En qui faites-vous le plus confiance pour vous faire représenter dans la société et pourquoi ?
Aux élus et aux organisations syndicales.
En dehors des élus politiques, faut-il donner un rôle plus important aux associations et aux organisations syndicales et professionnelles ?
Oui
Si oui, à quel type d'associations ou d'organisations ? Et avec quel rôle ?
Il faut redonner aux organisations syndicales le pouvoir que leur octroyait le paritarisme en revenant à des cotisations et en supprimant la CSG, en rétablissant le pouvoir des commissions paritaires, en intégrant des élus du personnel dans le CA des entreprises.
Que faudrait-il faire pour renouer le lien entre les citoyens et les élus qui les représentent ?
Il faudrait cesser les procès en archaïsme menés contre les organisations syndicales et leur redonner un pouvoir décisionnaire.
Le non-cumul des mandats instauré en 2017 pour les parlementaires (députés et sénateurs) est :
Une bonne chose
Pourquoi ?
Elu est un travail à temps plein, cumuler les emplois signifie accorder moins de temps à chaque mandat.
Que faudrait-il faire pour mieux représenter les différentes sensibilités politiques ?
Changer de république. Car il est temps, et beaucoup s'accordent à le dire, de passer à une 6e République. Que l'élection présidentielle soit le lieu du débat sur notre agonisante 5e République et que le candidat élu propose au peuple par référendum son projet de réforme constitutionnelle. Je passerai le chapitre sur les éléments à ajouter à la Constitution (droit fondamental à l'IVG, réécriture à la marge de certains articles) et m'attarderai sur des institutions que la médiocrité de nos représentants ainsi que le quinquennat ont rendu obsolète. J'étais bien jeune lorsqu'il a fallu voté pour la mise en place de ce quinquennat et je me félicite (puisque personne ne le fera à ma place) d'avoir à l'époque voté contre ce projet. Je pressentais que notre régime déjà fortement présidentiel verrait la position du monarque élu revêtir une puissance encore plus grande. Le positionnement de l'élection présidentielle en amont des élections législatives renforce ce sentiment de telle sorte que l'avenir de la France se joue tous les 5 ans au travers d'un casting géant. Tout ceci est obsolète et voilà quelques idées pour changer cela... Des mandats de 6 ans pour tous. Première proposition : que tous les mandats soient portés à 6 ans y compris celui du président, des députés et des membres du conseil constitutionnels. Vous comprendrez plus tard pourquoi c'est essentiel. Plus de suffrage universel direct pour le président. Il faut en finir avec cette personnification de la parole collective, redonner du sens aux débats et au collectif. Pour cela, il faut que le président soit élu après les élections législatives par le parlement réuni en congrès. Il faut également que le rôle du président soit redéfini. Garant de la constitution et des intérêts de la France, il présiderait le conseil constitutionnel et représenterait la France à l'étranger. Il aurait ainsi un rôle de super-ministre des affaires étrangères. Il ne pourrait pas convoquer de nouvelles élections législatives et ne serait plus chef de la majorité comme c'est le cas actuellement. Il continuerait de nommer le 1er ministre qui deviendrait alors le seul chef du gouvernement. Restreindre les fonctions du président est essentiel à la bonne tenue de notre démocratie. Il ne pourra pas non plus briguer plus de deux mandats. Un conseil constitutionnel ""new look"". Le conseil constitutionnel est lui aussi une institution vieillissante qu'il faut dépoussiérer. Je n'ai jamais compris en quoi des hommes politiques qui n'avaient jamais brillé par leurs connaissances en droit pouvaient juger la constitutionnalité d'une loi... C'est pourquoi je pense qu'il faudrait que les conseillers constitutionnels soient élus tous les 6 ans par les magistrats de la république. Cela n'interdirait pas les hommes politiques de se présenter mais au moins, ils débarqueraient au Conseil Constitutionnel avec une légitimité et après avoir convaincu des spécialistes du droit. Les anciens présidents ne siégeraient plus automatiquement au conseil constitutionnel. Pas de proportionnelle complète à l'Assemblée. Tout d'abord, le nombre de députés serait réduit de 25 % et 10 % d'entre eux seraient élus à la proportionnelle, pas plus. L'Histoire le prouve et ne cesse de le démontrer. Pour qu'une assemblée oeuvre, il faut qu'elle soit clairement définie. Il est inconscient de revenir à la 4e République ni de copier les modèles allemands ou espagnols dans lesquels les socialistes soutiennent de façon plus ou moins claire la droite au pouvoir. Les tractations pour former un gouvernement, voilà un autre facteur de désuétude démocratique. Par contre, pour permettre une représentation de tous les courants démocratiques et pour, là aussi, dépoussiérer une institution obsolète (pour ne pas dire ringarde), les sénateurs seraient élus à mi-mandat des députés (soit 3 ans après leur élection) au suffrage universel direct, à la proportionnelle complète. Plus de détails. Trois ans après les élections législatives, auraient donc lieu les élections sénatoriales. Chaque région élirait 20 sénateurs lors d'un scrutin de liste, permettant ainsi de respecter un des points de notre constitution qui, à mon sens, ne doit pas être modifié : la représentation nationale doit non seulement être représentative de la population mais aussi des territoires. Les collectivités d'outre-mer auraient droit elles aussi, bien entendu à un certain nombre de sénateurs (7 par collectivité me semble un nombre raisonnable). Ce scrutin aurait lieu au même moment que les élections territoriales. Les élections territoriales. Le Conseil départemental disparaîtrait pour faire place à un Conseil Territorial fondé sur le modèle du Parlement Européen. Chaque département élirait à la proportionnelle des représentants pour siéger à l'Assemblée Territoriale constituée dès lors d'environ 150 élus (à définir selon la taille de la région et sa population). Les conseillers territoriaux siégeraient 3 jours dans la capitale de région (en commission ou en plénière) et 2 jours dans des permanences locales dans les chefs-lieux d'arrondissement, afin de conserver un ancrage locale et de recueillir les opinions des administrés de tout le territoire. Le département ne disparaît pas, il est une subdivision de la région et la plupart des administrations seraient gérées à ce niveau (santé, éducation, sécurité) pour plus d'efficacité et de maîtrise des réalités locales. Pas de changement pour les municipalités et fin du CESE. Les municipalités ne verraient pas leur scrutin modifié. Mais la métropolisation de la France serait stoppée par l'ajout dans la constitution d'obligations étatiques en terme de santé notamment (présence d'un service d'urgence et d'une maternité à moins de 30 minutes pour tous les Français par exemple, présence de spécialistes dans les zones délaissées). Les petites communes (moins de 500 habitants) pourraient fusionner plus facilement mais elles ne pourraient pas fusionner avec une commune plus grande afin de préserver le modèle rural. Le CESE disparaît et ses missions sont récupérés par le Sénat. Pour pallier à sa suppression, syndicats, patronat et associations participeraient à des commissions parlementaires avec un pouvoir accru. Multiplication des mandats. Fin réelle du cumul des mandats. Le nombre de mandats consécutifs serait limité à deux pour tous les élus.
Pensez-vous qu'il serait souhaitable de réduire le nombre d'élus (hors députés et sénateurs) ?
Oui
Si oui, lesquels ?
Fusionner conseil départemental et conseil régional. Le Conseil départemental disparaîtrait pour faire place à un Conseil Territorial fondé sur le modèle du Parlement Européen. Chaque département élirait à la proportionnelle des représentants pour siéger à l'Assemblée Territoriale constituée dès lors d'environ 150 élus (à définir selon la taille de la région et sa population). Les conseillers territoriaux siégeraient 3 jours dans la capitale de région (en commission ou en plénière) et 2 jours dans des permanences locales dans les chefs-lieux d'arrondissement, afin de conserver un ancrage locale et de recueillir les opinions des administrés de tout le territoire.
Que pensez-vous de la participation des citoyens aux élections et comment les inciter à y participer davantage ?
Il faut faciliter le retour à l'emploi et limiter le nombre de mandats dans le temps.
Faut-il prendre en compte le vote blanc ?
Oui
Si oui, de quelle manière ?
Si une personne n'atteint pas la majorité des votants, un deuxième scrutin serait organisé.
Que faudrait-il faire aujourd'hui pour mieux associer les citoyens aux grandes orientations et à la décision publique ? Comment mettre en place une démocratie plus participative ?
Redonner du pouvoir au Sénat et le faire élire au suffrage universel direct à mi-mandat des députés, à la proportionnelle complète.
Faut-il faciliter le déclenchement du référendum d'initiative partagée (le RIP est organisé à l'initiative de membres du Parlement soutenu par une partie du corps électoral) qui est applicable depuis 2015 ?
Non
Que faudrait-il faire pour consulter plus directement les citoyens sur l'utilisation de l'argent public, par l'Etat et les collectivités ?
Autoriser des référendums d'initiative locale.
Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil économique, social et environnemental, doivent-elles jouer pour représenter nos territoires et la société civile ?
Le CESE doit être supprimé et le Sénat doit récupérer ses missions. Il doit être réformé pour être élu directement par les citoyens.
Faut-il transformer [nos assemblées, dont le Sénat et le CESE] ?
Oui
Si oui, comment ?
Suppression du CESE et réforme du scrutin des sénateurs.
Que proposez-vous pour renforcer les principes de la laïcité dans le rapport entre l'Etat et les religions de notre pays ?
Appliquer la loi de 1905, rien que la loi de 1905. Cesser d'utiliser cette loi pour véhiculer la haine de certaines minorités religieuses. Par exemple : autoriser les signes religieux pour tous les majeurs, partout (sauf agents de la FP) et les interdire sur l'espace public pour tous les mineurs.
Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?
Cesser de changer les programmes d'instruction civique tous les 4 matins et faire confiance aux enseignants (mieux formés) pour transmettre les valeurs de la République.
Quels sont les comportements civiques qu'il faut promouvoir dans notre vie quotidienne ou collective ?
La tolérance.
Que faudrait-il faire pour favoriser le développement de ces comportements civiques et par quels engagements concrets chacun peut-il y participer ?
Sanctionner plus sévèrement les propos racistes, notamment sur internet. S'attaquer aux entreprises ou associations qui discriminent.
Quelles sont les discriminations les plus répandues dont vous êtes témoin ou victime ?
Le racisme envers les Noirs et les Maghrébins.
Que faudrait-il faire pour lutter contre ces discriminations et construire une société plus solidaire et plus tolérante ?
Sanctionner plus sévèrement les infractions, détruire les ""ghettos"" en revoyant la politique de la ville et la carte scolaire qui ne favorise pas assez la mixité culturelle et la mixité sociale, interdire toute incitation publique au communautarisme.
Pensez-vous qu'il faille instaurer des contreparties aux différentes allocations de solidarité ?
Non
Que pensez-vous de la situation de l'immigration en France aujourd'hui et de la politique migratoire ? Quelles sont, selon vous, les critères à mettre en place pour définir la politique migratoire ?
Je n'ai aucun problème avec l'immigration.
En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?
Non, nous devons accueillir ceux qui veulent faire partie de notre communauté nationale sans autre critère de sélection. On ne trie pas des être humains.
Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?
Permettre une meilleure intégration en obligeant les communes bourgeoises à recevoir des migrants.
Quelles sont, selon vous, les modalités d'intégration les plus efficaces et les plus justes à mettre en place aujourd'hui dans la société ?
L'Ecole. D'ailleurs, les enfants se fichent bien de la couleur de leur camarade quand il s'agit de jouer avec.
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