En qui faites-vous le plus confiance pour vous faire représenter dans la société et pourquoi ?
Les retraités ne sont pas des parias. Tout d’abord, je tiens à souligner combien le comportement du Président Macron n’est pas convenable vis-à-vis des retraités. Alors qu’en tant que président de tous les Français il doit les rassembler, il est en train de creuser un fossé générationnel en fustigeant régulièrement les retraités en paroles et surtout en actes. Doit-on rappeler au Président qu’il n’est pas anormal qu’après 40 ans de travail (et pas toujours à 35 heures par semaine) les retraités disposent d’un capital, notamment immobilier, supérieur à celui qui débute dans la vie ? Doit-on rappeler au Président qu’après avoir cotisé pendant 40 ans, à des taux relativement élevés, il n’est pas anormal que les retraités aient une pension supérieure aux salaires des débutants ? doit-on rappeler au Président qu’au cours de leur vie professionnelle, bon nombre de retraités ont économisé pour acheter leur maison et/ou pour mettre de l’argent de côté en cas de difficultés financières liées à la fiscalité de plus en plus lourde ou à la dépendance ou à l’aide à apporter aux enfants et petits-enfants ? Tout cela le Président l’ignore et il accable les « parasites » en augmentant le taux de la CSG, en bloquant les pensions, en maintenant un taux de rémunération du Livret A très inférieur à l’inflation et en créant l’IFI pour les plus aisés. Votre politique est dangereuse, Monsieur le Président, pour la cohésion de la société et je vois, dans les commentaires des lecteurs de journaux sur Internet, monter progressivement le ressentiment et la jalousie des jeunes envers leurs aînés. Et n’oubliez jamais, Monsieur le Président, que ce sont essentiellement les retraités qui font vivre les associations et maintiennent ainsi le tissu social. Le « bien vivre ensemble » doit aussi intégrer les retraités. Il me semble que la composition du Conseil Constitutionnel devrait être complètement revue car la Politique y est beaucoup trop présente. Comment des personnalités politiques majeures (anciens présidents de la République et anciens premiers ministres) pourraient-elles, au moment de se prononcer, oublier tout leur passé d’actions et de luttes partisanes pour rendre un avis totalement objectif ? A cet égard, rappelons nous les propos adressés à l’Assemblée Nationale en 1981 aux députés de droite par le député socialiste André Laignel : « Vous avez juridiquement tort puisque vous êtes politiquement minoritaires ». De plus, c’est le droit qui doit être dit. Je propose donc que les membres du Conseil Constitutionnel soient exclusivement des juristes reconnus apolitiques et nommés par un collège juridique à créer. Il y a un manque évident de consultation directe du peuple sur les choix politiques nationaux depuis l’instauration du quinquennat et de la concordance de l’élection présidentielle avec les élections législatives : les Français votent 2 fois tous les 5 ans et c’est insuffisant. Je propose donc de revenir sur la lourde erreur du président Chirac en rétablissant le septennat et le calendrier séparé des élections législatives. Et je propose d’instaurer un mandat présidentiel non renouvelable immédiatement à la suite du précédent, de façon à ce que le président en exercice ne soit pas obnubilé par sa réélection et à ce qu’il ne soit au pouvoir que 7 ans au lieu de 10 (2 mandats de 5 ans). Je suis farouchement opposé à l’introduction d’une dose, même faible, de proportionnelle. Le faire serait une remise en cause profonde d’un des fondements de la Vème République. Les politiques qui la proposent sont ceux qui sont incapables de réunir 50% d’électeurs sur leurs idées parce qu’ils sont incapables de trouver des alliés pour y parvenir. Si des partis n’arrivent pas à « casser le plafond de verre », c’est tout simplement parce qu’une majorité de citoyens ne les jugent pas susceptibles d’accéder au Pouvoir, que ce soit à la Présidence de la République ou à la tête d’une circonscription, même si leurs idées séduisent une partie significative mais minoritaire des citoyens. La France a besoin de stabilité institutionnelle au plus haut niveau. L’ensemble des projets politiques peuvent être portés au niveau des Régions et des Communes. Je pense que, au premier tour de toutes les élections, le vote blanc doit être, non seulement reconnu, mais également comptabilisé comme vote exprimé. En cas de qualification au 2ème tour du vote blanc, l’élection doit être annulée et une nouvelle élection mise en place sans la participation des candidats à la première élection. Je suis totalement opposé à la suppression du Sénat qui constitue un « alerteur » contre les éventuelles décisions électoralistes excessives des députés. De plus, les études du Sénat sont souvent plus fouillées et plus pertinentes que celles des députés : ils ont le temps et le calme pour eux ! De plus ce sont les sénateurs qui représentent les territoires, pas les députés de la République. Enfin, le bicamérisme est toujours une sécurité démocratique. En revanche, je demande la suppression du CESE, inutile, qui permet juste de recaser tous les copains politiques, syndicalistes et militants en mal de reconnaissance et de revenu. D’ailleurs, la Cour des comptes, dans un rapport paru en février 2015, dénonce de nombreuses irrégularités : inflation de primes et indemnités, régime de travail privilégié (54 jours de congé avec les congés payés ) de ses agents, et demande que son budget soit mieux contrôlé. En ce qui concerne les 2 chambres du Parlement, je pense que le nombre des députés et sénateurs pourrait être réduit de 15%, ce qui ramènerait leur nombre de 577 à 490 députés et de 348 à 296 sénateurs. On reviendrait ainsi aux nombres d’avant 1978, période au cours de laquelle le Parlement n’a pas été moins actif. C’était aussi avant l’arrivée de la Gauche au pouvoir ! Leurs nombres plus faibles devraient améliorer leur efficacité parlementaire. Je ne souhaite pas que l’enveloppe des indemnités soit réduite dans la même proportion car je pense qu’il faut donner aux élus les moyens de faire convenablement leur difficile travail dans un monde de plus en plus complexe et sous pression. Il faut aussi pouvoir attirer des gens compétents. En revanche, il faut supprimer tous les vrais privilèges comme le système de retraite, les prêts à taux 0, les billets d’avions, le prêt de la salle à manger du Sénat pour des repas privés, les frais d’obséques etc et la liste est longue. De même, il faut sanctionner systématiquement les absences injustifiées en séance plénière ou en commissions.
Faut-il faciliter le déclenchement du référendum d'initiative partagée (le RIP est organisé à l'initiative de membres du Parlement soutenu par une partie du corps électoral) qui est applicable depuis 2015 ?
Oui
Si oui, comment ?
Le RIC (Référendum d’Initiative Citoyenne) est un concept « soufflé » aux Gilets Jaunes par les 2 partis extrémistes. Je pense que son succès doit néanmoins être pris en compte. Le président Sarkozy avait bien senti la nécessité de permettre un référendum d’initiative autre que présidentielle avec le RIP (Référendum d’Initiative Partagée). Pour moi, il faut assouplir les conditions de déclenchement du RIP en maintenant le nombre de parlementaires signataires à 20% (le nombre requis diminuerait avec le moindre nombre d’élus) et en réduisant le nombres de citoyens signataires de 4.5 millions à 2 millions. L’idée du RIC devrait être approfondie pour une application locale (Région et Communes) mais en excluant du champ possible toutes les questions fiscales.
Que proposez-vous pour renforcer les principes de la laïcité dans le rapport entre l'Etat et les religions de notre pays ?
Pour ce qui est de la laïcité, le seul problème est le manque de courage du pouvoir politique. Toutes les lois existent, il suffit de les appliquer strictement pour les musulmans comme pour les autres religions, sans se préoccuper des cris d’orfraie de la « bien-pensance » islamophile ou des avis de la funeste CEDH (Cour Européenne des Droits de l’Homme).
Que pensez-vous de la situation de l'immigration en France aujourd'hui et de la politique migratoire ? Quelles sont, selon vous, les critères à mettre en place pour définir la politique migratoire ?
En ce qui concerne l’immigration, avant de parler de quotas, il faut appliquer strictement le droit d’asile qui ne doit s’exercer qu’envers les ressortissants de pays où sévissent la guerre civile, la dictature ou des pratiquent barbares (comme l’excision). Les étrangers en situation irrégulière provenant de pays ne relevant pas du droit d’asile doivent être immédiatement expulsés. C’est le cas des Afghans (qui ne veulent pas affronter les Talibans), des Erythréens (qui ne veulent pas accomplir leur service militaire), des Soudanais (pillards craints des pays voisins), des Africains subsahariens (les jeunes Maliens viennent en France alors que de jeunes soldats français se font tuer chez eux pour défendre leur pays, un comble !). Il faut être plus fermes avec les pays d’où viennent les migrants, notamment en supprimant les aides économiques de la France. Mais le système de l’asile est dévoyé. Par exemple, 8 200 Albanais et 6 700 Georgiens ont obtenu le statut de réfugié par l’Ofpra en 2018 ! J’ai cherché à comprendre. D’après les informations que j’ai pu (difficilement) trouver, c’est en raison d’une société clanique et mafieuse que certaines familles demandent l’asile à la France pour se protéger des représailles de leurs voisins ! Et dans le même temps qu’elle les accueille, la France ferme les yeux sur les atrocités que commettent les Albanais (musulmans) sur les habitants des enclaves chrétiennes du Kosovo. Pour les Georgiens, il s’agirait de protection sanitaire : ils viennent se faire soigner en France, notamment pour une forme agressive et dangereuse de tuberculose, ce qui oblige nos hôpitaux où ils arrivent à prendre des précautions sanitaires exceptionnelles. Si, comme l’a dit Michel Rocard, « la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde », elle ne peut pas non plus soigner tous les malades du monde, surtout alors qu’elle rencontre des problèmes d’accueil aux urgences pour ses propres ressortissants. Le budget de l’AME doit être divisé par 10 pour s’élever, quand même ! à 100 M€ Je demande le droit opposable à tout refus permettant aux OPJ d’effectuer le test osseux de détermination de l’âge des migrants prétendument mineurs. Le nombre des migrants mineurs isolés s’est élevé à 40 000 en 2018 et leur accueil a coûté 2 Md€ aux départements. De plus, leur nombre, qui ne cesse de grandir, rend leur intégration impossible, ce qui rend dangereuse pour la société leur présence sur le sol français. En ce qui concerne les djihadistes français, pour moi, il est hors de question de les laisser rentrer en France. Il faut les déchoir de la nationalité française et laisser les pays où ils ont commis leurs actes criminels les juger. Quant à leurs enfants, le droit du sol pratiqué en France doit leur être appliqué : ce sont donc des ressortissants syriens ou irakiens qui doivent rester chez eux.
Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?
Alors Monsieur le Président, je vous rappelle que vous êtes le président de tous les Français et qu’il vous appartient de les écouter, en faisant abstraction parfois de vos propres inclinations, dans l’intérêt du pays. A une très forte majorité, ils vous demandent du courage et de la fermeté en matière d’immigration et de laïcité, alors agissez dans ce sens. Et si vous doutez, organisez vous-même un référendum sur le sujet. Chiche ?
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