurs) ?
Oui
Si oui, lesquels ?
Réduire le nombre de députés, voire supprimer le Sénat comme l'envisageait le général de Gaulle.
Que pensez-vous de la participation des citoyens aux élections et comment les inciter à y participer davantage ?
La nationalité française devrait se présenter sous la forme d'un permis à points, comme le permis de conduire. Voter à chaque élection, donner de son temps à des associations caritatives, aider les autres, tout cela donnerait des points. Etre condamné par la justice, cela enlèverait des points. Voter serait ainsi reconnu et valorisé.
Faut-il prendre en compte le vote blanc ?
Oui
Si oui, de quelle manière ?
Maintenir les résultats comme aujourd'hui avec une obligation d'être élu avec 50 % des voix plus 1 voix, mais aussi présenter la réalité du scrutin avec le vote blanc par souci de transparence et d'honnêteté.
Que faudrait-il faire aujourd'hui pour mieux associer les citoyens aux grandes orientations et à la décision publique ? Comment mettre en place une démocratie plus participative ?
Avec la démocratie de proximité, les conseils de quartier, les réunions publiques, internet, les réseaux sociaux, toutes les élections nationales, locales... Le citoyen ne peut pas dire qu'il n'est pas consulté ou qu'il ne s'exprime pas. La question porte plutôt sur l'efficacité de la démocratie pour résoudre les grands problèmes de notre époque plutôt que sur le besoin, somme toute secondaire, de mettre en place une démocratie plus représentative. Il y a déjà tellement d'agoras !
Faut-il faciliter le déclenchement du référendum d'initiative partagée (le RIP est organisé à l'initiative de membres du Parlement soutenu par une partie du corps électoral) qui est applicable depuis 2015 ?
Oui
Si oui, comment ?
Il ne faut jamais avoir peur de la parole du peuple. Les intérêts du peuple et de leurs dirigeants peuvent être — et doivent être — convergents.
Que faudrait-il faire pour consulter plus directement les citoyens sur l'utilisation de l'argent public, par l'Etat et les collectivités ?
1) Il faut cesser les fausses promesses répétées depuis quarante ans : non, on ne peut pas à la fois baisser les impôts et taxes tout en maintenant ou augmentant les services publics. Le fameux ""modèle social français"" cher à nos politiques n'est plus tenable (ni souhaitable, d'ailleurs). 2) Il faut demander aux Français par référendum ce qu'il souhaitent : baisse du matraquage fiscal ou statut quo fiscal pour maintenir les services publics. C'est simple ! A nous d'être honnêtes vis-à-vis de nous mêmes. Par exemple : l'Etat doit-il se concentrer sur le régalien et confier la santé et les retraites au privé : êtes-vous pour ou contre ? Pour quel modèle de société seriez-vous prêts à payer ? Plutôt une société égalitaire et solidaire ou plutôt une société de liberté et de responsabilité individuelle ? Un compromis entre les deux ?
Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil économique, social et environnemental, doivent-elles jouer pour représenter nos territoires et la société civile ?
Ces instances participent à la démocratie mais coûtent cher au regard de l'efficacité de la démocratie à fournir de vraies solutions aux problèmes des Français.
Faut-il transformer [nos assemblées, dont le Sénat et le CESE] ?
Oui
Si oui, comment ?
Pourquoi ne pas les supprimer purement et simplement ? Le Sénat ne sert qu'à prolonger la carrière de vieux élus et ne donne pas l'image d'une démocratie dynamique. Sa ""sagesse"" est un argument un peu court. Quant au CESE, on n'entend jamais parler de lui. A se demander à quoi il sert... La seule instance dont l'efficacité est indiscutable est la Cour des Comptes.
Que proposez-vous pour renforcer les principes de la laïcité dans le rapport entre l'Etat et les religions de notre pays ?
Moins de lâcheté et plus de fermeté de nos élites, à commencer par la classe politique. La question se pose essentiellement par rapport à l'islam et à ses signes extérieurs religieux. Pour les autres religions, c'est anecdotique. Il faut donc interdire le voile et ses dérivés visibles (hijab, jupe islamique, barbe longue pour les hommes) dans l'ensemble des services publics : école, lycées, universités, mairies, hôpitaux, police, justice, armée, etc. Et reléguer le religieux dans la sphère privée, là où il n'aurait jamais dû ressortir. Nous sommes la France, pas les USA ou l'Angleterre. C'est notre histoire, notre culture.
Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?
Ce respect de la compréhension ne pourra être garant que si l'on parle un peu moins de la République et un peu plus de la France. De son histoire, de sa culture, de ses traditions. Tout d'un coup, c'est plus simple à expliquer et à comprendre. Donc à admettre.
Que faudrait-il faire aujourd'hui pour renforcer l'engagement citoyen dans la société ?
Cet engagement est déjà très fort et n'a pas besoin d'être renforcé. Notre tissu associatif, l'investissement politique local des citoyens est considérable par rapport à d'autres pays où cet engagement est plus rare. Seule faiblesse : l'abstention aux élections, dû à l'inefficacité des politiques publiques depuis 40 ans au plan national.
Quels sont les comportements civiques qu'il faut promouvoir dans notre vie quotidienne ou collective ?
En premier lieu, réintroduire la morale à l'école : ne pas taper son voisin pour un simple regard, ne pas cracher par terre, ne pas jeter ses détritus par terre, respecter la nature, ne pas parler fort dans son téléphone portable dans les transports en commun, ne pas taguer ou grapher les équipements publics, adopter une conduite respectable et digne dans la vie... Bref, réintroduire une éducation de base pour aider les (nombreux) parents dépassés ou laxistes. C'est beaucoup plus urgent que la vaine liturgie du ""vivre-ensemble"" qui relève d'une naïve vue de l'esprit !
Que faudrait-il faire pour favoriser le développement de ces comportements civiques et par quels engagements concrets chacun peut-il y participer ?
Rétablir la morale à l'école. Rétablir le service militaire (le vrai) : 1 an de sa vie donné au pays. Sans exemption ni piston ! Cela coûterait certes très cher à l'Etat, mais le rapport coût/bénéfice pour le pays penche en faveur de ce creuset républicain qui a longtemps fait ses preuves. Rétablir la fermeté dans les peines de justice et donc, mettre fin au laxisme judiciaire qui encourage la délinquance et la criminalité.
Que faudrait-il faire pour valoriser l'engagement citoyen dans les parcours de vie, dans les relations avec l'administration et les pouvoirs publics ?
Comme je l'ai dit plus haut, il faut accorder la nationalité française selon le modèle du permis à points, comme le permis de conduire. Voter à chaque élection, donner de son temps à des associations caritatives, aider les autres, tout cela donnerait des points. Etre condamné par la justice, cela enlèverait des points. Cette solution permettrait à chacun de mieux prendre conscience des conséquences de ses actes, mais aussi de se relancer dans la vie comme dans la société. Après tout, la prison ne fait plus peur. Quel levier reste-t-il ? L'appartenance à la société, à la nation. Ou la mise au ban.
Quelles sont les incivilités les plus pénibles dans la vie quotidienne et que faudrait-il faire pour lutter contre ces incivilités ?
Les gens qui parlent fort dans leur téléphones dans les transports en commun. Les gens (les jeunes) qui vous bousculent dans la rue ou dans les centres commerciaux. Les tags et les graphes, qui ghettoïsent instantanément le quartier où ces déjections picturales sont perpétrées. Les détritus jetés par terre qui connotent une rue.
Que peuvent et doivent faire les pouvoirs publics pour répondre aux incivilités ?
Comme il est presque impossible d'appréhender les auteurs d'infraction sur les faits, il faut multiplier par 10 ou par 100 le prix des amendes. Et condamner l'auteur à réparer lui-même. Il faut savoir ce que l'on veut.
Quel pourrait être le rôle de chacun pour faire reculer les incivilités dans la société ?
Individuellement, je ne crois pas à la prise de conscience spontanée. La réponse ne peut qu'être coercitive, c'est-à-dire par la sanction, assortie d'une pédagogie adaptée (exemple : à l'école ou dans les médias).
Quelles sont les discriminations les plus répandues dont vous êtes témoin ou victime ?
Les discriminations entre ""insiders"" et ""outsiders"", entre les ""fils de"" qui appartiennent au même milieu et ceux qui ne disposent pas de relations ou de piston. Ceux-ci peuvent y arriver, mais c'est plus dur !
Que faudrait-il faire pour lutter contre ces discriminations et construire une société plus solidaire et plus tolérante ?
Rétablir la fierté d'être Français, rétablir une politique d'assimilation, y compris par le prénom. Cela peut paraître anecdotique ou choquant pour les belles âmes mais la notion du prénom ""à la française"" pourrait s'avérer un levier puissant pour faire chuter les préjugés racistes. Et faire retomber bon nombre de tensions dans le pays. Pour les parents d'origine étrangère, cela n'empêcherait pas de donner comme 2e prénom à leurs enfants un prénom ""traditionnel"", conforme à leur pays d'origine. Je l'ai fait pour mes enfants en accord avec ma femme. Ils ont la double culture mais avec prénoms français en premier. L'équilibre est parfait. Pourquoi d'autres parents ne peuvent pas en faire autant ? Pourquoi s'enfermer dans le communautarisme ? Parce que la tradition du prénom coranique est imposée par les beaux-parents, depuis l'Afrique. Sinon, les jeunes parents risquent d'être mis au ban de la famille. C'est ainsi.
Pensez-vous qu'il faille instaurer des contreparties aux différentes allocations de solidarité ?
Oui
Si oui, lesquelles ?
Travailler, donner de son temps. Les mairies ont suffisamment de travaux de voirie à faire faire, ou des personnes seules et vulnérables à surveiller. Les idées ne manquent pas.
Que pensez-vous de la situation de l'immigration en France aujourd'hui et de la politique migratoire ? Quelles sont, selon vous, les critères à mettre en place pour définir la politique migratoire ?
Il faut stopper l'immigration illégale si cela est encore possible et restreindre le plus possible l'immigration légale à son strict minimum. Arrêter le regroupement familial. Favoriser l'immigration choisie et votée sur quotas tous les ans. Rétablir un ministère de l'intégration et de l'assimilation. Revoir de fond en comble notre politique d'aide sociale qui crée un appel d'air et constitue, en réalité, une aide déguisée au pays en voie de développement, financée par le contribuable. La France n'est pas raciste, elle est le pays le plus généreux au monde mais elle est en train de perdre son identité, son histoire, sa culture. Bref, tout ce qui fait sa valeur et qu'on l'aime (toujours) dans le monde !
En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?
Oui
Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?
Ne plus céder aux esprits bien-pensants ni aux associations professionnelles de l'indignation, qui instrumentaient l'opinion, tétanisent les politiques et culpabilisent les Français. Insupportable !
Quelles sont, selon vous, les modalités d'intégration les plus efficaces et les plus justes à mettre en place aujourd'hui dans la société ?
Le prénom ""à la française"" comme premier prénom. Liberté pour le deuxième. Instruction de l'histoire de France, avec ses moments de défaite et de grandeur, comment notre nation s'est construite en mille ans.
Y a-t-il d'autres points sur la démocratie et la citoyenneté sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Non, je vous remercie.
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